Candidature LR: Ciotti et Pécresse qualifiés pour le deuxième tour

Combinaison de photographies d'archives créée le 2 décembre 2021, montre les deux candidats restants après l'annonce des résultats du premier tour des primaires du parti Les Républicains (LR) : Valérie Pécresse et Eric Ciotti. (AFP)
Combinaison de photographies d'archives créée le 2 décembre 2021, montre les deux candidats restants après l'annonce des résultats du premier tour des primaires du parti Les Républicains (LR) : Valérie Pécresse et Eric Ciotti. (AFP)
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Publié le Jeudi 02 décembre 2021

Candidature LR: Ciotti et Pécresse qualifiés pour le deuxième tour

  • Après un second tour vendredi et samedi, le nom du candidat sera annoncé samedi à 14H30
  • La droite reste pour le moment à la traîne dans les sondages, derrière Emmanuel Macron et l'extrême droite

PARIS: Double surprise au premier tour du congrès LR: Eric Ciotti s'est qualifié pour le second tour où il affrontera Valérie Pécresse, tandis que Xavier Bertrand, qui passait pour le mieux placé à droite, a été éliminé, comme Michel Barnier.

Le député des Alpes-Maritimes, tenant d'une ligne droitière, a recueilli 25,59% des voix, devançant de peu la présidente de l'Ile-de-France, qui a totalisé 25% des suffrages sur sa ligne de "compétence" et "d'ordre".

Parti avec le statut de favori mais affaibli après les débats télévisés, Michel Barnier a recueilli 23,93% des voix.

Xavier Bertrand n'est arrivé que quatrième avec 22,36%, ses appels au rassemblement n'ayant visiblement pas réussi à effacer son départ fracassant du parti, en 2017.

Philippe Juvin, challenger de la compétition, n'a fait que 3,13% des voix.

Quelques minutes après l'annonce des résultats, Xavier Bertrand, qui apparaissait à droite comme le mieux placé dans les sondages nationaux, a appelé au "rassemblement" derrière Valérie Pécresse. 

Michel Barnier, qui a jugé Valérie Pécresse "la mieux préparée pour gagner l'élection présidentielle", et Philippe Juvin, louant "une femme qui peut amener la droite à la victoire", ont également appelé à voter pour la présidente de l'Ile-de-France.

Se retrouveront au second tour deux candidats aux lignes bien distinctes.

Mme Pécresse, 54 ans, "bosseuse" méthodique et attachée aux valeurs républicaines, était la seule femme en lice, et espère décrocher l'investiture avec une ligne libérale sur l'économie et ferme sur le régalien.

En face, Eric Ciotti, 56 ans, "ne s'excuse pas d'être de droite", prône la "rupture", libérale sur l'économie et dure sur le régalien, avec des propositions choc: préférence nationale sur l'emploi et le logement, retour au droit du sang, "Guantanamo à la française"....

"J'ai l'intime conviction qu'un positionnement trop centriste, trop proche du macronisme ne permettra en aucun cas de battre le président de la République sortant", a insiste M. Ciotti après sa qualification qu'il a accueillie avec "une immense joie" et sur laquelle "peu de commentateurs auraient parié il y a quelques semaines".

"Ca démontre que la clarté en politique finit toujours par triompher", a ajouté celui qui dit porter un "puissant projet d'autorité, de sécurité et de liberté".

Avant même le résultat, son évocation faisait grincer des dents: le maire LR de Saint-Etienne Gaël Perdriau a affirmé qu'il ne soutiendrait pas Eric Ciotti s'il venait à gagner le congrès.

Marine Le Pen a elle ironisé: "Je ne suis pas sûre que ce soit une très bonne nouvelle pour LR de voir que leurs adhérents sont aussi divisés. Je note également que M. Ciotti arrive en tête ce qui démontre en réalité la revanche de la ligne Wauquiez".

- Le deuxième tour commence vendredi -

Pour Xavier Bertrand, la chute est sévère.

"Je ne regrette vraiment pas d'avoir présenté ma candidature à ce congrès, je vais rejoindre Valérie Pécresse à son quartier général pour lui témoigner mon soutien", a dit le président de la région Hauts-de-France visiblement ému, à la presse, promettant de continuer à faire campagne pour aider la droite à s'imposer en 2022.

Le vote pour le deuxième tour commencera vendredi à 08h00 et se terminera samedi à 14H00. Là aussi, les résultats seront annoncés à 14H30 lors d'une conférence de presse.

Un entre-deux tours volontairement bref. "On n'a pas envie qu'il y ait du sang sur les murs, il faut que ça aille vite et bien", a affirmé mercredi le porte-parole du parti Gilles Platret sur BFMTV.

Car LR, échaudé par les divisions mortifères de la primaire de 2016 suivies d'une élimination historique au premier tour de la présidentielle, ne peut plus se payer le luxe de rivalités.

En 2022, soit elle accède au second tour, soit son avenir de grand parti à vocation gouvernementale sera compromis.

La droite reste pour le moment à la traîne dans les sondages, derrière Emmanuel Macron et l'extrême droite.

LR espère que le candidat décollera une fois désigné par le congrès.

Revenu sur le devant de la scène, LR doit aussi déjouer les télescopages, alors que le polémiste d'extrême droite Eric Zemmour vient de déclarer sa candidature.

Le parti doit enfin convaincre la part de son électorat potentiellement tentée par la macronie: mercredi, le maire de Nice Christian Estrosi, qui a claqué la porte de LR en mai, a rejoint Horizons, le mouvement de l'ancien Premier ministre Edouard Philippe (ex-LR lui aussi).

 

 


Le budget de la Sécurité sociale et son débat sur les retraites suspendus au vote sur les "recettes"

Le Premier ministre français Sébastien Lecornu (en bas) s'exprime lors d'un débat parlementaire sur le budget 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, le 31 octobre 2025. (AFP)
Le Premier ministre français Sébastien Lecornu (en bas) s'exprime lors d'un débat parlementaire sur le budget 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, le 31 octobre 2025. (AFP)
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  • Les députés doivent voter sur la partie « recettes » du budget de la Sécurité sociale, dont le rejet bloquerait l’examen de la suspension de la réforme des retraites prévue dans la partie « dépenses »
  • Malgré les divisions, le gouvernement appelle à la responsabilité pour éviter un blocage, tandis que les oppositions cherchent à peser sur le déficit et la répartition des recettes

PARIS: Le budget de la Sécurité sociale va-t-il poursuivre son chemin à l'Assemblée? Les députés doivent se prononcer, potentiellement samedi, sur sa partie "recettes" largement remaniée, et dont le rejet interromprait les débats avant même l'article-phare suspendant la réforme des retraites.

Signe de l'importance du moment, le ministère des Relations avec le Parlement a appelé les députés à adopter cette partie du texte pour que le débat "se poursuive" sur les dépenses, avant un vote sur l'ensemble du texte prévu mercredi, plutôt que d'envoyer dès ce week-end tout le projet de loi initial au Sénat. Laconique, et s'exprimant depuis le Mexique, Emmanuel Macron a tout de même répété ses vœux de "stabilité" pour le pays, en misant sur "la responsabilité de chacun" dans l'examen de ce budget.

La partie "dépenses" contient des "sujets de santé, de prévention, d'hôpital" et "la suspension de la réforme des retraites", rappelle le ministère.

Un message nécessairement adressé aux oppositions, mais qui peut aussi se lire comme un appel à la mobilisation de son propre camp, échaudé par certaines concessions à la gauche.

"On est loyal à un gouvernement qui fait n'importe quoi", s'est emporté anonymement cette semaine un député Renaissance.

L'opportunité d'aborder tous les sujets pèse à gauche: "on ne votera pas contre la partie recettes, ne serait-ce que parce qu'on veut qu'il y ait le débat sur la réforme des retraites", a expliqué à l'AFP Stéphane Peu, patron du groupe communiste, qui devrait s'abstenir.

Renaud Labaye, secrétaire général du groupe RN, pense que tous les groupes ont "intérêt à ce qu'on aborde les dépenses" car "ce n'est pas bon de laisser entendre aux Français que quand on parle de budget on ne parle que de fiscalité". Mais la décision sera actée par la patronne Marine Le Pen.

Le gouvernement espérera nécessairement une abstention des socialistes plutôt qu'un vote contre, alors que le PS, qui a obtenu sous la menace d'une censure l'annonce d'une suspension de la réforme des retraites, a un intérêt objectif à ce que les débats aillent jusqu'à cet article crucial.

- Quel déficit? -

Les oppositions, mais aussi une partie du camp gouvernemental, peuvent aussi se targuer d'avoir largement réécrit la partie recettes: exit la surtaxe sur les mutuelles, la cotisation patronale sur les tickets-restaurants ou la fin d'une exonération sur les salaires des apprentis.

Et la gauche a aussi fait adopter des amendements PS, LFI et communiste pour une hausse de CSG sur les revenus du patrimoine, et dégager 2,8 milliards de recettes en 2026. Le tout avec un avis favorable, quoique très froid, du gouvernement, qui n'a pas approuvé le dispositif mais veut qu'il reste sur la table pour la suite de la navette parlementaire.

"C'est la seule chose, pour l'instant, qu'ils ont cédée. Si les choses ne changent pas (...) ce sera un vote contre", estimait vendredi après-midi Hendrik Davi, du groupe écologiste, qui décidera samedi de sa position.

"J'aurais bien aimé qu'il y ait un petit peu plus de recettes", pointait aussi Jérôme Guedj (PS) vendredi, déçu du manque de soutien à certaines réductions d'exonérations patronales. "Il faut qu'on voit à la fin ce qu'il y a."

Plus d'impôts, moins de dépenses... Tous les groupes s'inquiètent à leur manière de la façon dont sera réduit le déficit de la Sécu. La copie du gouvernement prévoyait 17,5 milliards d'euros de déficit en 2026 (contre 23 milliards en 2025).

Mais le feu nourri des parlementaires contre plusieurs mesures-phares, comme le gel des retraites et des minima sociaux auquel le gouvernement entend renoncer, éloigne l'objectif.

"Il faudra nous assurer que, de manière absolue, le déficit de la sécurité sociale ne soit pas supérieur à 20 milliards d'euros", a insisté mercredi la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin.

Une alerte perçue comme une marge de manœuvre par certains à gauche, qui considèrent que le gouvernement de Sébastien Lecornu est effectivement prêt à renoncer à certaines mesures d'économies.


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
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  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".

 


Un jeune homme tué par arme blanche dans une rixe à Clermont-Ferrand

Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
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  • A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat
  • La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière

CLERMONT-FERRAND: Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP.

Une rixe est survenue entre deux groupes de personnes dans le centre de la ville en fin de soirée pour un motif encore inconnu, a expliqué Eric Serfass.

A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat.

La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière.

Il n'y a pas eu d'autres blessés et aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le procureur.

Une enquête pour homicide volontaire est ouverte.