Pécresse fera campagne «main dans la main» avec Bertrand

L'ancien candidat de la droite à l'élection présidentielle de 2022 Xavier Bertrand salue la candidate du parti Les Républicains (LR) à l'élection présidentielle de 2022 Valérie Pécresse lors d'une réunion publique à La Madeleine, près de Lille, le 10 décembre 2021. (Photo, AFP)
L'ancien candidat de la droite à l'élection présidentielle de 2022 Xavier Bertrand salue la candidate du parti Les Républicains (LR) à l'élection présidentielle de 2022 Valérie Pécresse lors d'une réunion publique à La Madeleine, près de Lille, le 10 décembre 2021. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 10 décembre 2021

Pécresse fera campagne «main dans la main» avec Bertrand

  • Le message est important pour la candidate, alors que Xavier Bertrand avait longtemps fait cavalier seul dans la course à l'Elysée
  • Fair-play, celui qui a fini quatrième du congrès est immédiatement passé des paroles aux actes lors d'une réunion publique

LILLE: Bouclant une semaine consacrée au rassemblement, Valérie Pécresse a promis vendredi de faire campagne "main dans la main" avec Xavier Bertrand, dont l'image sociale lui sera précieuse dans la course à l'Elysée pour parler à tous les électeurs.

"Je vais m'engager à fond dans cette campagne", a assuré devant des journalistes le président des Hauts-de-France, qui recevait à Lille la candidate à la présidentielle désignée par Les Républicains samedi dernier.

Son soutien était attendu, Xavier Bertrand ayant dès l'annonce du premier tour dit qu'il rallierait Valérie Pécresse. Il l'a répété vendredi: "toutes mes équipes sont au service" de la candidate qui est "la seule qui peut l'emporter".

"Avec Xavier, on va faire cette campagne main dans la main", a de son côté affirmé Valérie Pécresse.

Le message est important pour la candidate, alors que Xavier Bertrand avait longtemps fait cavalier seul dans la course à l'Elysée avant d'accepter de réintégrer la compétition commune à LR.

Fair-play, celui qui a fini quatrième du congrès est immédiatement passé des paroles aux actes lors d'une réunion publique: "Je vous demande de faire le maximum pour la victoire de Valérie Pécresse!", a-t-il lancé.

Dans cette course vers l'Elysée, son apport est "indispensable", a assuré Valérie Pécresse, en vantant les "deux éléments d'identité politique très forts" que représente Xavier Bertrand: la "lutte contre les fractures territoriales et sociales" et la volonté de "revaloriser le travail".

A la tête d'une région qui reste l'une des plus pauvres de France, ce farouche opposant au Rassemblement national, au nom de la droite républicaine, s'était lancé dans la présidentielle en défendant le tryptique "autorité, territoires, travail".

"Il va lui ramener beaucoup de choses", estimait après la réunion publique Aïcha, 64 ans, ancienne des "gilets jaunes", selon qui "Xavier est pour le peuple, Valérie est pour le peuple et j'en suis très très fière". "Xavier Bertrand, je le vois Premier ministre et M. Ciotti je le vois à l'Intérieur!"

Défenseur d'une ligne très ferme sur l'identité et le régalien, Eric Ciotti avait été lundi le premier à recevoir Valérie Pécresse qui lui avait promis une place "singulière", à l'instar de Charles Pasqua aux côtés de Jacques Chirac.

Eric Ciotti avait été l'autre finaliste de la primaire qui s'est jouée à quelques milliers de voix.

«Fractures»

Ayant tiré les leçons de 2016, où François Fillon s'était imposé sans ménagement après sa victoire à la primaire, Valérie Pécresse a elle consacré sa première semaine de candidate au rassemblement: chez Philippe Juvin mardi, Michel Barnier jeudi, elle a aussi rencontré les parlementaires ainsi que, jeudi soir, l'ancien président de LR Laurent Wauquiez.

Mais pour l'emporter, il faudra aller au-delà des seuls adhérents LR.

Empruntant à Xavier Bertrand les thématiques des "fractures", des Français "pour qui la fin du mois commence le 10" et des territoires "qui se sentent abandonnés", Valérie Pécresse l'a répété: "c'est aussi à ce peuple de France que je veux parler dans cette campagne".

A l'issue de la réunion publique, certains des 200 spectateurs n'avaient aucun doute: "Comme elle l'a dit, la droite est de retour, mais unie et plus forte qu'avant", affirmait Mathis Percheron, étudiant de 18 ans.

"Elle arrivera vraiment à rassembler, ceux du centre notamment, et à prendre de potentiels électeurs à Emmanuel Macron", renchérissait Hugo Bubea, 18 ans également.

Après la journée de vendredi passée dans une usine de robots et en réunion publique, tous deux se retrouveront lundi pour un déplacement commun à Calais, ville au croisement des sujets liés à la pêche et à l'immigration. 

Avec un adversaire unique dans le viseur, à quatre mois de la présidentielle: le chef de l'Etat qui, selon Xavier Bertrand, a "fracturé le pays comme jamais".

"Emmanuel Macron est battable, nous en avons tous deux la conviction", a expliqué Valérie Pécresse qui a fait un bond dans les sondages puisque certains la donnent même gagnante au second tour face au chef de l'Etat.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Short Url
  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Short Url
  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Short Url
  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.