À la morgue mexicaine, les proches des 55 clandestins tués inconsolables

Les autorités mexicaines et guatémaltèques ont annoncé qu'elles allaient faciliter le rapatriement des corps sans préciser quand. (Photo, AFP)
Les autorités mexicaines et guatémaltèques ont annoncé qu'elles allaient faciliter le rapatriement des corps sans préciser quand. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 12 décembre 2021

À la morgue mexicaine, les proches des 55 clandestins tués inconsolables

  • Quelque 160 migrants, en majorité des sans-papiers d'Amérique centrale, voyageaient cachés et entassés dans la remorque d'un camion
  • L'accident a fait 55 morts et 105 blessés, en majorité du Guatemala

TUXTLA GUTIERREZ : À la morgue de Tuxtla Gutierrez, capitale du Chiapas mexicain, des proches des 55 personnes tués dans un accident de camion qui transportait clandestinement des migrants, se pressaient depuis le Guatemala voisin samedi, inconsolables.

"Jamais on ne pensait que c'étaient eux, des proches ont commencé à nous envoyer des informations disant qu'ils étaient dans ce véhicule", raconte Santos Gomez, 60 ans, employé qui a perdu son fils Leonel dans l'accident.

Quand les services légistes lui ont confirmé que Leonel était là, il a éclaté en sanglots.

Un neveu de M. Gómez est aussi parmi la centaine de blessés de l'accident. 

Quelque 160 migrants, en majorité des sans-papiers d'Amérique centrale, voyageaient cachés et entassés dans la remorque d'un camion, jeudi, en direction du nord du Mexique, vraisemblablement vers la frontière américaine, quand le véhicule s'est renversé jeudi sur l'autoroute près de Tuxtla Gutierrez, la capitale de l'Etat du Chiapas, frontalier du Guatemala. 

Leonel, mécano, 37 ans, avait quitté sa ville natale de Malacatan six jours avant, dans le sud-ouest du Guatemala, pour tenter d'aller aux Etats-Unis, malgré l'opposition de sa famille et de son épouse.

À la morgue, son père est accompagné de sa belle-fille Jesenia Flores. Elle a perdu le père de leurs deux filles de 9 et 13 ans, désormais orpheline d'un homme parti comme d'autres migrants "chercher le rêve américain pour donner le meilleur à ses filles et à sa famille", se désole-t-elle, en larmes.

Gerardo Cifuentes se prépare également au pire en arrivant à la morgue à la recherche de son cousin Cecilio Federico, originaire lui-aussi de Malacatán, après l'avoir cherché à l'hôpital.

"Nous avons l'espoir qu'il soit en vie", soupire M. Cifuentes.

Les autorités mexicaines et guatémaltèques ont annoncé qu'elles allaient faciliter le rapatriement des corps sans préciser quand.

L'accident a fait 55 morts et 105 blessés, en majorité du Guatemala mais aussi du Honduras, Mexique, Equateur et République dominicaine, selon les autorités.

Le camion accidenté, sans doute en excès de vitesse, a percuté un pont pour piétons dans un tournant. Il s'est renversé, brisant la remorque où s'entassaient les migrants.

Traditionnel couloir de passage, le Mexique est confronté cette année à des arrivées records de migrants, venus non seulement du Honduras et du Salvador, mais aussi de Haïti.

Frontalier du Guatemala, le Chiapas est le principal point de passage des sans-papiers, acheminés en camions vers le nord par des passeurs dans des conditions épouvantables.

Vendredi, les gouvernements du Guatemala, d'Equateur, des Etats-Unis, du Honduras, du Mexique et de République dominicaine ont annoncé la formation d'un "groupe d'action immédiate pour arrêter et juger les trafiquants responsables de la tragédie".

Cette année, 821 migrants sont morts en traversant l'Amérique centrale ou l'Amérique du nord, selon l'organisation international des migrations (OIM).

Les décès sont dus principalement à des accidents de la route (162) mais aussi au manque de nourriture, d'eau et d'abri (142) et à des noyades (108).


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.