A Gaza, la mode des fausses fossettes pour parfaire son sourire

Le chirurgien plasticien palestinien Jalaa el-Talmas montre la fossette nouvellement créée sur le visage de Shoruk Shaheen dans sa clinique de la ville de Gaza le 30 novembre 2021.(AFP)
Le chirurgien plasticien palestinien Jalaa el-Talmas montre la fossette nouvellement créée sur le visage de Shoruk Shaheen dans sa clinique de la ville de Gaza le 30 novembre 2021.(AFP)
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Publié le Vendredi 10 décembre 2021

A Gaza, la mode des fausses fossettes pour parfaire son sourire

GAZA : Depuis un mois, lorsque Shorouk Shaheen demande à son miroir qui est la plus belle, la jeune palestinienne pense pouvoir remporter ce titre convoité grâce à un ornement en vogue dans la bande de Gaza: une fausse fossette, réalisée par un chirurgien esthétique.

Baskets blanches de marque et sac imitant un certain cuir monogramme, Shorouk se réjouit d'avoir passé le pas de la porte du cabinet du docteur Jalaa El Talmas, dans le centre-ville de Gaza.

"Si tu as un beau sourire alors tu es une belle personne", assure cette jeune responsable en communication de 26 ans, qui ne cesse d'admirer dans un miroir le délicat creux sur sa joue gauche.

Rassurée par la simplicité de l'opération quasi-indolore et satisfaite par le résultat, "meilleur" qu'espéré, elle envisage de faire une fossette aussi sur son autre joue.

Son chirurgien n'y voit pas d'inconvénient. La création d'une fossette est "une opération simple, rapide et peu risquée", explique Jalaa El Talmas, dans son cabinet moderne. Le docteur pratique une anesthésie locale dans la joue et la bouche, où il réalise une légère incision dans le muscle zygomatique qu'il relie à la muqueuse buccale.

Les fossettes sont très marquées après l'opération, qui dure 10 minutes, mais se font rapidement plus naturelles, assure-t-il.

Depuis environ trois ans, le docteur au sourire espiègle qui cache un peigne dans son bureau pour se recoiffer de temps à autre, voit défiler plusieurs jeunes femmes par mois dans son cabinet. Toutes veulent repartir avec cette fossette considérée comme un signe de beauté, particulièrement au Moyen-Orient.

 « Un peu de bonheur  »

"La plupart des patientes viennent parce que leurs sœurs ou leurs cousines ont fait l'opération et me disent +elles ont des fossettes et je trouve ça beau+", explique-t-il. "Elles pensent que cela les rend plus attirantes quand elles rigolent, quand elles parlent".

Selon le docteur, ce phénomène importé d'Egypte et du Golfe semble plus important à Gaza qu'ailleurs.

Dans l'enclave palestinienne -sous blocus israélien et où le taux de chômage avoisine les 50%-, l'opération est attractive financièrement. Si dans les quelques cliniques parisiennes qui la proposent elle peut coûter plusieurs milliers d'euros, à Gaza elle coûte entre 100 et 150 shekels (entre 27 et 40 euros par joue), soit bien moins que d'autres prestations de chirurgie esthétique.

Pour une augmentation mammaire, il faut par exemple débourser plus de 1.000 dollars et prendre le risque de faire l'objet de ragots ou de critiques dans un territoire encore très conservateur, gouverné par le mouvement islamiste Hamas.

Les fossettes, elles, "ne posent pas de problème" aux yeux des gens, note Shorouk, au voile bleu clair. "Souvent on me demande où je les ai faites faire, quand, comment ça s'est passé".

Au centre esthétique "Victoria" qui surplombe un parc aux proprettes rangées de palmiers, le docteur Hassan Ali Aljaish estime que "si une femme fait ça pour être heureuse, alors pourquoi pas?".

Ce médecin reconverti en 2018 à la chirurgie esthétique et réparatrice a reçu jusqu'à une trentaine de demandes par mois pour des fossettes, exclusivement de femmes.

Elles "apportent un peu de bonheur", dit-il, et un peu de normalité dans un territoire habitué aux guerres et aux drames.

Mais qu'on ne s'y méprenne pas: si la chirurgie esthétique est en vogue chez certaines femmes gazaouies, "on ne devrait pas croire que les gens de Gaza font des opérations tous les jours".

Les fausses fossettes, et la chirurgie esthétique de façon générale, permettent "d'atténuer la souffrance mais il ne faut pas oublier qu'elle existe", insiste le chirurgien, qui opère davantage des Palestiniens défigurés lors de guerres et affrontements entre le Hamas et Israël.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com