RIYAD: Le litige entre Qatar Airways et Airbus au sujet de la qualité de la peinture et de la surface du fuselage va se poursuivre en justice après des mois de pourparlers qui n'ont pas permis de résoudre le problème. Pour la compagnie aérienne du Golfe, la dégradation de la peinture pourrait exposer un filet métallique intégré, destiné à protéger l'avion en cas de frappe d'éclair sur son fuselage en matériaux composites. Il s’agit donc d’une question de sécurité.
Qatar Airways a franchi une première étape vers une action en justice, a rapporté Bloomberg, citant un entretien du vice-président exécutif d'Airbus, Philippe Mhun avec des journalistes.
Les solutions proposées à Qatar Airways, ainsi qu’à d'autres compagnies, vont des retouches à une nouvelle peinture complète de l'avion si nécessaire, a-t-il déclaré.
Ce développement intervient après des mois de polémique entre les deux parties, le PDG de Qatar Airways, Akbar al-Baker, s’en étant à plusieurs occasions publiquement pris à Airbus pour l'écaillage et la décoloration de la peinture, a affirmé Bloomberg.
Le responsable de la réglementation de l'aviation du Qatar a immobilisé plus d'une douzaine d'A350 en raison de la dégradation de la surface des fuselages. La semaine dernière, Al-Baker a indiqué que l'avion pourrait devoir être agréé à nouveau.
Airbus s’est dite prêt à recourir à un arbitrage indépendant pour aider à résoudre les différends concernant la dégradation prématurée de la surface de fuselage de son gros-porteur A350, a déclaré jeudi la société dans un communiqué.
Le constructeur aéronautique européen a reconnu que d'autres compagnies aériennes avaient été touchées par le même problème. Qatar Airways avait rejeté les solutions proposées «sans justification légitime» et avait qualifié la question à tort le problème de sécuritaire, selon le communiqué de la compagnie.
«Bien qu'Airbus regrette d’avoir à en arriver là, il est devenu nécessaire pour le constructeur de défendre sa réputation», a déclaré Airbus. La position de Qatar Airways pourrait constituer une menace pour les protocoles internationaux en matière de sécurité, a affirmé Airbus.
La compagnie a souligné que ses couches de peinture se tendent à un rythme différent avec les variations de température, qui peuvent être extrêmes à Doha, où les températures maximales atteignent en moyenne 42° C en juillet.
«Nous soutenons notre produit», a déclaré Mhun. «Nous voulons trouver un moyen de rétablir les relations avec le Qatar», a-t-il affirmé.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com