Riyad lance sa campagne pour accueillir l'Exposition universelle 2030

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Publié le Mercredi 15 décembre 2021

Riyad lance sa campagne pour accueillir l'Exposition universelle 2030

  • Al-Rasheed a précisé que d'une petite ville comptant 150 000 habitants en 1950, Riyad est devenue l'une des villes à la croissance la plus rapide au monde avec un produit intérieur brut de plus de 200 milliards de dollars
  • Il a souligné que le prince héritier saoudien avait récemment lancé la Stratégie de durabilité de Riyad qui est l'un des programmes les plus ambitieux au monde

RIYAD: La capitale saoudienne est une ville mondiale dont un tiers des habitants sont des non-Saoudiens. Des plans sont en cours pour transformer Riyad, d’ici 2030, en l'une des dix premières économies urbaines au monde, a affirmé Fahd al-Rasheed.

Le directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad a mis en relief mardi, au Bureau international des expositions (BIE), la transformation rapide et le développement en cours de la capitale saoudienne.

Ville à la croissance la plus rapide

Cela a marqué le début de la campagne de l'Arabie saoudite pour accueillir l'exposition universelle Expo 2030. S'exprimant lors de la réunion virtuelle convoquée par l'instance organisationnelle du BIE, Al-Rasheed a précisé que d'une petite ville comptant 150 000 habitants en 1950, Riyad est devenue l'une des villes à la croissance la plus rapide au monde avec un produit intérieur brut de plus de 200 milliards de dollars (1 dollar = 0,89 euro).

Il a expliqué que la ville n'avait pas atteint ce statut grâce aux pétrodollars, ainsi qu’en témoigne le fait que l'économie de Riyad représente 50% du PIB total non pétrolier du Royaume.

Projets de développement

Le responsable saoudien a affirmé que l'histoire n'était pas encore terminée et qu’elle n’en était qu’à ses débuts. Al-Rasheed a ensuite informé l'organe directeur du BIE des nombreux projets de développement en cours dans la capitale saoudienne, tels qu'un boulevard sportif de 135 km, l'immense parc King Salman, qui couvre quatre fois la superficie de Central Park à New York et dix fois celle de Hyde Park à Londres.

Il a déclaré que la ville construisait l’un des plus grands réseaux de transports publics au monde. Al-Rasheed a également souligné les efforts déployés pour faire de Riyad une ville durable et saine en augmentant la verdure dans et autour de la ville dans le cadre du Riyadh Green Project.

Durabilité

«La capitale entreprend la plus grande initiative urbaine au monde en plantant 15 millions d'arbres, soit un arbre pour chaque habitant.»

Il a précisé que le projet utilisera de l'eau traitée pour ces arbres, et qu'il contribuera ainsi à abaisser les températures, de même qu’à réduire l'empreinte carbone et la demande d'électricité.

Le responsable a déclaré que Riyad sera en 2030 une ville prospère, intégrative et durable. Ce sera une destination privilégiée pour les entreprises et les talents, offrant des services d'éducation et de santé de classe mondiale, tout en garantissant la qualité de vie pour tous.

L’aspect créatif

Al-Rasheed a affirmé que des mesures étaient également prises pour promouvoir la créativité dans la ville, comme en témoigne le Programme d'art de Riyad, qui vise à transformer la capitale en une galerie sans murs avec plus de 1 000 œuvres d'art qui seront installées dans toute la ville.

Il a également mis l’accent sur les mesures prises pour préserver le riche patrimoine de la ville. «Ces éléments du patrimoine deviendront une fenêtre ouverte sur notre passé.»

«Et pour faire de Riyad une destination de divertissement, nous construisons une nouvelle destination mondiale pour le sport, la culture et le divertissement. Qiddiya comprendra une piste de Formule 1, 16 parcs, des installations sportives ainsi qu'une gamme d'autres options destinées au divertissement et à la culture», a déclaré Al-Rasheed.

Il a indiqué que le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, avait récemment lancé la Stratégie de durabilité de Riyad, qui est l'un des programmes de durabilité les plus ambitieux au monde. Ses investissements comprennent plus de 90 milliards de dollars, avec 68 initiatives visant à assurer un avenir durable à la ville et à réduire de 50% les émissions de carbone de Riyad.

Capital humain

«Cependant, la transformation urbaine ne concerne pas seulement les infrastructures et la création de lieux; elle concerne également les personnes. Chaque grande institution de la ville prévoit sa propre transformation. Nos universités, écoles, hôpitaux sont en train de se transformer au moment où nous parlons», a avancé Al-Rasheed.

Le haut responsable a déclaré que la capitale saoudienne sera plus que prête à accueillir l'Exposition universelle 2030. «La ville elle-même sera la parfaite manifestation de ce que l'Exposition universelle vise à réaliser, à savoir rassembler les meilleurs intellects, idées et solutions.

Dans sa lettre au BIE, déclarant l'intention du Royaume de présenter sa candidature pour l'Expo 2030, le prince héritier a souligné que la Vision 2030 représente l'ambition du Royaume pour le futur et qu’elle crée un avenir durable au profit des générations futures.

 Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Automobile: les équipementiers français pressent Bruxelles d'imposer un contenu local

 Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
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  • Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe
  • Mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie"

PARIS: Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi.

Dans cette missive adressée à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et datée du 12 décembre, les dirigeants des équipementiers Valeo, Forvia et OPmobility demandent à la Commission "des mesures claires sur le contenu local lors des annonces du 16 décembre".

Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe, mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie", écrivent Christophe Périllat (Valeo), Martin Fisher (Forvia) et Félicie Burelle (OPmobility).

"Les perspectives actuelles indiquent que 350.000 emplois et 23% de la valeur ajoutée des automobiles dans l'UE sont en danger d'ici 2030 si des mesures fortes ne sont pas prises de manière urgente", ajoutent-ils.

Ces équipementiers soutiennent "la position des ministres français en faveur de +flexibilités ciblées+ dans la réglementation sur (les émissions de) CO2 si elle est assortie de conditions de critères de contenu local, dans l'intérêt des emplois, du savoir-faire dans l'automobile" et de "l'empreinte carbone" en Europe.

Les constructeurs automobiles européens et l'Allemagne notamment réclament depuis des semaines de nets assouplissements dans l'interdiction de vendre des voitures neuves thermiques ou hybrides prévue à partir de 2035.

Les annonces de la Commission sont attendues mardi après-midi.

La semaine dernière, plusieurs ministres français avaient envoyé une lettre aux commissaires européens pour dire qu'ils acceptaient des "flexibilités ciblées", à condition qu'elles s'accompagnent d'une règlementation incitative à la production en Europe.

"On est prêt à faire preuve de flexibilité", avait ensuite expliqué Roland Lescure, ministre français de l'Economie. "Si vous voulez vendre encore un peu de moteurs thermiques en 2035 très bien, mais il faut qu’ils soient faits en Europe", avec "au moins 75% de la valeur ajoutée faite en Europe", avait-il ajouté.


Espagne: amende de 64 millions d'euros contre Airbnb pour avoir publié des annonces de logements interdits

Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays. (AFP)
Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays. (AFP)
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  • L'amende qui vise Airbnb et atteint précisément 64.055.311 euros est "définitive", a précisé dans un communiqué le ministère de la Consommation
  • "Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux"

MADRID: Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays.

En Espagne, les plateformes de location de courte durée suscitent un vif débat, surtout dans les grandes villes touristiques, où de nombreux habitants leur reprochent de contribuer à la flambée des loyers.

L'amende qui vise Airbnb et atteint précisément 64.055.311 euros est "définitive", a précisé dans un communiqué le ministère de la Consommation, ajoutant que la plateforme basée aux Etats-Unis devait désormais "corriger les manquements constatés en supprimant les contenus illégaux".

"Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux", a critiqué le ministre de la Consommation, Pablo Bustinduy, cité dans le communiqué.

"Aucune entreprise en Espagne, aussi grande ou puissante soit-elle, n'est au-dessus des lois", a-t-il poursuivi.

L'Espagne a accueilli en 2024 un nombre record de 94 millions de visiteurs, ce qui en fait la deuxième destination touristique dans le monde derrière la France. Ce chiffre pourrait être battu cette année.

Mais si le tourisme est un moteur de l'économie, de nombreux Espagnols dénoncent la congestion des infrastructures, la disparition des commerces traditionnels, remplacés par des boutiques touristiques, et surtout la flambée des loyers, les propriétaires de logements se tournant vers la location touristique, y compris sur Airbnb, nettement plus rentable.

Face à cette poussée de colère, plusieurs régions et municipalités ont annoncé des mesures ces derniers mois, à l'image de la mairie de Barcelone (nord-est), qui a promis de ne pas renouveler les licences de quelque 10.000 appartements touristiques, qui expireront en novembre 2028.

 


La RATP se cherche un ou une présidente

Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
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  • Après le départ de Jean Castex à la SNCF, l’Élysée s’apprête à nommer rapidement le nouveau président ou la nouvelle présidente de la RATP
  • Plusieurs profils circulent, tandis que la régie fait face à d’importants défis

PARIS: Après le départ de Jean Castex à la SNCF, la RATP se cherche un ou une présidente, dont la nomination pourrait intervenir "rapidement", selon des sources concordantes.

L'annonce se fera par communiqué de l'Elysée en vertu de l'article 13 de la Constitution qui prévoit que le président de la République nomme aux emplois civils et militaires de l'Etat.

Suivront, deux semaines plus tard, deux auditions de l'impétrant devant les sénateurs, puis devant les députés. Les parlementaires ont la possibilité de s'opposer au candidat d'Emmanuel Macron s'ils réunissent trois cinquième de leurs votes cumulés contre le nom choisi par l'Elysée.

En revanche, si le candidat est adoubé par le Parlement, son nom est proposé en conseil d'administration comme nouvel administrateur, puis confirmé dans la foulée par un décret suivant le conseil des ministres.

Depuis l'arrivée de l'ancien Premier ministre Jean Castex à la tête de la SNCF début novembre, les rumeurs se multiplient sur le nom de celui ou celle qui sera chargé de lui succéder aux commandes de la Régie autonome des transports parisiens, vieille dame créée le 21 mars 1948 et désormais plongée dans le grand bain de l'ouverture à la concurrence.

Les articles de presse pèsent les différents "profils" pressentis, politiques ou techniques qui pourraient "faire le job".

Les noms qui reviennent le plus souvent sont ceux de Xavier Piechaczyk, président du directoire du distributeur d'électricité RTE et ex-conseiller énergie-transport de Jean-Marc Ayrault et François Hollande, Alain Krakovitch, actuel directeur des TGV et Intercités à SNCF Voyageurs, Jean-François Monteils, président du directoire de la Société des grands projets (SGP) et selon la Tribune, Valérie Vesque-Jeancard, présidente de Vinci Airways et directrice déléguée de Vinci Airports.

"Si le nom sort de l'Elysée avant la fin de l'année, cela permettrait au PDG de prendre ses fonctions fin janvier-début février" souligne un fin connaisseur des milieux ferroviaires qui requiert l'anonymat.

- "Aller vite" -

"Une entreprise industrielle comme la RATP ne peut pas rester sans pilote très longtemps" souligne une autre source, proche du dossier, qui requiert aussi l'anonymat, avant d'ajouter "il faut aller vite, car c'est aussi une boite politique, la RATP".

Une entreprise aux enjeux d'autant plus complexes, que malgré son ancrage initial parisien, la RATP dépend du financement de la région Ile-de-France pour ses matériels, s'étend de plus en plus loin dans la banlieue, voire en métropole, et gère des réseaux de transports dans 16 pays sur les cinq continents.

En France, elle est notamment pressentie pour gérer les transports ferroviaires régionaux autour de Caen en Normandie à partir de 2027 après avoir répondu - via sa filiale RATP Dev - à des appels d'offre d'ouverture à la concurrence.

A Paris, la RATP est en train d'introduire progressivement de nouveaux matériels sur son réseau. Le nouveau métro MF19 construit par Alstom, ira d'abord sur la ligne 10 puis sept autres lignes (7 bis, 3 bis, 13 d'ici 2027, puis 12, 8, 3 et 7 d'ici 2034).

L'ensemble du processus prendra une dizaine d'années environ de travaux de modernisation sur les lignes concernées: beaucoup d'ingénierie fine à organiser pour réaliser les travaux pendant la nuit sans interrompre le trafic diurne et de désagréments pour les voyageurs.

A échéance plus lointaine, le ou la future patronne devra déterminer la stratégie du groupe dans les nouvelles ouvertures à la concurrence qui se dessinent: les tramway en 2030 puis le métro en 2040.

Sur le réseau de bus francilien, où la RATP a d'ores et déjà perdu son monopole, elle est parvenue à conserver l'exploitation de 70% des lignes d'autobus qu'elle gérait à l'issue des dernières vagues d'appels d'offre de mise en concurrence qui se sont achevées cet automne.

En particulier, elle continue d'exploiter via RATP Dev tous les bus de Paris intra-muros et a engagé un processus de verdissement de sa flotte de bus, financé par Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité organisatrice des transports.

Ses concurrents Keolis (filiale de la SNCF), Transdev et l'italien ATM ont pris les rênes le 1er novembre des lignes remportées.