Covid: l'Europe appelée à protéger les enfants et éviter la vaccination obligatoire

Malgré la forte reprise de l'épidémie en Europe, la vaccination obligatoire, décidée ou envisagée par certains pays, doit rester un recours de «dernier ressort absolu», a affirmé l'OMS. (Photo, AFP)
Malgré la forte reprise de l'épidémie en Europe, la vaccination obligatoire, décidée ou envisagée par certains pays, doit rester un recours de «dernier ressort absolu», a affirmé l'OMS. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mardi 07 décembre 2021

Covid: l'Europe appelée à protéger les enfants et éviter la vaccination obligatoire

  • A l'approche des fêtes de fin d'année synonymes de retrouvailles familiales et de nombreux voyages, le bilan évolue actuellement à un «plateau élevé» de plus de 4 000 morts par jour, selon l'OMS
  • Les cas augmentent actuellement en Europe dans toutes les catégories d'âge, «avec les taux les plus élevés observés actuellement parmi les 5-14 ans», parfois deux à trois fois plus élevés que dans le reste de la population

COPENHAGUE : En pleine flambée de Covid-19 en Europe, l'OMS a appelé mardi à mieux protéger les enfants, actuellement la classe d'âge la plus touchée, tout en gardant la vaccination obligatoire de la population comme une option de "dernier ressort absolu".

Sur le Vieux continent, où l'OMS a dit redouter 500 000 morts supplémentaires d'ici au printemps, plus de 120 000 personnes sont mortes du Covid-19 depuis cet avertissement lancé le mois dernier. 

A l'approche des fêtes de fin d'année synonymes de retrouvailles familiales et de nombreux voyages, le bilan évolue actuellement à un "plateau élevé" de plus de 4 000 morts par jour, selon l'organisation.

Sur fond d'inquiétude autour du variant Omicron, les cas augmentent actuellement en Europe dans toutes les catégories d'âge, "avec les taux les plus élevés observés actuellement parmi les 5-14 ans", parfois deux à trois fois plus élevés que dans le reste de la population, a souligné l'OMS Europe.

Pour éviter de nouvelles fermetures de classe et le retour de l'enseignement à distance, elle a conseillé de renforcer les tests et l'usage des masques dans les écoles et d'envisager la vaccination au niveau national des enfants scolarisés, approuvée par plusieurs agences du médicament dans le monde.

Lundi, une étude de la Banque mondiale et de plusieurs institutions internationales avait mis en garde sur l'impact encore plus lourd que prévu de la pandémie sur l'éducation et l'avenir des enfants dans le monde.

Selon celle-ci, la génération de jeunes actuellement à l'école risque de perdre dans sa vie près de 17 000 milliards de dollars de revenus en raison des fermetures d'établissements scolaires liées à la pandémie.

Préparer la «victoire» contre Omicron

Malgré la forte reprise de l'épidémie en Europe, la vaccination obligatoire, décidée ou envisagée par certains pays, doit rester un recours de "dernier ressort absolu", a affirmé l'OMS mardi. 

Elle doit être décidée "seulement quand toutes les options possibles pour augmenter le taux de vaccination ont été épuisées", du fait notamment des possibles effets pervers sur la "confiance du grand public".

"Ce qui est acceptable dans une société n'est pas efficace ou acceptable dans une autre", a souligné l'OMS.

Sans apporter de nouvelles évaluations scientifiques, l'organisation a de nouveau affiché sa préoccupation sur le nouveau variant Omicron, mais a appelé à ne pas attendre qu'il soit dominant pour agir.

"L'Omicron est en vue et en hausse et nous avons raison d'être préoccupés et prudents. Mais le problème maintenant c'est Delta et la façon dont nous réussirons contre Delta aujourd'hui sera une victoire contre Omicron demain", avant que les cas n'augmentent massivement.

La Norvège, qui doit annoncer mardi soir de nouvelles mesures contre la reprise de l'épidémie, a dit s'attendre à ce que le nouveau variant, détecté en premier en Afrique australe, devienne majoritaire dans le pays nordique "au plus tard en janvier".

Selon le dernier pointage du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), 212 cas avaient été confirmés avec certitude dans les 27 pays de l'UE lundi à la mi-journée.

L'agence sanitaire de l'Union européenne chargée des épidémies s'attend elle à ce que le variant Omicron devienne majoritaire en Europe dans les "tout prochains mois".

Plusieurs pays se sont ajoutés à la liste des nations touchées ces derniers jours, avec des premiers cas rapportés en Argentine ou aux îles Fidji.

Le spectre des restrictions de voyage est également de retour. Les autorités américaines ont prié lundi leurs ressortissants d'éviter de se rendre dans une dizaine de pays dont la France et le Portugal, pourtant parmi les mieux vaccinés d'Europe.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.