Castex muscle les mesures anti-Covid à l'école, ferme les discothèques

Le Premier ministre français Jean Castex donne une conférence de presse sur la situation actuelle face à la pandémie de Covid-19 à l'Hôtel de Matignon à Paris, le 6 décembre 2021. (AFP)
Le Premier ministre français Jean Castex donne une conférence de presse sur la situation actuelle face à la pandémie de Covid-19 à l'Hôtel de Matignon à Paris, le 6 décembre 2021. (AFP)
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Publié le Lundi 06 décembre 2021

Castex muscle les mesures anti-Covid à l'école, ferme les discothèques

  • Pour faciliter la vaccination chez les personnes âgées réputées le plus fragiles, les plus de 65 ans pourront accéder au rappel sans rendez-vous quel que soit le centre
  • Le protocole sanitaire sera rehaussé au niveau 3 pour les écoles primaires

PARIS: Fermeture des discothèques, renforcement du protocole sanitaire à l'école primaire, ouverture de la vaccination envisagée pour tous les enfants: Jean Castex a annoncé lundi une batterie de mesures contre la 5e vague de Covid-19 sans vouloir recourir à des dispositions "disproportionnées" comme les confinements ou jauges.

Pour enrayer la progression de l'épidémie qui tutoie les 50 000 cas quotidiens, le Premier ministre a décidé à nouveau d'une fermeture des discothèques pour quatre semaines à partir de vendredi, alors que se profile la période des fêtes, lors d'une conférence de presse en présence de son ministre de la Santé Olivier Véran.

Les secteurs en difficulté seront indemnisés, a promis le Premier ministre.

Pour le milieu scolaire et alors que la propagation du virus s'est fortement accélérée chez les moins de douze ans, le protocole sanitaire sera rehaussé au niveau 3 pour les écoles primaires avec à la clef le port du masque dans les cours d'écoles, la limitation des sports de contact et une nouvelle organisation pour le temps de la cantine "en lien avec les élus locaux", a détaillé M. Castex.

"Nous maintiendrons notre politique de dépistage systématique de tous les élèves s'il y a un cas positif dans la classe et de fermeture de la classe au bout de trois cas positifs", a-t-il ajouté.

Le gouvernement envisage par ailleurs d'ouvrir la vaccination contre le Covid-19 "à tous les enfants" de 5 à 11 ans, "sur la base du volontariat, si possible d'ici à la fin de l'année".

Pour les 360 000 enfants "à risque" de développer des formes graves du virus, la vaccination a déjà reçu le feu vert de la Haute autorité de santé (HAS) et "commencera dès le 15 décembre", a indiqué le Premier ministre.

Pour faciliter la vaccination chez les personnes âgées réputées le plus fragiles, les plus de 65 ans pourront accéder au rappel sans rendez-vous quel que soit le centre.

Le chef du gouvernement a par ailleurs appelé les Français "à lever le pied" sur les interactions sociales. Concrètement, il s'agit de reporter les cérémonies, les pots de départ en entreprises. M. Castex recommande de faire de même dans la sphère privée.

Au sein des entreprises comme de la fonction publique, le gouvernement cible 2 à 3 jours de télétravail par semaine et veut limiter les réunions en présentiel. 

"En baissant de seulement 10% le taux de contamination", l'hôpital pourrait éviter une nouvelle embolie, a dit M. Castex qui a estimé que la mise en place de "jauges", "couvre-feux" ou de "confinements", "serait disproportionnée" en l'état actuel de l'épidémie.

"Sans la vaccination, a insisté le Premier ministre, des mesures de confinement auraient certainement déjà été prises ce qui n'est pas le cas aujourd'hui et l'objectif c'est que ce ne soit pas le cas non plus demain."

Il a également rappelé l'importance du rappel vaccinal qui "booste considérablement" la protection, ajoutant qu'au 30 décembre, plus de 15 millions de personnes auront reçu une dose de rappel en France.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.