PARIS : Les Bourses mondiales sont dans l'expectative mardi, dans l'attente d'informations provenant des négociations commerciales entre Washington et Pékin à Londres, après une première journée dont peu a fuité.
Dans les échanges de la matinée, vers 8 h GMT, Paris prenait 0,28 %, Londres 0,48 %, Milan 0,15 %. Francfort cédait 0,23 %.
Du côté des Bourses asiatiques, Tokyo a terminé en hausse de 0,32 %, Séoul de 0,56 % et Taipei de 2,07 %. Dans les dernières transactions, l'indice hongkongais Hang Seng perdait 0,19 %, l'indice composite de Shenzhen 0,86 %, et celui de Shanghai 0,44 %.
La reprise des négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine est un « facteur d'optimisme », note Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.
« Il n'y a pas eu de déblocage pour le moment et les négociations se poursuivent », note l'analyste, qui ajoute que des informations circulent selon lesquelles les États-Unis seraient prêts à faire des concessions sur leurs exportations technologiques en échange d'un assouplissement des restrictions de la Chine sur ses exportations de terres rares.
La Chine et les États-Unis devaient entamer cette deuxième journée de négociations commerciales en milieu de matinée, après une première journée dont peu a transpiré. Ces discussions visent à consolider la fragile trêve commerciale conclue il y a un mois à Genève.
Les échanges entre les deux premières puissances économiques sont étroitement surveillés par les marchés.
Les États-Unis espèrent notamment obtenir un assouplissement des limitations imposées par Pékin à ses exportations de terres rares, un composant crucial pour l'industrie et l'électronique, dont la Chine a quasiment le monopole. En retour, Pékin espère voir se desserrer les restrictions américaines sur les puces.
« J'ai de bons échos. Tout se passe bien avec la Chine. Mais la Chine n'est pas facile », a déclaré le président américain Donald Trump en fin de journée à la presse. « Nous souhaitons ouvrir la Chine et si nous n'y parvenons pas, nous ne ferons sans doute pas de geste » en leur faveur, a-t-il ajouté.
Les terres rares, dont la Chine est le premier exportateur mondial, sont au cœur des tensions entre les deux pays. Ces matières premières sont cruciales pour de nombreux produits, dont les batteries de véhicules électriques.
À part le taux de chômage au Royaume-Uni en juin, il n'y a pas de gros indicateur économique à l'agenda mardi. Le marché attend les chiffres de l'inflation aux États-Unis, publiés mercredi, et qui ne devraient pas encore porter pleinement les droits de douane mis en place par Donald Trump, selon Kathleen Brooks, directrice de la recherche pour XTB.
Les espoirs d'un accord commercial entre Pékin et Washington soutiennent les cours du pétrole, souligne Kathleen Brooks.
La Chine et les États-Unis sont les deux plus grands consommateurs de pétrole au monde, ce qui rend le cours de l'or noir particulièrement sensible à la santé économique de ces pays.
Autre facteur : les négociations sur le nucléaire iranien. Lundi, l'Iran a indiqué qu'il soumettrait prochainement aux États-Unis sa propre proposition pour un potentiel accord sur son programme nucléaire, après la remise d'une offre américaine qui ne semble pas avoir convaincu Téhéran.
Téhéran fait partie des dix plus grands producteurs de pétrole. Un accord pourrait faciliter les exportations de brut du pays, mais la stratégie de « pression maximale » menée par Donald Trump pourrait se renforcer dans le secteur pétrolier si les deux pays cessaient les discussions.
Vers 7 h 55 GMT, le baril de WTI américain était quasiment inchangé par rapport à la clôture de la veille, à 65,27 dollars, et celui de Brent de la mer du Nord gagnait 0,06 %, à 67,08 dollars.
Sur le marché des changes, le dollar américain montait légèrement face à la monnaie unique européenne, à 1,1391 dollar pour un euro.
L'once d'or gagnait 0,12 %, à 3 330 dollars.