Le Yémen appelle à punir l'Iran pour les livraisons d'équipements militaires aux Houthis

Des soldats houthis nouvellement recrutés défilent lors des funérailles de combattants houthis tués dans de récents combats contre les forces gouvernementales, à Sanaa, au Yémen, le 6 décembre 2021. (Photo, Reuters)
Des soldats houthis nouvellement recrutés défilent lors des funérailles de combattants houthis tués dans de récents combats contre les forces gouvernementales, à Sanaa, au Yémen, le 6 décembre 2021. (Photo, Reuters)
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Publié le Jeudi 09 décembre 2021

Le Yémen appelle à punir l'Iran pour les livraisons d'équipements militaires aux Houthis

  • La coalition arabe et le gouvernement yéménite accusent depuis longtemps Téhéran d'envoyer de l’aide militaire et financière aux Houthis
  • Sur le terrain, des dizaines de Houthis ont été tués dans de violents combats mardi et mercredi matin dans des zones contestées au sud de Marib

 

AL-MUKALLÂ: L'armée yéménite qui combat les Houthis à travers le pays a exigé que le Conseil de sécurité des Nations unies et l'envoyé spécial des Nations unies au Yémen désignent le régime iranien et le blâme pour avoir continué à envoyer des fournitures militaires aux Houthis, responsables du meurtre de milliers de Yéménites et de l’atteinte à la paix et à la stabilité.

Abdou Abdallah Majili, porte-parole de l'armée yéménite, a déclaré mercredi à Arab News que les Houthis utilisent des armes avancées en provenance d'Iran pour tuer des Yéménites et attaquer des cibles en Arabie saoudite voisine et a renouvelé l'appel à imposer des sanctions à l’Iran pour avoir alimenté la violence au Yémen.

«Le Yémen a besoin d'aide humanitaire, pas d'armes», a souligné Majili, commentant la dernière et la plus importante saisie d'armes iraniennes à destination des Houthis au Yémen.

Mardi, le ministère américain de la Justice a annoncé l'interception de deux importantes caches d'armes iraniennes, dont 171 missiles sol-air et huit missiles antichars, à destination des Houthis au Yémen à bord de deux navires en mer d'Oman.

La coalition arabe et le gouvernement yéménite accusent depuis longtemps l'Iran d'envoyer de l’aide militaire et financière aux Houthis, alimentant ainsi leurs opérations militaires meurtrières au Yémen et en Arabie saoudite.

Entre-temps, les États-Unis ont promis leur soutien au gouvernement yéménite et à la nouvelle administration de la Banque centrale du Yémen, basée à Aden, dans la mise en œuvre de politiques économiques visant à sauver le rial en dévaluation et à résoudre les problèmes économiques qui s’aggravent de jour en jour.

Lors d'une réunion mercredi avec le nouveau gouverneur de la banque centrale, Ahmed ben Ahmed Ghaleb, Cathy Westley, chargée d'affaires à l'ambassade des États-Unis au Yémen, a déclaré que Washington l’aidera et aidera son équipe économique, à mettre en place des réformes vitales pour sauver l’économie yéménite.

«Cathy Westley a promis le soutien des États-Unis à des réformes économiques globales au profit du peuple yéménite lors de sa rencontre avec le gouverneur de la banque centrale, Ahmed Ghaleb. Ils ont également discuté de la nécessité d'une coopération internationale solide et continue et d'une assistance financière dans le but de soutenir l'économie du Yémen», a signalé l'ambassade des États-Unis au Yémen dans un bref communiqué.

L'envoyé spécial des États-Unis pour le Yémen, Tim Lenderking, a réitéré les mêmes promesses de soutien au gouvernement yéménite lors d'une réunion virtuelle avec le Premier ministre yéménite, Main Abdel Malik Said, mardi.

«Les États-Unis soutiennent vivement les efforts du bureau du Premier ministre pour entamer des réformes économique au Yémen», a déclaré le bureau de Lenderking.

De même, l'UE a salué la restructuration du Conseil d'administration de la banque centrale du Yémen et a demandé aux nouveaux dirigeants d’œuvrer afin de trouver des solutions à l’effondrement économique dramatique du pays et à la lutte contre la corruption.

«L'UE salue la nomination d'un nouveau gouverneur, d'un gouverneur adjoint et du Conseil d'administration de la banque centrale du Yémen, dans le cadre des réformes économiques et monétaires urgentes. Il est primordial de stabiliser la monnaie, d'établir et de mettre en œuvre un budget et de lutter contre la corruption dans tout le #Yémen», a déclaré la mission de l'UE au Yémen sur Twitter.

Le soutien international au gouvernement yéménite intervient alors que le rial yéménite s'est stabilisé mercredi à 1255 contre 1 dollar (1 dollar américain = 0,86 euro) pour la première fois en deux semaines, se remettant d'un record historique de 1700 contre 1 dollar.

Sur le terrain, des dizaines de Houthis ont été tués dans de violents combats mardi et mercredi matin dans des zones contestées au sud de Marib, a déclaré un responsable militaire local à Arab News.

Des vagues de combattants houthis ont attaqué les troupes gouvernementales mardi soir dans le district de Juba dans une tentative désespérée de percer les défenses de l’armée yéménite et de prendre le contrôle de nouvelles zones qui les rapprocheraient de la ville de Marib.

Les attaques consécutives des Houthis ont déclenché de violents combats avec les troupes gouvernementales qui ont réussi à repousser les Houthis après avoir tué des dizaines de miliciens. Les combats ont cessé tôt mercredi.

«Les Houthis ont mené des attaques par vagues humaines dans le but de faire une percée. Ils ont subi de lourdes pertes. Ces attaques ont déclenché d’intenses frappes aériennes des avions de guerre de la coalition arabe», a ajouté le responsable militaire.

Mardi, l'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, a exprimé son inquiétude face à l'escalade des opérations militaires à travers le Yémen et a appelé les factions belligérantes dans le pays à mettre fin aux hostilités et à se conformer aux efforts de l'ONU afin de parvenir à un accord de paix.

«Les options militaires n’aboutiront pas à des solutions durables. Les parties ont la responsabilité de prioriser les besoins des civils et de coopérer avec les efforts de l’ONU dans le but de relancer le processus politique visant à parvenir à un règlement juste et négocié pour mettre fin de manière globale au conflit au Yémen», a publié Grundberg sur son compte Twitter.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien et le Premier ministre grec discutent des tensions entre l'Iran et Israël

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
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  • Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

RIYAD : D'après l'agence de presse saoudienne, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'est entretenu dimanche par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis pour discuter de l'escalade de la situation entre Israël et l'Iran.

Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

Ils ont souligné la nécessité de faire preuve de retenue et de désescalade, et ont insisté sur l'importance de régler les différends par des moyens diplomatiques, a ajouté l'APS.

Cet appel intervient dans un contexte de tensions accrues, suite à une série d'attaques réciproques entre les deux pays.

La dernière flambée de violence a fait craindre un conflit régional plus large, et les dirigeants internationaux ont exhorté toutes les parties à éviter une nouvelle escalade. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com