Spider-Man apporte une bouffée d'oxygène à Hollywood, malgré Omicron

«Spider-Man: No Way Home» est le troisième film où le très populaire homme-araignée est incarné par l'acteur britannique Tom Holland. (Photo, AFP)
«Spider-Man: No Way Home» est le troisième film où le très populaire homme-araignée est incarné par l'acteur britannique Tom Holland. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 20 décembre 2021

Spider-Man apporte une bouffée d'oxygène à Hollywood, malgré Omicron

  • Le dernier opus des aventures de l'homme-araignée a réalisé la troisième meilleure sortie de l'histoire en Amérique du Nord
  • Le film est en bonne voie pour atteindre les 600 millions à l'international

LOS ANGELES : Avec des recettes historiques, le nouvel épisode des aventures de Spider-Man, "No Way Home", a apporté ce week-end une bouffée d'oxygène à l'industrie du cinéma, qui comptait beaucoup sur lui pour ranimer un box-office laissé exsangue par la pandémie de Covid-19.

Le dernier opus des aventures de l'homme-araignée a réalisé la troisième meilleure sortie de l'histoire en Amérique du Nord avec des recettes de 253 millions de dollars sur le week-end, selon les estimations provisoires du cabinet spécialisé Exhibitor Relations publiées dimanche.

C'est beaucoup plus que les prévisions des spécialistes, qui tablaient sur 150 millions de dollars. C'est aussi la meilleure sortie jamais réalisée par les studios Sony, selon le site Deadline.

Le nouveau blockbuster est en bonne voie pour atteindre les 600 millions à l'international, a jugé Exhibitor Relations.

Sony est le dernier grand studio traditionnel de Hollywood à ne pas avoir sa propre plateforme de vidéo à la demande et le succès de Spider-Man n'en paraît que plus spectaculaire.

"C'est une sortie extraordinaire", a estimé l'expert David A. Gross, de la firme spécialisée Franchise Entertainment Research, cité par la revue Variety. Alors que la plupart des grosses séries de films ont du mal à garder le rythme, "Spider-Man explose", a-t-il ajouté.

Le dernier film de la saga n'est dépassé que par "Avengers: Endgame" (357 millions de dollars) et "Avengers: Infinity War" (258 millions) dans les annales des meilleures sorties aux Etats-Unis et au Canada, selon le site spécialisé Box Office Mojo.

"Spider-Man: No Way Home" est le troisième film où le très populaire homme-araignée est incarné par l'acteur britannique Tom Holland. Les épisodes précédents, où le costume rouge et bleu était endossé par Tobey Maguire puis Andrew Garfield, avaient eux aussi cassé la baraque au box-office.

Le "Spider-Man" original, en 2002, est le premier film de l'histoire du cinéma à avoir dépassé 100 millions de dollars de recettes pour son premier week-end d'exploitation.

Omicron en embuscade

L'histoire reprend là où l'avait laissée "Far From Home" en 2019, avec un Spider-Man dont l'identité réelle, Peter Parker, est publiquement révélée par le vilain Mysterio.

Le lycéen tente désespérément de replonger dans l'anonymat avec l'aide d'un autre personnage Marvel, le Docteur Strange, campé par le non moins populaire Benedict Cumberbatch.

Avec ces recettes record, le super-héros signe le plus grand succès pour un film depuis la sortie du dernier épisode de Star Wars en décembre 2019. C'était avant le coronavirus, et aucun film n'a dépassé depuis lors la barre des 100 millions pour sa sortie.

Mais si les cinémas américains se sont un peu redressés cette année malgré fermetures de salles et restrictions - les prévisions tablent sur un doublement des recettes par rapport à 2020 -, l'industrie a encore beaucoup à faire pour se redresser, surtout avec la montée en puissance du variant Omicron. 

Les autres films vedettes du weekend sont relégués loin derrière.

"Encanto", de Disney, un conte animé avec une musique de Lin-Manuel Miranda, s'est classé second sur la période de vendredi à dimanche, engrangeant 6,3 millions de dollars, selon Exhibitor Relations.

Les films visant les spectateurs plus âgés ont souvent fait des flops, comme le remake de "West Side Story" par Steven Spielberg sorti le week-end dernier. Ce "Roméo et Juliette" new-yorkais a engrangé 3,4 millions de dollars ce week-end en reprenant les codes, la musique et l'histoire portés sur les planches pour la première fois à Broadway en 1957, réalisant moins de 18 millions de dollars de recettes en deux semaines.

En quatrième position, "Ghostbusters: Afterlife", plus récent chapitre de la franchise paranormale, a rapporté 3,4 millions de dollars. Il est suivi par le thriller "Nightmare Alley" de Guillermo del Toro (seulement 3 millions, malgré des critiques élogieuses), et "House of Gucci" (1,9 million).

Même les super-héros Marvel, dont les derniers films dépassaient allègrement le milliard de dollars d'entrées, ont marqué le pas. "Les Eternels", qui ne le resteront pas dans les annales de la critique, n'avaient ainsi récolté que 70 millions de dollars pour leur premier week-end en salles, une piètre performance pour cette filiale de Disney. Ce weekend, ils ont rapporté 1,2 million.


Photo: Exposition de Bryan Adams à Dubaï

L'exposition durera jusqu'au 30 septembre. (Fourni)
L'exposition durera jusqu'au 30 septembre. (Fourni)
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  • Dans sa dernière incursion créative, Adam utilise du plexiglas multicolore pour transformer la relation entre le sujet et le spectateur dans une exposition qui se tiendra jusqu'au 30 septembre à Dubaï
  • Inspiré par l'expression "voir les choses avec des lunettes teintées", Adams a superposé du plexiglas teinté sur certains de ses portraits les plus célèbres, notamment ceux des mannequins Kate Moss et Naomi Campbell

DUBAI : L'emblématique chanteur canadien Bryan Adams, également connu pour son art photographique, marque aujourd'hui sa toute première exposition au Moyen-Orient avec "#SHOTBYADAMS" à la galerie JD Malat de Dubaï.

Né de parents anglais, l'artiste canadien a passé sa jeunesse à voyager à travers l'Europe et le Moyen-Orient en raison du travail diplomatique de son père avant de signer avec A&M Records à l'âge de 18 ans et d'acquérir une renommée internationale avec des succès tels que "Summer of '69.

Dans sa dernière incursion créative, Adam utilise du plexiglas multicolore pour transformer la relation entre le sujet et le spectateur dans une exposition qui se tiendra jusqu'au 30 septembre à Dubaï.

Inspiré par l'expression "voir les choses avec des lunettes teintées", Adams a superposé du plexiglas teinté sur certains de ses portraits les plus célèbres, notamment ceux des mannequins Kate Moss et Naomi Campbell, de la légende du rock Mick Jagger et de la chanteuse Amy Winehouse, aujourd'hui décédée.

Adams, dont les photographies lui ont valu le German Lead Award en 2006 et 2012, a également photographié des sujets pour i-D, Harper's Bazaar et Vogue. Son portrait de la reine Élisabeth II et du prince Philip, aujourd'hui décédés, est conservé en permanence à la National Portrait Gallery de Londres.

"Le plexiglas agit comme une métaphore visuelle, réfractant non seulement le sujet, mais aussi nos hypothèses. Il s'agit de perception, de distorsion et de la beauté de voir différemment", a déclaré Adams dans un communiqué à propos de son dernier corpus d'œuvres.

Adams est le cofondateur de Zoo Magazine, un journal d'art et de mode basé à Berlin. Ses photographies ont été exposées notamment à la Saatchi Gallery de Londres, à la Fotografiska de Stockholm et au Musée royal de l'Ontario au Canada.


«The Voice of Hind Rajab»: le choc annoncé de la Mostra de Venise

Les enregistrements de l'appel de Hind Rajab aux secours avaient suscité une émotion internationale et sont au cœur du film de Kaouther Ben Hania, déjà remarquée avec "Les filles d'Olfa". (AFP)
Les enregistrements de l'appel de Hind Rajab aux secours avaient suscité une émotion internationale et sont au cœur du film de Kaouther Ben Hania, déjà remarquée avec "Les filles d'Olfa". (AFP)
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  • Agée de 5 ans, Hind Rajab a été retrouvée morte à l'intérieur d'une voiture criblée de balles dans la ville de Gaza, plusieurs jours après avoir passé des heures au téléphone, le 29 janvier 2024, avec le Croissant-Rouge palestinien
  • La réalisatrice a raconté sur Instagram qu'elle avait entendu presque par hasard les extraits des appels à l'aide d'Hind Rajab et contacté le Croissant-Rouge

VENISE: C'est le film le plus attendu de la Mostra: "The Voice of Hind Rajab", sur une fillette palestinienne tuée à Gaza en janvier 2024 par l'armée israélienne, est présenté mercredi aux festivaliers et s'annonce déjà comme un choc.

Les enregistrements de l'appel de Hind Rajab aux secours avaient suscité une émotion internationale et sont au cœur du film de Kaouther Ben Hania, déjà remarquée avec "Les filles d'Olfa".

En lice pour le Lion d'or, le film va conforter la dimension politique de la 82e Mostra, marquée par une manifestation de plusieurs milliers de personnes samedi pour exhorter le festival à prendre clairement position contre les actions d'Israël dans la bande de Gaza, dévastée par la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien.

Le directeur de la Mostra, Alberto Barbera, espère ne pas susciter de polémique avec le film mais a prévenu, très ému en juillet, qu'il aurait "un fort impact sur le public".

Agée de 5 ans, Hind Rajab a été retrouvée morte à l'intérieur d'une voiture criblée de balles dans la ville de Gaza, plusieurs jours après avoir passé des heures au téléphone, le 29 janvier 2024, avec le Croissant-Rouge palestinien, alors que le véhicule dans lequel elle voyageait avec des membres de sa famille avait été visé par des soldats israéliens.

La réalisatrice a raconté sur Instagram qu'elle avait entendu presque par hasard les extraits des appels à l'aide d'Hind Rajab et contacté le Croissant-Rouge.

"J'ai longuement parlé avec la mère de Hind, avec les personnes qui étaient [avec elle] à l'autre bout du fil, ceux qui ont essayé de l'aider. J'ai écouté, j'ai pleuré, j'ai écrit", a ajouté la Franco-Tunisienne de 48 ans, qui a obtenu le consentement de la famille.

Soutien hollywoodien 

Le film de 1H30 se déroule dans le centre d'appel du Croissant-Rouge, sous tension entre volonté de secourir la fillette et nécessité de respecter les protocoles d'urgence et ne pas mettre en danger les sauveteurs.

La réalisatrice, qui aime brouiller les frontières entre réel et fiction, utilise les véritables appels d'Hind mais fait rejouer les scènes dans le centre d'appel par des acteurs, tous palestiniens.

"The Voice of Hind Rajab" bénéficie déjà de soutiens de poids et compte les acteurs Brad Pitt, Joaquin Phoenix, Rooney Mara, et les réalisateurs Alfonso Cuaron, Jonathan Glazer comme producteurs exécutifs. "Ils ont vu le film et ont été impressionnés", a confirmé l'équipe de presse du film à l'AFP.

Jointe par téléphone à Gaza-ville, la mère d'Hind Rajab, Wissam Hamada, espère de son côté que "ce film contribuera à arrêter cette guerre destructrice et à sauver les autres enfants de Gaza", a-t-elle déclaré à l'AFP.

"Hind n'est qu'un cas parmi des milliers. Pourquoi le monde n'a-t-il pas agi pour sauver les autres parents et les autres enfants?" demande la femme de 29 ans, qui vit avec son fils de 5 ans et dont le mari est mort il y a un an.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne, qui n'a jamais annoncé une enquête formelle sur ce drame, a indiqué, sans plus de détails, que les circonstances de la mort de la fillette étaient encore "en train d'être examinées".

Après Venise mercredi, le film sera présenté aux festivals de Toronto, Londres, Saint-Sébastien et Busan. Son nom est déjà évoqué pour les Oscars.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 restent retenues à Gaza dont 25 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 63.633 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas. Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués.


Noor Riyadh revient illuminer la capitale saoudienne

Palais de lumière de Robert Wilson (2021). (Fourni)
Palais de lumière de Robert Wilson (2021). (Fourni)
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  • Plus de 60 installations lumineuses monumentales transformeront les sites historiques, les repères urbains et le réseau de métro
  • Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane : « À travers Noor Riyadh, nous approfondissons le rôle de l’art public dans l’échange culturel »

RIYAD : L’initiative d’art public Noor Riyadh revient pour sa cinquième édition, du 20 novembre au 6 décembre 2025.

Organisé sous l’égide de Riyadh Art, le festival de lumière métamorphosera une nouvelle fois la capitale saoudienne grâce à des installations innovantes signées par des artistes saoudiens et internationaux de renom.

Le thème de cette année, « En un clin d’œil », s’inspire de la transformation fulgurante de Riyad. Il reflète une identité urbaine en pleine évolution, entre héritage historique et infrastructures futuristes, comme le tout nouveau réseau de métro.

Noor Riyadh s’inscrit dans le programme Riyadh Art, l’un des quatre mégaprojets culturels de la capitale lancés par le roi Salmane dans le cadre de Vision 2030.

Porté par la Commission royale pour la ville de Riyad, Riyadh Art vise à faire de la capitale un centre mondial de l’art contemporain en intégrant l’art dans l’espace public pour enrichir l’expérience urbaine et favoriser l’innovation culturelle.

« Le thème de cette année capture l’élan de changement qui définit Riyad aujourd’hui », a déclaré le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, ministre de la Culture et président du comité directeur de Riyadh Art.

« Avec Noor Riyadh, nous poursuivons notre ambition de faire de l’art public un vecteur d’échange culturel, d’enrichissement du quotidien et de rayonnement créatif à l’échelle mondiale. »

Depuis son lancement en mars 2021, le programme Riyadh Art a présenté plus de 550 œuvres réalisées par plus de 500 artistes saoudiens et internationaux, attirant plus de 9,6 millions de visiteurs à travers ses grands événements, dont Noor Riyadh.

L’édition 2025 élargit encore les ambitions curatoriales du festival et entend offrir des moments marquants aux habitants comme aux visiteurs.

Plus de 60 installations lumineuses à grande échelle sont prévues, confirmant Noor Riyadh comme l’une des plateformes majeures de l’art public contemporain. Le festival proposera également une exposition et un programme communautaire riche : ateliers pédagogiques, conférences et performances artistiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com