Téhéran expose des voitures vintage, vestiges de la famille impériale

La famille impériale iranienne appréciait les voitures allemandes, elle en fut récompensée. Mercedes, Porsche et Volkswagen s'associèrent en 1972 pour construire une automobile inédite, la MPV Tehran, un « cadeau » des constructeurs pour apprendre à conduire au prince héritier Réza, âgé de 12 ans. (Photo, AFP)
La famille impériale iranienne appréciait les voitures allemandes, elle en fut récompensée. Mercedes, Porsche et Volkswagen s'associèrent en 1972 pour construire une automobile inédite, la MPV Tehran, un « cadeau » des constructeurs pour apprendre à conduire au prince héritier Réza, âgé de 12 ans. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 01 décembre 2021

Téhéran expose des voitures vintage, vestiges de la famille impériale

  • Immobilisée depuis la révolution de 1979, qui renversa la monarchie, elle fait encore rêver les jeunes qui visitent le musée des voitures anciennes de Téhéran
  • Ce musée a été inauguré il y a un mois à l'initiative de la « Fondation des déshérités »

TEHERAN: La famille impériale iranienne appréciait les voitures allemandes, elle en fut récompensée. Mercedes, Porsche et Volkswagen s'associèrent en 1972 pour construire une automobile inédite, la MPV Tehran, un "cadeau" des constructeurs pour apprendre à conduire au prince héritier Réza, âgé de 12 ans.

Cette monoplace orange possède deux clés: une en argent qui bride le moteur à 30 km/h et une autre en or qui permet au véhicule d'atteindre 170 km/h.

Immobilisée depuis la révolution de 1979, qui renversa la monarchie, elle fait encore rêver les jeunes qui visitent le musée des voitures anciennes de Téhéran.

Ce musée a été inauguré il y a un mois à l'initiative de la "Fondation des déshérités" ("mostazafan" en persan), qui gère les biens des dignitaires de l'ancien régime confisqués après la Révolution.

Près de 20 000 personnes s'y sont précipitées, soit plus que le nombre de visiteurs au musée national chaque mois.

"J'aime beaucoup cet endroit car il regroupe quelques-unes des rares choses qui soient restées après la Révolution. Ces objets nous font parcourir notre histoire", confie Farzaneh, une retraitée de 55 ans. 

L'édifice s'étend sur 11 000 m2, abrite 55 voitures, deux carrosses et quatre motos, dont l'une fut conduite par Farah Diba, la dernière impératrice. 

Cent autres véhicules sont encore dans des entrepôts et attendent d'être méticuleusement restaurés pour prendre place un jour dans le musée.

Le bâtiment est situé dans la zone industrielle à l'ouest de Téhéran où sont implantées les usines automobiles du pays.

Avec fierté, le jeune directeur montre la Rolls-Royce noire Silver Ghost 1922, non pas tant pour son luxe mais parce que la République islamique a réussi à garder ce joyau à l'issue d'une bataille épique avec la famille impériale iranienne déchue.

"Six mois avant la Révolution, la voiture avait été envoyée chez Rolls-Royce pour réhabilitation. Après la chute de la monarchie en 1979, la famille Pahlavi a réclamé à l'usine de la lui rendre en soutenant qu'elle appartenait à la dynastie", explique Mohammad Faal.

Mais, à l'issue d'une bataille juridique, un tribunal du Royaume-Uni a décrété que le véhicule appartenait à l'Etat iranien et non à la famille Pahlavi. "La voiture est retournée en Iran", dit M. Faal.

Seule survivante

Le joyau du musée est l'américaine Pierce Arrow "Model A" construite en 1930, qui fut à l'époque la voiture la plus chère des Etats-Unis. Une fantaisie de 30 000 dollars de l'époque, soit un huitième du budget de l'Etat, acquise par Réza Shah, le fondateur de la dynastie Pahlavi.

Les pare-chocs, le pare-brise et les phares sont chromés or tandis que sur les portes est fixé l'écusson impérial. Le souverain l'a offerte ensuite à son fils Mohammad Réza, détrôné par la Révolution islamique il y a 42 ans.

Avant d'être chassé du pouvoir, il l'a utilisée lors de cérémonies, notamment son mariage avec sa deuxième femme Soraya et pour les funérailles de son père Réza Shah. 

"Nous considérons que ces voitures font partie du patrimoine culturel iranien et appartiennent au peuple et non pas à la famille royale", répond le directeur du musée à ceux qui s'étonnent de cet attachement aux oripeaux de la monarchie pour un régime qui l'a abattue et le honnit.

"Peu importe qui possédait ces voitures. Elles appartiennent à la nation iranienne, pas à un roi particulier. Nous aimons admirer la beauté de la voiture en prenant en compte son histoire, et nous apprécions les efforts de ses fabricants et concepteurs", ajoute l'homme en charge de ces trésors nationaux.

Les visiteurs se pressent aussi devant la Mercedes 500 K Autobahn Kurier de 1934, un cadeau d'Adolf Hitler à Réza Shah, que le Führer appréciait.

Ce qui en fait une voiture d'exception, c'est que, sur les six construites par la compagnie allemande, cinq ont été détruites durant la Seconde guerre mondiale. La seule survivante est celle qui se trouve dans ce musée.

"Mercedes nous a proposé de l'acheter au prix que nous fixerons, car la firme désirait ardemment l'avoir dans son musée mais nous avons refusé", confie M. Faal.


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com