Vaccination, télétravail: les entreprises américaines serrent la vis face à Omicron

L'un des principaux effets d'Omicron pourrait par ailleurs être de pérenniser le recours au télétravail dans les prochains mois. (Photo, AFP)
L'un des principaux effets d'Omicron pourrait par ailleurs être de pérenniser le recours au télétravail dans les prochains mois. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 19 décembre 2021

Vaccination, télétravail: les entreprises américaines serrent la vis face à Omicron

  • Parmi les groupes les plus intransigeants, Google a notifié ses employés début décembre que leur salaire ne serait plus versé et qu'ils pourraient même être licenciés s'ils ne déclaraient pas leur statut vaccinal au-delà d'une certaine date
  • Selon une étude réalisée fin novembre par le courtier en assurances Willis Towers Watson, 57% des employeurs américains exigent déjà la vaccination de leurs salariés ou envisagent de la rendre obligatoire

NEW YORK : Confrontées à la propagation rapide du variant Omicron, les grandes entreprises américaines se voient contraintes de renforcer leur arsenal anti-Covid et de repousser le calendrier du retour au bureau.

Tous les secteurs sont concernés, mais les mesures varient en intensité.

Parmi les groupes les plus intransigeants, Google a notifié ses employés début décembre que leur salaire ne serait plus versé et qu'ils pourraient même être licenciés s'ils ne déclaraient pas leur statut vaccinal au-delà d'une certaine date, selon un document interne consulté par CNBC.

"Nous sommes convaincus que nos exigences en matière de vaccination sont l'un des moyens les plus importants pour préserver la sécurité de notre personnel et continuer de faire fonctionner nos services", a assuré à l'AFP un porte-parole de Google.

"Nous nous engageons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour aider nos employés qui le peuvent à se faire vacciner."

Le géant des moteurs de recherche a également reporté sine die le retour au bureau de ses ingénieurs et développeurs, initialement prévu pour janvier. 

Pour sa part, Meta (la maison mère de Facebook) offre à ses salariés la possibilité de choisir le lieu de travail le mieux adapté à leurs besoins. 

Amazon, qui avait suggéré un retour de ses employés de bureau en présentiel au moins 3 jours par semaine début 2022, devrait faire de nouvelles annonces en janvier, a indiqué un porte-parole de l'entreprise à l'AFP. Les salariés des entrepôts et les chauffeurs ne sont pas concernés par ces aménagements.

Apple a réinstauré le port obligatoire du masque dans l'ensemble de ses boutiques aux Etats-Unis après l'avoir rendu optionnel en novembre dans une centaine de points de vente.

La marque à la pomme a également fermé temporairement cette semaine des magasins en Floride et dans le Maryland ainsi que dans la province canadienne de l'Ontario.

Wall Street sur la défensive

Wall Street doit aussi s'adapter à la hausse du nombre de cas de contaminations à New York et dans d'autres centres financiers du pays. 

JPMorgan limite depuis mardi l'accès de neuf de ses bâtiments situés à Manhattan aux personnes vaccinées, qui ne sont pas tenues de porter un masque à l'intérieur.

"Nous prenons cette mesure car les taux de vaccination sont très élevés parmi nos employés", a affirmé la banque dans une note interne consultée par l'AFP.

"Avec des taux nettement supérieurs à 90%, il nous semble injuste de forcer nos employés vaccinés à porter des masques toute la journée à leur bureau."

Les salariés non vaccinés doivent travailler depuis leur domicile.

Malgré la volonté d'un retour à la normale, JPMorgan a dû faire marche arrière sur une conférence sur la santé que la banque organise en janvier en Californie et qui devait initialement se tenir en présentiel.

Sous la pression de plusieurs participants inquiets des risques d'infection et "par excès de prudence", la banque a fait passer l'événement en format virtuel.

D'autres grands noms de la finance américaine, comme Citigroup ou Morgan Stanley, incitent leurs salariés à travailler de chez eux dans la mesure du possible au cours des prochaines semaines.

Dans la grande distribution, les groupes prennent aussi les devants face au risque d'un déferlement de clients souhaitant remplir leurs étagères avant d'éventuelles nouvelles restrictions.

La chaîne de supermarchés Kroger va par exemple suspendre le versement du congé maladie spécial Covid aux employés non vaccinés, selon les informations de plusieurs médias américains. 

Les salariés n'ayant pas été immunisés devront en outre payer une prime de 50 dollars à partir de janvier pour rester sur l'assurance santé de l'entreprise.

Télétravail généralisé?

Joe Biden souhaite imposer l'obligation vaccinale aux entreprises de plus de 100 salariés mais son projet fait l'objet d'une bataille juridique: une cour fédérale a réinstauré vendredi la mesure du président, qui avait été suspendue par une autre instance.

Selon une étude réalisée fin novembre par le courtier en assurances Willis Towers Watson, 57% des employeurs américains exigent déjà la vaccination de leurs salariés ou envisagent de la rendre obligatoire.

"Les employeurs peuvent encourager la vaccination et les doses de rappel en adaptant le calendrier et les jours de repos, en encourageant des tests de dépistage fréquents, en requérant le port du masque sur le lieu de travail pour garantir la santé et la sécurité", note Jeff Levin-Scherz de Willis Towers Watson. 

L'un des principaux effets d'Omicron pourrait par ailleurs être de pérenniser le recours au télétravail dans les prochains mois.

Au 8 décembre, le taux d'occupation des bureaux des grandes villes américaines atteignait à peine 40%, selon un baromètre hebdomadaire réalisé par le spécialiste des systèmes de sécurité Kastle à partir de données de 10 zones urbaines du pays.

Il était d'environ 95% en mars 2020, avant les premières mesures de confinement.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com