La propagation d'Omicron au coeur du sommet des Vingt-Sept

Un homme reçoit une dose du vaccin Pfizer Covid-19 dans une clinique de vaccination installée à l'église St Columba à Sheffield le 15 décembre 2021 alors que le Royaume-Uni intensifie la campagne de rappel du pays pour lutter contre un "raz de marée" d'Omicron. OLI SCARFF / AFP
Un homme reçoit une dose du vaccin Pfizer Covid-19 dans une clinique de vaccination installée à l'église St Columba à Sheffield le 15 décembre 2021 alors que le Royaume-Uni intensifie la campagne de rappel du pays pour lutter contre un "raz de marée" d'Omicron. OLI SCARFF / AFP
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Publié le Jeudi 16 décembre 2021

La propagation d'Omicron au coeur du sommet des Vingt-Sept

  • La difficile coordination face à la progression du variant Omicron est au coeur du sommet des dirigeants des Vingt-Sept jeudi à Bruxelles
  • Face à la menace d'un nouveau conflit entre Moscou et Kiev, la Commission européenne a préparé un paquet d'options de sanctions supplémentaires en cas d'agression russe

BRUXELLES: La difficile coordination face à la progression du variant Omicron est au coeur du sommet des dirigeants des Vingt-Sept jeudi à Bruxelles, qui entendent aussi faire front commun pour dissuader la Russie d'une attaque contre l'Ukraine.

Face à la menace d'un nouveau conflit entre Moscou et Kiev, la Commission européenne a préparé un paquet d'options de sanctions supplémentaires en cas d'agression russe, sans vouloir les dévoiler.

"Nous sommes prêts (...) Le coût à payer par la Russie sera très élevé et il y aura des conséquences graves", avait assuré mercredi soir la présidente de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen.

La question sera débattue lors d'un déjeuner, lors duquel les leaders seront invités à se défaire de leur téléphone, par souci de confidentialité.

"Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter le pire scénario (...) Nous disposons de suffisamment d'outils pour mettre un terme au comportement agressif de la Russie", a estimé le président lituanien, Gitanas Nauseda, à son arrivée, évoquant des "sanctions sectorielles et aussi économiques".

"Nous allons réaffirmer que l'inviolabilité des frontières est l'un des fondements essentiels de la paix en Europe et que tous ensemble nous ferons tout pour la préserver", a assuré le chancelier allemand Olaf Scholz.

Sur le front de la pandémie, l'inquiétude autour de la propagation du nouveau variant Omicron, très contagieux, à l'approche des fêtes de fin d'année occupera les premiers échanges des chefs d'Etat et de gouvernement.

La France rétablit les «motifs impérieux» pour les voyages depuis et vers le Royaume-Uni

Le gouvernement français a annoncé jeudi rétablir à compter de samedi l'obligation de "motifs impérieux" pour les voyageurs en provenance et à destination du Royaume-Uni face à "la diffusion extrêmement rapide du variant Omicron" dans ce pays.

La validité des tests au départ du Royaume-Uni est réduite de 48 heures à 24 heures, et un système d'isolement à l'arrivée en France est également instauré, a confirme Matignon dans un communiqué, tout en appelant tous les voyageurs à "reporter leur voyage" au Royaume-Uni.

Confronté à une flambée des contaminations liée au variant Omicron du coronavirus, le Royaume-Uni a fait état mercredi de 78.610 cas positifs enregistrés en 24 heures, du jamais vu depuis le début de la pandémie en 2020, selon des chiffres officiels.

"Selon les propres termes du gouvernement britannique, le Royaume-Uni va se confronter à un +raz-de-marée+ lié au variant Omicron dans les prochains jours", a justifié Matignon.

Ainsi, "à compter de ce samedi matin 0 heure", il y aura "obligation de disposer d'un motif impérieux pour se rendre ou venir du Royaume-Uni, pour les personnes non vaccinées comme les personnes vaccinées", mais ces motifs "ne permettront pas de se déplacer pour raisons touristiques ou professionnelles", a précisé le gouvernement dans son communiqué.

Pourront se rendre au Royaume-Uni ou entrer en France pour "motif impérieux" tout "ressortissant français, ainsi que son conjoint (marié, pacsé et concubin) et ses enfants", et tout "ressortissant britannique et membres de sa famille bénéficiaires de l'accord" sur le Brexit.

De même pour les "ressortissant(s) de l'Union européenne ou assimilé" ainsi que leurs conjoints et leurs enfants ayant leur résidence principale en France", et les "ressortissants de pays tiers, titulaires d'un titre de séjour ou d’un visa de long séjour français ou européen" résidant en France.

Isolement

Peuvent également bénéficier d'un "motif impérieux" les voyageurs "en transit de moins de 24 heures en zone internationale dans les aéroports", certains étudiants inscrits "dans des cours de français langue étrangère (FLE)" ou bien encore certains professionnels de santé.

En outre, les voyageurs, y compris les personnes vaccinées, devront présenter au départ un test PCR ou antigénique négatif de moins de 24h.

Cela "équivaut à un alignement avec les règles valant d'ores et déjà pour les personnes non vaccinées", a fait valoir le gouvernement.

Un système d'isolement est par ailleurs instauré. Avant le départ du Royaume-Uni, il faudra "s'enregistrer sur une plateforme numérique" et identifier l’adresse du séjour en France. "Cette plateforme permettra de générer des arrêtés préfectoraux fixant l’obligation d’isolement dans le lieu de leur choix à tous les voyageurs, non vaccinés comme vaccinés", mais cet isolement pourra être levé "à compter de 48h" en cas de test négatif.

"Des contrôles seront organisés de façon à garantir la bonne mise en œuvre de ces mesures", a encore souligné Matignon

L'objectif de ce "contrôle encore plus drastique que celui qui existe aujourd'hui" pour les voyageurs en provenance du Royaume-Uni est de "ralentir au maximum l'arrivée de cas de variant Omicron sur notre sol, le temps qu'on vaccine avec des doses de rappel", avait expliqué un peu plus tôt le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal sur BFMTV et RMC.

"Cela permet de resserrer encore les mailles du filet pour ralentir au maximum" sa propagation, a-t-il insisté, au moment où "le variant Omicron devient majoritaire en Grande-Bretagne, s'il ne l'est pas déjà".

En France 240 cas ont été détectés, mais "il y en a probablement plus", a ajouté M. Attal

Omicron pourrait devenir dominant en Europe d'ici mi-janvier, selon la Commission.

Les dirigeants devraient souligner l'importance d'étendre encore la vaccination, et notamment l'administration des doses de rappel. Quelque 67% de la population européenne est pleinement vaccinée mais ce taux est inférieur à 50% dans trois pays (Bulgarie, Roumanie, Slovaquie), la Croatie étant pour sa part à peine au-dessus (50,4%).

La question de la vaccination obligatoire, que se préparent à imposer l'Autriche et l'Allemagne, devrait être abordée, même si le sujet relève du choix de chaque Etat membre, et non de l'UE. Cette option doit être prise en "dernier ressort absolu", pour l'OMS.

Vaccin et test

Si la vaccination reste "clé", elle "ne suffira pas" à elle toute seule à empêcher les transmissions et à alléger le fardeau sur les systèmes de santé, a toutefois averti mercredi l'agence européenne chargée des épidémies, préconisant la réintroduction rapide de mesures telles que le télétravail, le port du masque, la limitation de l'affluence dans les transports et les espaces publics...

Côté voyages, le variant a déjà mis à mal le certificat sanitaire européen mis en place par l'UE cet été pour permettre aux Européens de se déplacer le plus librement possible dans le bloc, sans se voir imposer de test ou de quarantaine.

Certains pays comme l'Irlande, le Portugal, l'Italie et la Grèce imposent désormais aux voyageurs européens, même vaccinés, de présenter un test négatif pour pouvoir entrer sur leur territoire.

La Commission européenne a rappelé à Rome la nécessité de prévenir ses partenaires de telles mesures, soulignant qu'elles devaient être "proportionnées" et d'une durée la plus courte possible.

Mais même si les Etats membres conviennent de la nécessité d'améliorer la coordination pour préserver le fonctionnement du marché intérieur et ne pas trop entraver la liberté de circulation, ces restrictions relèvent de leurs compétences nationales. 

Le débat portera ensuite sur la crise de l'énergie, sur fond d'envolée des prix, même si aucune décision concrète n'est attendue. La réponse à apporter divise les pays, certains comme la France et l'Espagne, plaidant pour une réforme du marché européen de l'électricité tandis qu'une majorité d'Etats y restent réticents, estimant la crise conjoncturelle et jugeant plus efficaces les dispositifs nationaux de soutien aux consommateurs.

Autre sujet au programme, la migration, avec l'afflux récent de réfugiés aux frontières de trois pays européens que le Bélarus est accusé d'avoir orchestré, et plus globalement la volonté des Vingt-Sept de limiter les flux migratoires.

Les dirigeants veulent la mise en oeuvre "sans délai" de plans d'action avec une série de pays d'origine et de transit des migrants, et appellent la Commission à s'assurer que les "financements nécessaires sont mobilisés", selon une version provisoire des conclusions.

Le dîner sera consacré à un débat, en présence de la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde, sur la situation économique en Europe et sur l'impact possible du nouveau variant sur la reprise.

Le chef de l'Etat français Emmanuel Macron, dont le pays prendra la présidence semestrielle de l'UE au 1er janvier et qui prévoit d'organiser un sommet en mars pour "définir un nouveau modèle de croissance européen", devrait s'exprimer sur ses ambitions.


Islamabad assure que le cessez-le-feu avec l'Afghanistan «tient»

Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
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  • "Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu"
  • Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite

ISLAMABAD: Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères.

"Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu", a assuré Tahir Andrabi, porte-parole de ce ministère. Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite.

 


Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU condamne «l'assaut» des paramilitaires sur El-Facher

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
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  • Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher"
  • El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir"

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils".

Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher", dont les paramilitaires des Forces de soutien rapide viennent de prendre le contrôle, et condamne les "atrocités qu'auraient commises les FSR contre la population civile, y compris exécutions sommaires et détentions arbitraires".

El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir, avec des informations crédibles d'exécutions de masse" après l'entrée des paramilitaires, a dénoncé devant le Conseil de sécurité le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher.

"Nous ne pouvons pas entendre les cris, mais pendant que nous sommes assis ici, l'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité", a-t-il ajouté.

Mais "la tuerie n'est pas limitée au Darfour", a-t-il alerté, s'inquiétant notamment de la situation dans le Kordofan voisin.

"Des combats féroces au Kordofan-Nord provoquent de nouvelles vagues de déplacement et menacent la réponse humanitaire, y compris autour de la capitale El-Obeid".

Des informations font état "d'atrocités à large échelle commises par les Forces de soutien rapide à Bara, dans le Kordofan-Nord, après la récente prise de la ville", a également dénoncé Martha Ama Akyaa Pobee, sous-secrétaire générale de l'ONU chargée de l'Afrique.

"Cela inclut des représailles contre des soi-disant collaborateurs, souvent ethniquement motivées", a-t-elle déploré.

"Au moins 50 civils ont été tués ces derniers jours à Bara, à cause des combats et par des exécutions sommaires. Cela inclut l'exécution sommaire de cinq bénévoles du Croissant rouge", a-t-elle indiqué.

Le Kordofan "est probablement le prochain théâtre d'opérations militaires pour les belligérants", a-t-elle mis en garde.

"Des attaques de drones de la part des deux parties touchent de nouveaux territoires et de nouvelles cibles. Cela inclut le Nil Bleu, Khartoum, Sennar, le Kordofan-Sud et le Darfour-Ouest, ce qui laisse penser que la portée territoriale du conflit s'élargit", a ajouté la responsable onusienne.

Décrivant la situation "chaotique" à El-Facher où "personne n'est à l'abri", elle a d'autre part noté qu'il était difficile d'y estimer le nombre de victimes.

La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire actuelle, selon l'ONU.

Elle a été déclenchée en avril 2023 par une lutte de pouvoir entre deux anciens alliés: le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l'armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d'Etat de 2021, et le général Mohamed Daglo, à la tête des FSR.


Ouragan Melissa: près de 50 morts dans les Caraïbes, l'aide afflue

Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
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  • L’ouragan Melissa, le plus puissant à frapper la Jamaïque en près de 90 ans, a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque, laissant derrière lui des destructions massives et des centaines de milliers de sinistrés
  • L’aide internationale afflue vers les Caraïbes, avec des secours venus des États-Unis, du Venezuela, de la France et du Royaume-Uni, alors que les experts rappellent le rôle du réchauffement climatique dans l’intensification de ces catastrophes

CUBA: L'aide internationale afflue vendredi vers les Caraïbes dévastées par le passage de l'ouragan Melissa qui a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque.

Habitations en ruines, quartiers inondés et communications coupées... L'heure est à l'évaluation des dégâts causés par Melissa qui devrait désormais faiblir au dessus dans l'Atlantique nord après avoir passé les Bermudes.

Selon le Centre national américain des ouragans (NHC), les inondations devraient s'atténuer aux Bahamas, mais les crues pourraient demeurer à un niveau élevé à Cuba, en Jamaïque, en Haïti et en République dominicaine voisine.

Rendu plus destructeur par le réchauffement climatique, l'ouragan a été le plus puissant à toucher terre en 90 ans lorsqu'il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, la plus élevée sur l'échelle Saffir-Simpson, avec des vents d'environ 300 km/h.

"Le bilan confirmé est désormais de 19 morts" dont neuf à l'extrémité ouest de l'île, a déclaré jeudi soir la ministre jamaïcaine de l'Information Dana Morris Dixon, citée par les médias locaux.

De nombreux habitants n'ont toujours pas pu contacter leurs proches, ont expliqué les autorités. L'armée jamaïcaine s'emploie à dégager les routes bloquées, selon le gouvernement.

"Il y a eu une destruction immense, sans précédent, des infrastructures, des propriétés, des routes, des réseaux de communication et d'énergie", a déclaré depuis Kingston Dennis Zulu, coordinateur pour l'ONU dans plusieurs pays des Caraïbes. "Nos évaluations préliminaires montrent que le pays a été dévasté à des niveaux jamais vus auparavant".

- Melissa "nous a tués" -

A Haïti, pas directement touché par l'ouragan mais victime de fortes pluies, au moins 30 personnes, dont dix enfants, sont mortes, et 20 portées disparues, selon le dernier bilan des autorités communiqué jeudi. Vingt-trois de ces décès sont dus à la crue d'une rivière dans le sud-ouest du pays.

A Cuba, les communications téléphoniques et routières restent largement erratiques.

A El Cobre, dans le sud-ouest de l'île communiste, le son des marteaux résonne sous le soleil revenu: ceux dont le toit s'est envolé s'efforcent de réparer avec l'aide d'amis et de voisins, a constaté l'AFP.

Melissa "nous a tués, en nous laissant ainsi dévastés", a déclaré à l'AFP Felicia Correa, qui vit dans le sud de Cuba, près d'El Cobre. "Nous traversions déjà d'énormes difficultés. Maintenant, évidement, notre situation est bien pire."

Quelques 735.000 personnes avaient été évacuées, selon les autorités cubaines.

- Secouristes -

L'aide promise à l'internationale s'achemine dans la zone dévastée.

Les États-Unis ont mobilisé des équipes de secours en République dominicaine, en Jamaïque et aux Bahamas, selon un responsable du département d'État. Des équipes étaient également en route vers Haïti.

Le secrétaire d'État Marco Rubio a également indiqué que Cuba, ennemi idéologique, est inclus dans le dispositif américain.

Le Venezuela a envoyé 26.000 tonnes d'aide humanitaire à son allié cubain.

Le président du Salvador Nayib Bukele a annoncé sur X envoyer vendredi "trois avions d'aide humanitaire en Jamaïque" avec "plus de 300 secouristes" et "50 tonnes" de produits vitaux.

Kits de première nécessité, unités de traitement de l'eau: la France prévoit de livrer "dans les prochains jours" par voie maritime une cargaison d'aide humanitaire d'urgence en Jamaïque, selon le ministère des Affaires étrangères.

Le Royaume-Uni a débloqué une aide financière d'urgence de 2,5 millions de livres (2,8 millions d'euros) pour les pays touchés.

Le changement climatique causé par les activités humaines a rendu l'ouragan plus puissant et destructeur, selon une étude publiée mardi par des climatologues de l'Imperial College de Londres.

"Chaque désastre climatique est un rappel tragique de l'urgence de limiter chaque fraction de degré de réchauffement, principalement causé par la combustion de quantités excessives de charbon, de pétrole et de gaz", a déclaré Simon Stiell, secrétaire exécutif de l'ONU chargé du changement climatique, alors que la grande conférence climatique des Nations unies COP30 s'ouvre dans quelques jours au Brésil.

Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des cyclones (ou ouragans ou typhons), les plus intenses augmente, mais pas leur nombre total, selon le groupe d'experts du climat mandatés par l'ONU, le Giec.