Iles Salomon: sécurité renforcée avant le vote de défiance contre le Premier ministre

Des policiers gardent l’entrée du Parlement, le 6 décembre à Honiara (Photo, AFP).
Des policiers gardent l’entrée du Parlement, le 6 décembre à Honiara (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 06 décembre 2021

Iles Salomon: sécurité renforcée avant le vote de défiance contre le Premier ministre

  • Des troupes armées et des policiers ont mis en place des points de contrôle autour du Parlement et ont bouclé les rues du centre-ville de Honiara
  • L'opposition a présenté une motion visant à évincer M. Sogavare, l'accusant de corruption et d'utiliser des fonds chinois pour soutenir son gouvernement

HONIARA: Le Premier ministre des îles Salomon, Manasseh Sogavare, fait l'objet d'un vote de défiance lundi à Honiara, où les forces internationales de maintien de la paix déployées dans la capitale se préparent à de nouvelles émeutes.

Des troupes armées et des policiers ont mis en place des points de contrôle autour du Parlement et ont bouclé les rues du centre-ville de Honiara.

L'opposition a présenté une motion visant à évincer M. Sogavare, l'accusant de corruption et d'utiliser des fonds chinois pour soutenir son gouvernement.

Il a "volontairement compromis notre souveraineté pour son bénéfice politique personnel", a déclaré le chef de l'opposition Matthew Wale aux législateurs, alors que le débat sur la motion débutait.

La police a imposé une interdiction de vente d'alcool à Honiara dans l'espoir d'éviter une répétition des émeutes meurtrières qui ont éclaté il y a moins de deux semaines, faisant au moins trois morts quand la foule s'est déchaînée pendant trois jours pour réclamer la destitution de Manasseh Sogavare.

L'ordre avait été rétabli par les forces de maintien de la paix australiennes, fidjiennes, papouasiennes et néo-zélandaises, qui se sont partagées la capitale pour effectuer des patrouilles avec la police locale débordée.

La crise a été alimentée par la pauvreté, le chômage et les rivalités inter-îles dans cette nation de 800.000 habitants. Elle a été exacerbée par la décision de M. Sogavare de faire passer l'allégeance diplomatique des Salomon de Taïwan à la Chine en 2019.

La perspective de nouvelles violences a incité le consulat des Etats-Unis à Honiara à restreindre ses activités.

67 millions de dollars de dégâts

Un grand nombre de personnes ont quitté Honiara pour les provinces sur des ferries affrétés dimanche, et des conteneurs ont bloqué l'accès à certains quartiers du centre-ville.

Lundi, la Banque centrale des îles Salomon a évalué les dommages causés par les émeutes à 67 millions de dollars américains, précisant que 63 bâtiments de la capitale ont été brûlés et pillés.

M. Wale a accusé M. Sogavare d'utiliser des fonds chinois pour soutenir son gouvernement et a condamné les émeutes, tout en ajoutant qu'"elles ne sont rien en comparaison du pillage qui se produit au sommet aux dépens des habitants ordinaires des îles Salomon".

M. Wale a affirmé que Pékin effectuait des paiements pour obtenir le soutien de M. Sogavare avant le vote de défiance. 

Le député Silas Tausinga a déclaré que lui et d'autres collègues s'étaient vu offrir des paiements d'environ 30.000 dollars US provenant d'un fonds électoral financé par Pékin s'ils votaient pour le maintien du Premier ministre au pouvoir, selon le journal The Australian. 

M. Sogavare, 66 ans, dont c'est le quatrième mandat de Premier ministre, a déjà été renversé deux fois par des votes de défiance.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.