Fin du suspense : Athènes va bien acheter des frégates françaises, malgré une offre américaine

La Grèce va bien acheter trois frégates à la France, a confirmé Athènes samedi. (AFP)
La Grèce va bien acheter trois frégates à la France, a confirmé Athènes samedi. (AFP)
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Publié le Samedi 11 décembre 2021

Fin du suspense : Athènes va bien acheter des frégates françaises, malgré une offre américaine

  • Les États-Unis ont jeté le trouble vendredi en annonçant avoir donné leur feu vert à une possible vente à la Grèce de quatre frégates, en concurrence avec celle de Paris
  • «Depuis qu'on est en discussion avec les Grecs, l'offre américaine n'est plus sur la table. Par ailleurs on a signé le contrat avec les Grecs. Il a été paraphé il y a quelques jours», a déclaré le ministère français des Armées

ATHENES: La Grèce va bien acheter trois frégates à la France, a confirmé Athènes samedi, coupant court à un possible nouvel imbroglio diplomatico-militaire entre la France et les États-Unis après la crise de l'automne sur un contrat de sous-marins à l'Australie.


"L'accord gréco-français est en vigueur et sera poursuivi. Cela a été fait au plus haut niveau possible. Le Premier ministre grec l'a annoncé lui-même", a assuré une source au sein du ministère grec de la Défense à l'AFP, après des déclarations similaires du ministère français des Armées.


"La décision du gouvernement est prise (...) Les contrats seront très prochainement remis aux entités compétentes du Parlement en vue d'un vote", a ajouté le ministère grec de la Défense dans un communiqué.


Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis ont conclu en grande pompe, le 28 septembre à l'Élysée, ce contrat de quelque trois milliards d'euros censé illustrer le renforcement de la défense et de la souveraineté européenne, cher à la France.


Mais les États-Unis ont jeté le trouble vendredi en annonçant avoir donné leur feu vert à une possible vente à la Grèce de quatre frégates, en concurrence avec celle de Paris.


Cette annonce a brièvement fait ressurgir le spectre d'une nouvelle crise entre Paris et Washington après celle des sous-marins.


Les États-Unis ont conclu en septembre un partenariat de sécurité (AUKUS) avec l'Australie et le Royaume-Uni qui a torpillé la vente de 12 sous-marins français - qualifiée de "contrat du siècle" - pour plus de 30 milliards d'euros à la Marine australienne.


Paris a rapidement déminé le terrain samedi en expliquant que la vente de frégates à la Grèce était gravée dans le marbre, l'offre américaine caduque et que Washington n'avait rien entrepris dans son dos.


"Depuis qu'on est en discussion avec les Grecs, l'offre américaine n'est plus sur la table. Par ailleurs on a signé le contrat avec les Grecs. Il a été paraphé il y a quelques jours", a déclaré le ministère français des Armées à l'AFP.

«Pas de velléité»
Le gouvernement français a aussi souligné avoir été informé cette fois en amont de l'annonce américaine, là où il avait découvert quasiment en direct celle de l'alliance AUKUS.


"Ils nous ont écrit, nous ont dit +au titre de nos bonnes relations, suite au problème AUKUS, on vous prévient+", a-t-on raconté au ministère des Armées.


"Il n'y a pas de velléité (de leur part) d'aller plus loin", a assuré Paris. "Ce qu'il s'est passé là, c'est juste la suite d'un processus administratif (d'offre) qu'il était apparemment compliqué pour eux d'arrêter d'un point de vue administratif".


Outre la possible vente de nouveaux bâtiments, les États-Unis ont aussi approuvé la modernisation des frégates grecques de la classe MEKO, pour un montant évalué à 2,5 milliards de dollars.


Dans les deux cas, le contrat "sera accordé au gagnant d'un appel d'offres international" portant sur la modernisation de la Marine grecque, a alors précisé le Département d'État américain.


Selon l'accord franco-grec, trois frégates de défense et d'intervention (baptisées Belharra à l'export) doivent être construites en France par Naval Group, à Lorient (ouest), pour être livrées à la Marine grecque en 2025 et 2026. L'accord préalable porte également sur une quatrième frégate en option.


L'accord AUKUS comprend notamment la livraison de sous-marins à propulsion nucléaire à Canberra. L’Australie a ainsi rompu son contrat avec la France pour la livraison de sous-marins conventionnels, provoquant la colère de Paris.


La France avait alors dénoncé un "coup dans le dos" de ses partenaires et rappelé ses ambassadeurs aux États-Unis et en Australie.


Le président américain Joe Biden a depuis admis que les États-Unis auraient pu mieux communiquer avec leur allié de longue date. Et fin octobre à Rome, il a tenté de tourner la page lors d'une rencontre de réconciliation avec le président français.


Les deux chefs d'État ont alors annoncé leur intention de lancer "un dialogue stratégique en matière de commerce militaire", notamment sur les autorisations d'exportations.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com