Le parti de Boris Johnson sèchement battu lors d'une élection partielle en Angleterre

Le Premier ministre britannique Boris Johnson sort pour rencontrer le sultan d'Oman à Downing Street à Londres le 16 décembre 2021.(AFP)
Le Premier ministre britannique Boris Johnson sort pour rencontrer le sultan d'Oman à Downing Street à Londres le 16 décembre 2021.(AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 17 décembre 2021

Le parti de Boris Johnson sèchement battu lors d'une élection partielle en Angleterre

  • Deux ans après son triomphe aux élections générales, remporté sur la promesse de réaliser le Brexit, Boris Johnson, 57 ans, risque à présent une grave crise d'autorité chez les Tories
  • Aux dernières législatives de 2019, il avait obtenu 62,7% des suffrages et une confortable majorité de presque 23.000 voix

SHREWBURY : Le parti conservateur britannique de Boris Johnson a subi une sévère défaite lors d'une législative partielle en Angleterre, un scrutin faisant figure de test dont le Premier ministre cerné par les scandales ressort encore plus affaibli.

Deux ans après son triomphe aux élections générales, remporté sur la promesse de réaliser le Brexit, Boris Johnson, 57 ans, risque à présent une grave crise d'autorité chez les Tories, voire un vote de défiance pour le remplacer à la tête de la majorité et donc du gouvernement.

Et ce alors que son gouvernement affronte une flambée de coronavirus - plus de 88.000 nouveaux cas jeudi, un nouveau record pour le deuxième jour consécutif - due au variant Omicron.

La législative partielle du North Shropshire, circonscription très rurale du centre de l'Angleterre acquise de longue date aux conservateurs, a ainsi été remportée par les Libéraux-démocrates. La candidate du petit parti europhile, Helen Morgan, s'est imposée avec 47% des suffrages, soit près de 6.000 voix d'avance sur son rival conservateur, selon les résultats officiels, annoncé vendredi au petit matin.

Les électeurs ont exprimé "clairement" à Boris Johnson que "la fête est finie", a-t-elle lancé dans son discours après l'annonce de sa victoire. "Votre gouvernement, dirigé par des mensonges et des fanfaronnades, devra rendre des comptes", a ajouté Helen Morgan, "il peut et sera vaincu".

La nouvelle députée de 46 ans ravit ainsi aux conservateurs le siège d'Owen Paterson, en poste depuis 1997, qui a dû démissionner pour une affaire de lobbying.

 Fêtes à Downing Street 

Aux dernières législatives de 2019, il avait obtenu 62,7% des suffrages et une confortable majorité de presque 23.000 voix.

Le taux de participation dans cette circonscription très rurale de l'Angleterre, acquise depuis des décennies aux Tories, s'est élevé jeudi à 46,3% (soit 38.093 votants selon le décompte définitif), bien loin des 62,9% atteints lors des élections générales de décembre 2029.

Boris Johnson était venu le mois dernier à la rescousse de M. Paterson en tentant de modifier les règles disciplinaires du Parlement, avant de reculer face au tollé jusque dans son propre camp.

Ce scandale, qui s'inscrit dans une longue série d'affaires embarrassantes - des accusations de corruption dans son parti à celles de violations des restrictions sanitaires - ont fragilisé Boris Johnson. 

Longtemps blindée, la popularité du dirigeant s'est effondrée et de récents sondages sur les intentions de vote donnaient au niveau national plusieurs points d'avance à l'opposition travailliste.

En particulier, des révélations récentes sur la tenue d'événements festifs fin 2020 à Downing Street passent très mal auprès des Britanniques alors priés de réduire à l'extrême leurs interactions sociales.

« Raz-de-marée  »

S'y est ajoutée jeudi la révélation par les journaux The Guardian et The Independant d'une brève apparition de Boris Johnson à un pot à Downing Street le 15 mai 2020, malgré les restrictions sanitaires.

Downing Street a évoqué une réunion "avec le ministre de la Santé de l'époque (Matt Hancock NDLR) et son équipe dans le jardin après une conférence de presse".

Ces affaires tombent au plus mal pour M. Johnson, au moment critique où le Royaume-Uni est confronté, selon ses termes, à un "raz-de-marée" de contaminations dues au variant Omicron du coronavirus dans un pays qui déplore près de 147.000 morts.

Sa crédibilité fragilisée, il a peiné mardi au Parlement à faire accepter de nouvelles restrictions anti-Covid.

Camouflet ultime, il y a affronté une fronde inédite de sa majorité: 99 députés ont voté contre l'instauration d'un pass sanitaire pour les grands événements, jugée liberticide, mesure finalement adoptée grâce aux voix de l'opposition travailliste.

A l'échelle du parti, seule l'ancienne Première ministre Theresa May avait connu pire depuis la Seconde Guerre mondiale.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.