Référendum en Nouvelle-Calédonie: participation en forte baisse à la mi-journée

Cette photo prise le 10 décembre 2021 montre des pancartes sur des tableaux électoraux près d'un bureau de vote avant le référendum sur l'indépendance à Nouméa, sur le territoire français du Pacifique Sud de la Nouvelle-Calédonie. (Photo, AFP)
Cette photo prise le 10 décembre 2021 montre des pancartes sur des tableaux électoraux près d'un bureau de vote avant le référendum sur l'indépendance à Nouméa, sur le territoire français du Pacifique Sud de la Nouvelle-Calédonie. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 12 décembre 2021

Référendum en Nouvelle-Calédonie: participation en forte baisse à la mi-journée

  • «On est en deuil, le 12 ils vont aller voter et nous on pense à nos familles qui sont parties»
  • Monique Sione, originaire de Wallis, travaille depuis 26 ans au marché. Dimanche, elle et sa famille voteront non à l'indépendance, mais elle est loin d'être sereine sur l'issue du référendum

NOUMEA : La participation au troisième et dernier référendum d'autodétermination s'établissait 27,75% à 12H00 dimanche (02H00 à Paris) selon le Haut-commissariat, en très forte baisse par rapport aux deux précédents, ce scrutin étant marqué par l'appel à la "non participation" des partis indépendantistes, favorisant le camp du Non à l'indépendance.

Lors des précédents référendums, la participation à la mi-journée était nettement plus importante, elle s'établissait à 41,81% pour la première consultation en 2018, et à 49,40% en 2020. Ces deux scrutins avaient vus le Non à l'indépendance l'emporter à 56,7%, et 53,3%.

Sur les 2 218 habitants de la commune de Thio, qui se situe sur la côte est de la Grande île, les quatre bureaux de vote n'avaient vu passer à 14H00 que 84 votants, et pour les deux bureaux situés dans les tribus kanak, deux et quatre votants.

"Je pense que le dépouillement ira vite", commente le responsable des bureaux de vote de la mairie qui, dit-il, a réussi, non sans mal, à mobiliser des assesseurs pour tous les bureaux.

À 11 heures dans un bureau décentralisé de l'île des Pins à la Vallée du Tir, majoritairement kanak et indépendantiste, 21 électeurs sur les 178 inscrits s'étaient présentés, selon la présidente Laura Vendégou. 

Au bureau de vote de Candide-Koch, dans le quartier mixte de la vallée des colons, des électeurs faisaient par contre la queue, sous une chaleur accablante.

Des bureaux de vote à l'affluence contrastée

À l'image de la scène politique, les bureaux de vote de Nouméa étaient coupés en deux dimanche pour le troisième référendum sur l'indépendance: dans les quartiers populaires kanak, quasiment pas un chat, dans les autres, les électeurs formaient des files d'attente.

"Ce référendum n'a pas trop de sens car la moitié de la population a décidé de ne pas voter. Je suis venue par civisme, ce qui m'intéresse c'est la société qu'on va construire après", confie Cathy, libraire à Nouméa. 

Après 45 minutes d'attente sous une chaleur écrasante, elle a pu glisser son bulletin dans l'urne, au bureau Candide-Koch du quartier mixte de la Vallée des Colons.

"Je suis chef d'entreprise, j'ai investi dans ce pays. Il faut rester dans la France. On a vraiment besoin de sortir de ce marasme économique car on est pénalisé par la crise sanitaire et ces référendums à répétition", observe non loin Sabrina, Bordelaise présente depuis près de 30 ans sur le Caillou. 

Ultime référendum du processus de décolonisation de l'accord de Nouméa (1998), le scrutin de dimanche en Nouvelle-Calédonie devait être déterminant pour l'avenir de l'archipel. 

Mais les indépendantistes, qui ont invoqué une "campagne équitable impossible" en raison de l'épidémie de Covid-19 qui sévit depuis septembre, ont décidé de bouder le rendez-vous. Dès le 20 octobre, ils ont annoncé qu'ils ne participeraient pas "à ce référendum, qui n'aura pas de légitimité politique".

«Morne ambiance»

Au nord de Nouméa, dans la cité populaire de Montravel, les leaders du FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) ont visiblement été entendus.

Dans la cour de l'école Gustave Mouchet où se trouvent deux bureaux de vote, à peine plus d'une vingtaine d'électeurs patientent, dans une morne ambiance, et sous la surveillance de policiers.

"Ce n'est pas comme en 2018 et 2020 où c'était plein à craquer avec des drapeaux kanak partout et une atmosphère de fête", lâche un peu nostalgique Sylvia, en allusion aux deux premiers référendums où la participation avait crevé les plafonds, 81% et 85,6%. Les pro-France l'avaient chaque fois emportés, totalisant 56,7% puis 53,3% des voix.

À l'ombre d'un flamboyant en fleurs, un groupe d'habitants d'origine kanak profite de quelques souffles d'air, "en ce dimanche comme les autres".

"On ne vote pas. Et on est en deuil à cause de l'épidémie, qui a tué surtout des Kanak. On ne voulait pas de ce référendum, il faudra en refaire un autre, un vrai", maugrée Patrick, "en colère" face "au dispositif de sécurité démesuré et provocateur" déployé par l'Etat.

"On dirait que c'est la guerre", poursuit le père de famille. Dimanche, à la mi-journée, à part une tentative de barrage routier à l'île des Pins, aucun incident n'était signalé par les autorités. 

À quelques encablures à la Vallée du Tir, majoritairement kanak et indépendantiste, les responsables des trois bureaux décentralisés de l'île des Pins et de celle de Maré, installés dans une immense salle de sport non climatisée, s'ennuient ferme.

"Il fait tellement chaud à l'intérieur qu'on se met dehors, de toute façon il n'y a personne", se lamente Marie, assesseur.

Main tendue

À cause des conditions sanitaires, la mairie de Nouméa a élargi les horaires d'ouverture des bureaux de 7 heures à 19 heures, au lieu de 8 heures à 18 heures d'habitude.

"On va faire notre boulot mais la journée risque d'être rudement longue", poursuit la jeune femme, couronne végétale tressée sur la tête.

Dans la salle, Yann Cattin, un magistrat venu d'Aix-en-Provence, membre de la commission de contrôle qui veille à la régularité du scrutin, est en nage car "en plus il y a le masque".

À 11 heures, 21 électeurs sur les 178 inscrits s'étaient présentés.

À l'école Yvonne Dupont, au sud de Nouméa dans les quartiers résidentiels de l'Anse Vata, les électeurs, tous d'origine européenne, vont et viennent.

"Je vote pour montrer mon attachement à ce que la Nouvelle-Calédonie reste française. Je pense qu'on va trouver ensuite quelque chose de moins binaire pour vivre ensemble", espère Jean-Paul, retraité, venu voter avec sa femme et sa fille. 

Il se félicite aussi de la présence à Nouméa depuis vendredi du ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, "quelqu'un d'actif qui montre que dès le lendemain du référendum la main sera tendue" pour discuter.

«Deuil kanak»

Les indépendantistes ont en effet annoncé qu'ils ne se rendraient pas aux urnes, invoquant l'impossibilité d'organiser "une campagne équitable" alors que l'archipel est touché depuis septembre par une épidémie de Covid.

Le président du Sénat coutumier, Yvon Kona, a lancé un "appel au calme" jeudi tout en demandant "aux citoyens kanak et aux progressistes calédoniens d'observer une journée nationale de +deuil kanak+ le 12 décembre 2021 en ne se rendant pas aux bureaux de vote".

Des moyens exceptionnels - 2.000 gendarmes et policiers, 130 véhicules, 30 engins blindés, et des moyens aériens - sont sur le terrain "pour bleuir le territoire" selon les termes du haut-commissaire de la République.

Le Haut-commissariat a indiqué en fin de matinée que "les opérations électorales se déroulaient sans incidents". 

"Pour nous, c'est un jour normal. On ne comprend pas ce déploiement de forces de police et de militaires alors qu'il ne se passe rien(...) on dirait qu'il y a la guerre", déclarent des jeunes à Montravel, cité populaire kanak au Nord de Nouméa, assis sous un flamboyant en fleurs, et qui se disent plus préoccupés par l'alerte pré-cyclonique déclarée dimanche matin que par le scrutin.

"On dirait Montravel au moment des évènements" des années 1980, déclare Irène, responsable d'association, qui vient d'aller mettre son bulletin de vote dans l'urne.

«Une vie ensemble»

Ce référendum s'inscrit dans un processus de décolonisation entamé en 1988 après plusieurs années de violences entre les Kanak, peuple premier, et les Caldoches, d'origine européenne. Ces affrontements avaient culminé avec la prise d'otages et l'assaut de la grotte d'Ouvéa en mai 1988 (25 morts).

Quel que soit le résultat du référendum, "le jour d'après il y aura une vie ensemble" avec la France, notamment "compte tenu de la réalité géopolitique de la région", a ainsi assuré jeudi le président Emmanuel Macron.

En juin à Paris, les acteurs calédoniens avaient décidé avec l'Etat qu'après le 12 décembre s'ouvrirait "une période de stabilité et de convergence" avant un "référendum de projet" d'ici juin 2023, qui, en cas de oui dimanche, porterait sur la constitution d'un nouvel Etat et, en cas de non, sur un nouveau statut dans la République.

Le dialogue ne sera cependant pas si facile, le FLNKS et les nationalistes ont déjà prévenu jeudi qu'ils récusaient toute rencontre avec le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, arrivé vendredi à Nouméa, avant l'élection présidentielle française, en avril 2022.

La Nouvelle-Calédonie est inscrite depuis 1986 sur la liste des territoires non-autonomes à décoloniser de l'ONU.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.