Le petit Hamza retrouvé sain et sauf après une « alerte-enlèvement »

Ce document diffusé par le ministère français de l'Intérieur montre une «Alerte enlèvement» déclenchée le 18 décembre 2021, mettant en scène un enfant de 12 ans prénommé Hamza, 1,50 m, marron aux yeux noirs, vêtu d'un pyjama gris, d'un pull bleu et d'un manteau noir (en haut) et son père, 40 ans, 1,73 m, 110 kg, crâne rasé, soupçonnés d'avoir kidnappé son fils à Fouquières-les-Lens, dans le nord de la France, le 17 décembre 2021.(Ministère de l'Intérieur/AFP)
Ce document diffusé par le ministère français de l'Intérieur montre une «Alerte enlèvement» déclenchée le 18 décembre 2021, mettant en scène un enfant de 12 ans prénommé Hamza, 1,50 m, marron aux yeux noirs, vêtu d'un pyjama gris, d'un pull bleu et d'un manteau noir (en haut) et son père, 40 ans, 1,73 m, 110 kg, crâne rasé, soupçonnés d'avoir kidnappé son fils à Fouquières-les-Lens, dans le nord de la France, le 17 décembre 2021.(Ministère de l'Intérieur/AFP)
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Publié le Samedi 18 décembre 2021

Le petit Hamza retrouvé sain et sauf après une « alerte-enlèvement »

  • Le père est suspecté d'être l'auteur de l'enlèvement
  • «Il apparaît déterminé dans son projet et potentiellement dangereux», selon un communiqué du parquet

PARIS : Le petit Hamza, un garçon de 12 ans, a été retrouvé sain et sauf samedi, après avoir été enlevé la veille au soir par son père à Fouquières-lès-Lens dans le Pas-de-Calais, ce qui avait entraîné le déclenchement d'une alerte enlèvement.

L'enfant est «sain et sauf et  son père a été placé en garde à vue», a indiqué dans un communiqué le parquet de Béthune, qui a levé l'alerte à 10H00 locale.

Selon une source proche du dossier, le garçon se trouvait chez la sœur de son père, à Sallaumines, près de Lens.

«Hamza, garçon, 12 ans, 1,50 m, teint mat, brun aux yeux noirs, habillé d'un pyjama gris, d'un pull bleu et d'un manteau noir, a été enlevé à Fouquières-lès-Lens 27 rue Pasteur, le 17 décembre 2021 vers 19h30», avait annoncé le ministère de l'Intérieur.

Placé dans le cadre de la séparation de ses parents depuis mardi sur décision d'un juge des enfants, l'enfant vit chez une assistance maternelle, ont indiqué une source policière et le parquet de Béthune dans un communiqué.

Le père, Halim B., aurait enlevé son fils «sans aucune violence», selon la source policière. L'enfant est parti «volontairement» avec lui, a précisé une autre source policière.

Il y a quelques semaines, le père avait été «intercepté à l'aéroport alors qu'il s'apprêtait à fuir hors Union Européenne, malgré une mesure lui faisant interdiction d'emmener son fils à l'étranger», selon le parquet dans son communiqué. «Il apparaît ainsi déterminé dans son projet et potentiellement dangereux», a ajouté le parquet.

Cet homme de 40 ans, 1,73 m, 110 kg et au crâne rasé, a utilisé au départ un véhicule Renault Twingo blanc immatriculé CR-919-TP, retrouvé abandonné à proximité d'un hangar à Hénin-Beaumont.

- Dernière alerte en juillet -

Il serait susceptible de circuler désormais dans un break foncé et de chercher à sortir du territoire nationale, selon le message du ministère.

«Si vous localisez l'enfant ou le suspect, n'intervenez pas vous-même, appelez immédiatement le 197 ou envoyez un courriel à: [email protected]», demande-t-il. Initiée par le commissariat de Lens, l'enquête a été confiée à la police judiciaire de Lille.

Le plan «Alerte enlèvement» est un dispositif d'alerte massive et immédiate déployé pour aider à la recherche d'un enfant présumé enlevé. Il est largement inspiré du plan «Amber Alert», créé au Texas en 1996, après l'enlèvement et l'assassinat de la petite Amber Hagerman.

Adopté en France en février 2006, il consiste à mobiliser la population dans la recherche de l'enfant et de son ravisseur. Le dispositif a déjà été déclenché plus de 25 fois dans le pays.

La dernière utilisation de ce dispositif remonte à juillet dernier pour l'enlèvement du petit Dewi. Le garçonnet de huit ans avait été enlevé par son père à Lannion (Côtes-d'Armor). Il avait été retrouvé sain et sauf le lendemain à Plouaret, à une quinzaine de km.

Le père a été condamné, le 1er octobre, à six mois de prison avec sursis et obligation de soins psychologiques par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc.

Le plan «Alerte enlèvement» n'est activé que si plusieurs critères sont réunis: il faut un enlèvement avéré et pas une simple disparition, la victime doit être mineure, son intégrité physique ou sa vie doivent être en danger et des éléments d'information doivent permettre de la localiser.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.