Nouveau Premier ministre au Burkina, le président veut rassembler face aux djihadistes

Lassina Zerbo, 58 ans, était à la tête de l'Organisation du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires de 2013 à août 2021. (Photo, AFP_
Lassina Zerbo, 58 ans, était à la tête de l'Organisation du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires de 2013 à août 2021. (Photo, AFP_
Short Url
Publié le Samedi 11 décembre 2021

Nouveau Premier ministre au Burkina, le président veut rassembler face aux djihadistes

  • Zerbo, nommé par décret présidentiel, succède à Christophe Joseph Dabiré, limogé mercredi soir, emporté par la colère croissante de la population contre l'exécutif, accusé d'être incapable d'enrayer les attaques terroristes
  • Sa tâche sera immense tant le Burkina est confronté à une grave crise sécuritaire depuis plusieurs années

OUAGADOUGOU : L'ancien responsable onusien chargé de l'interdiction des essais nucléaires Lassina Zerbo a été nommé vendredi soir Premier ministre du Burkina Faso, après que le président Roch Marc Christian Kaboré a appelé la population au "rassemblement" face aux attaques jihadistes qui endeuillent le pays.

M. Zerbo, nommé par décret présidentiel, succède à Christophe Joseph Dabiré, limogé mercredi soir, emporté par la colère croissante de la population contre l'exécutif, accusé d'être incapable d'enrayer les attaques terroristes. 

Lassina Zerbo, 58 ans, était à la tête de l'Organisation du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires de 2013 à août 2021. 

Peu connu du grand public, ce docteur en géophysique a remporté plusieurs prix dont celui de la "diplomatie scientifique" décerné en 2018 par l'association américaine pour l'avancée de la science.

Un nouveau gouvernement sera formé dans les prochains jours.

Sa tâche sera immense tant le Burkina est confronté à une grave crise sécuritaire depuis plusieurs années.  

Comme ses voisins malien et nigérien, le pays est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique qui ont fait au moins 2 000 morts et 1,4 million de déplacés.

Les attaques qui visent civils et militaires sont de plus en plus fréquentes et en grande majorité concentrées dans le nord et l'est du pays.

"Rassemblement"

Vendredi soir, avant l'annonce de la nomination de M. Zerbo, le président Roch Marc Christian Kaboré avait appelé au "rassemblement" et au "sursaut national" pour vaincre "le terrorisme". 

"Tous les Burkinabè doivent être de ce combat, car c’est le seul qui vaille la peine aujourd’hui d’être mené", a-t-il déclaré dans une adresse à la Nation, à la télévision publique.

"Je lance un appel, à l’ensemble des filles et des fils de notre Nation, à consentir l’effort de guerre, chacun en fonction de ses possibilités", a-t-il ajouté sans détailler en quoi consistait cet effort. Selon lui, "l’union sacrée (...) dans la lutte implacable contre le terrorisme" est une priorité. 

Le pouvoir fait face depuis plusieurs semaines à une forte défiance de la population. 

Fin novembre, des centaines de manifestants étaient descendus dans la rue à Ouagadougou pour réclamer le départ de l'exécutif. 

Une dizaine de personnes, dont un enfant et deux journalistes, avaient été blessées dans la dispersion de ces marches.

L'exaspération des Burkinabè a été exacerbée par l'attaque particulièrement meurtrière d'Inata (nord), le 14 novembre, où au moins 57 personnes, dont 53 gendarmes, ont été tuées par des jihadistes.

Deux semaines avant cette attaque, les gendarmes d'Inata avaient alerté l'état-major sur leur situation précaire, disant manquer de nourriture et s'alimenter grâce au braconnage.

M. Kaboré a été élu en novembre 2015, un an après que son prédécesseur Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987, a été chassé par la rue pour avoir voulu modifier la Constitution afin de se maintenir à son poste. Il a été réélu en 2020 pour un mandat de cinq ans. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.