Gabriel Boric, le millenial qui veut transformer radicalement le Chili

Gabriel Boric s'adresse à ses partisans après les résultats officiels du second tour de l'élection présidentielle, à Santiago, le 19 décembre 2021. (Photo, AFP)
Gabriel Boric s'adresse à ses partisans après les résultats officiels du second tour de l'élection présidentielle, à Santiago, le 19 décembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 20 décembre 2021

Gabriel Boric, le millenial qui veut transformer radicalement le Chili

  • «Si le Chili a été le berceau du néolibéralisme en Amérique latine, il sera aussi son tombeau», avait-il déclaré lors de sa proclamation de candidature
  • «Son honnêteté et sa transparence, son ouverture au dialogue, sont deux des plus grandes vertus de Gabriel, et chez un futur président pour le Chili, c'est crucial», dit de lui son frère Simon Boric

PUNTA ARENAS : Leader étudiant, député à 27 ans, président à 35, Gabriel Boric souffle un vent de jeunesse sur la politique chilienne. Depuis les bancs de l'université de droit à Santiago, ce millenial à la barbe épaisse aspire à transformer radicalement son pays.

"Si le Chili a été le berceau du néolibéralisme en Amérique latine, il sera aussi son tombeau", avait-il déclaré lors de sa proclamation de candidature.

Depuis, le ton s'est modéré, et il expliquait vouloir instaurer au Chili "quelque chose qui, en Europe, parait assez évident : garantir un Etat-providence afin que chacun ait les mêmes droits, quel que soit l'argent qu'il a dans son portefeuille".

Il a construit sa critique de la démocratie dans laquelle il a grandi et qui a perpétué un modèle économique établi sous la dictature (1973-1990) faisant du Chili le pays le plus inégalitaire de l'OCDE, avec une classe moyenne endettée pour pouvoir payer les frais d'éducation, de santé et une retraite privée.

«Mêmes droits»

Il est l'héritier politique du soulèvement social de 2019 pour une société plus juste qui a remis en question "le modèle de développement et a demandé pourquoi ce que nous pensions être des droits sociaux était privatisé, pourquoi l'éducation était un privilège et non un droit, pourquoi il y avait des soins de santé pour les riches et les pauvres, pourquoi les retraites étaient un business".

En couple avec une politologue, sans enfant, il est originaire de l'extrême sud du Chili, de Punta Arenas, l'une des villes les plus australes du monde considérée comme la porte de l'Antarctique, sur les rives des eaux glacées du détroit de Magellan.

Il a grandi aux côtés de ses deux frères cadets dans une famille sympathisante des partis socialiste et démocrate-chrétien, et a étudié à la British School de sa ville avant de rejoindre l'université de Santiago, où il n'a pas fini son cursus diplômant.

Son père, Luis Boric, un ancien ingénieur-chimiste de 75 ans, raconte que son fils a commencé à forger ses idéaux politiques dès son plus jeune âge avec les messages "soyons réalistes, exigeons l'impossible" ou "la raison fait la force" peints sur le mur de sa chambre.

Sa mère dit avoir toujours été "opposée aux responsabilités" qu'il prenait à la faculté de peur qu'il ne rate ses études. En 2011-2012, Gabriel Boric est devenu président de la Fédération des étudiants de l'université du Chili (FECH) lors du grand mouvement étudiant réclamant une réforme du système éducatif, essentiellement privé.

De la contestation de 2019 à l'élection de Gabriel Boric

SANTIAGO DU CHILI : Les temps forts au Chili, de l'éclatement en octobre 2019 d'une crise sociale qui a fait une trentaine de morts, jusqu'à l'élection dimanche de Gabriel Boric.

Violents affrontements

Le 18 octobre 2019, Santiago connaît de violents affrontements entre forces de l'ordre et manifestants contestant une hausse du prix du ticket de métro. 

Le président décrète l'état d'urgence dans la capitale.

Le 19, des milliers de personnes défilent à Santiago contre les inégalités. Nouveaux heurts malgré une suspension de la hausse du ticket de métro.

Pour la première fois depuis la fin de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990), des milliers de militaires sont déployés dans les rues. Un couvre-feu nocturne est décrété à Santiago.

«Le Chili s'est réveillé»

Des heurts et pillages ont lieu à Santiago. L'état d'urgence est étendu à plusieurs régions. Les manifestants scandent "le Chili s'est réveillé".

Une demande de "pardon" du président et des mesures sociales n'empêchent pas un appel à la grève générale.

Le 25 octobre, 1,2 million de Chiliens manifestent à Santiago. Les jours suivants, le couvre-feu est suspendu, l'état d'urgence levé et le gouvernement largement remanié.

En novembre, le Chili renonce à organiser un sommet de l'APEC puis en décembre la conférence climatique COP25.

Référendum sur la Constitution

Le 15 novembre, un accord historique entre partis politiques prévoit un référendum pour changer la Constitution, héritée de la dictature, une des principales revendications des manifestants. 

Début décembre, le gouvernement présente un plan de 5,5 milliards de dollars. Le président annonce une prime exceptionnelle pour 1,3 million de familles. Le parlement approuve une augmentation du minimum vieillesse.

Le 13, l'ONU dénonce les "multiples violations des droits humains" par la police.

En janvier 2020, le président annonce une réforme du système de santé, puis une contribution des employeurs aux cotisations retraite.

Coronavirus, référendum reporté

Fin janvier, de nouvelles violences font quatre morts après une période d'accalmie, rythmée par des manifestations chaque vendredi à Santiago. 

Nouveaux affrontements le 23 février à Viña del Mar (centre) puis début mars dans plusieurs villes.

Le président annonce une réforme de la police.

Le 18 mars, le Chili décrète l'état de catastrophe face au coronavirus, entraînant une parenthèse dans la contestation.

Le référendum d'avril est reporté à octobre.

Mi-août, Santiago entame un long déconfinement, jusqu'à fin septembre. Les manifestations reprennent. 

Le 18, des dizaines de milliers de Chiliens manifestent pour le premier anniversaire de la contestation, terni par des affrontements et l'incendie de deux églises.

Vers une nouvelle Constitution

Le 25 octobre 2020, les Chiliens approuvent par référendum la rédaction d'une nouvelle Constitution (79% des voix).

Fin mars 2021, le Chili reconfine 80% de sa population. En avril, en raison de la pandémie, l'élection de la Constituante est reportée. 

Mi-mai, le scrutin aboutit à l'élection de 48 candidats indépendants sur 155 membres, dans une assemblée où aucune coalition n'obtient de majorité. 

Elisa Loncón, une universitaire mapuche, est élue début juillet à la tête de la Constituante, qui doit plancher sur la nouvelle Loi fondamentale pendant neuf mois minimum, douze maximum. 

Une campagne polarisée

La victoire de Gabriel Boric le 19 décembre est venue mettre un terme à une campagne de second tour excessivement polarisée, axée sur le discrédit du concurrent, entre le candidat de la gauche progressiste, alliée au Parti communiste, Gabriel Boric, et celui d'extrême-droite, José Antonio Kast.

Peur du "communisme" pour les uns, peur d'un retour aux années de dictature Pinochet (1973-1990) pour les autres, les fantasmes ont été alimentées dès la fin du 1er tour le 21 novembre.

Le président Sebastian Piñera s'est désolé des "confrontations" et "disputes". 

Le débat télévisé de l'entre deux tours n'a pu s'extirper des polémiques personnelles et s'est trouvé dépourvu de propositions concrètes.

"Pour dissiper les doutes du candidat d'extrême droite, voici les résultats de mon test de dépistage de drogue. Stop aux mensonges", a notamment lancé M. Boric pour faire taire les insinuations de son adversaire.

Racines

En 2013, il a utilisé la maison familiale comme quartier général de campagne pour son premier combat législatif, rassemblant amis et bénévoles, et remporté l'année suivante le siège de député de la région de Magallanes.

Cette victoire a changé la vision de sa mère : "je me suis rendu compte que pour Gabriel, c'était un apostolat et j'ai arrêté de me battre (...) je voulais une vie plus confortable, plus classique" pour lui, dit Maria Soledad Font.

"Son honnêteté et sa transparence, son ouverture au dialogue, sont deux des plus grandes vertus de Gabriel, et chez un futur président pour le Chili, c'est crucial", dit de lui son frère Simon Boric, un journaliste de 33 ans.

Dès son plus jeune âge, Gabriel Boric a eu un grand amour des livres et tissé aussi un lien très fort avec ses racines à Punta Arenas, la ville qui au début du XXe siècle a accueilli ses aïeux migrants, croates et catalans.

"Ca me détend de lire beaucoup", dit l'homme au bras tatoué d'un phare éclairant une île déserte. "Je viens du sud de la Patagonie, là où le monde commence, là où toutes les histoires et l'imagination se rejoignent, dans le détroit de Magellan, qui a inspiré tant de beaux romans".

Lors de sa campagne victorieuse de la primaire à gauche, il a grimpé face aux caméras sur un énorme cyprès, comme il le faisait lorsqu'il était enfant. Cette image est devenue le symbole de sa campagne.

"Il s'y isolait, ce pouvait être avec un livre, pour réfléchir ou méditer", raconte son père.


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.