PARIS: Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé mardi sur Twitter que l’État prendrait à sa charge l’inhumation des 27 migrants décédés lors du naufrage en Manche de leur embarcation à destination du Royaume-Uni mercredi dernier.
L’État "travaillera avec les communes qui acceptent d'accueillir les défunts", a ajouté le ministre, en précisant qu'il s'agissait d'une demande du président français Emmanuel Macron.
La France ne prendra pas en charge d'éventuels rapatriements de corps si les familles en font la demande, a précisé à l'AFP l'entourage de Gérald Darmanin, soulignant que les pays d'origine peuvent le faire.
Ce drame, le plus meurtrier survenu en Manche, a relancé les tensions entre la France et le Royaume-Uni au sujet de la lutte contre les traversées du "Channel" par des immigrés clandestins, qui se sont développées depuis 2018.
Le Premier ministre français Jean Castex devait écrire mardi à son homologue Boris Johnson pour lui proposer de travailler à l'élaboration d'"un accord équilibré" sur l'immigration clandestine entre son pays et l'Union européenne (UE), avait annoncé lundi Gérald Darmanin.
Ce dernier a par ailleurs rejeté toute "remise en cause" des accords du Touquet (2004) qui placent la frontière britannique côté français, ainsi que l'ont suggéré plusieurs personnalités d'opposition, en rappelant que ce texte ne concernait que l'immigration légale.
A bord de fragiles embarcations, des migrants tentent désormais presque quotidiennement de rallier les côtes anglaises.
Au 20 novembre, 31 500 migrants avaient quitté les côtes depuis le début de l'année et 7 800 avaient été sauvés. Avant le naufrage de mercredi, le bilan humain depuis janvier s'élevait à trois morts et quatre disparus.