Covid : l'UE autorise le vaccin Novavax, avertissements face à Omicron

L'Union européenne a autorisé lundi l'utilisation d'un 5e vaccin contre le Covid, celui de l'américain Novavax (Photo, AFP).
L'Union européenne a autorisé lundi l'utilisation d'un 5e vaccin contre le Covid, celui de l'américain Novavax (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 21 décembre 2021

Covid : l'UE autorise le vaccin Novavax, avertissements face à Omicron

  • Il utilise une technologie plus classique que celles employées pour les vaccins précédemment autorisés
  • La Commission européenne avait conclu un contrat anticipé avec Novavax pour 200 millions de doses

BRUXELLES: L'Union européenne a autorisé lundi l'utilisation d'un 5e vaccin contre le Covid, celui de l'américain Novavax, tandis que les avertissements et restrictions face à la progression fulgurante du variant Omicron se multiplient dans le monde entier.

Confrontés à la vague hivernale de la pandémie, les Etats-Unis n'envisagent toutefois pas de "confinement" pour le moment, selon une porte-parole du président Joe Biden, qui annoncera mardi des "mesures" visant à "accroître l'accès au dépistage" du Covid-19.

Mais d'autres frontières se ferment, certains pays se reconfinent, d'autres annulent les fêtes de fin d'année. 

En Europe, le vaccin Novavax est devenu le cinquième approuvé par la Commission européenne. Il utilise une technologie plus classique que celles employées pour les vaccins précédemment autorisés, ce qui pourrait selon cette firme américaine réduire le scepticisme parmi les non-vaccinés.

"Puisse-t-il être un solide encouragement pour les non-vaccinés ou ceux qui n'ont pas fait leur rappel !", a salué la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.

La Commission européenne avait conclu un contrat anticipé avec Novavax pour 200 millions de doses.

Omicron «se déchaîne»

Les avertissements se multiplient face à la vague de contaminations provoquées par Omicron, détecté pour la première fois en novembre en Afrique australe.

"Si nous voulons mettre fin à la pandémie dans l'année qui vient, nous devons mettre fin à l'iniquité (vaccinale) en veillant à ce que 70% de la population de chaque pays soit vaccinée" d'ici à mi-2022, a prévenu lundi le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. 

"Nous devons attendre et recueillir plus d'informations jusqu'à ce que nous comprenions le comportement réel" de ce variant, a dit M. Tedros, exhortant les dirigeants et la population à "prendre la situation au sérieux".

"Nous en avons tous assez de cette pandémie. Nous voulons tous passer du temps avec nos familles", mais pour mieux les protéger et se protéger soi-même, "cela signifie dans certains cas annuler un événement", a-t-il ajouté, à quelques jours des fêtes de fin d'année. "Un événement annulé vaut mieux qu'une vie de moins".

Douze personnes contaminées par Omicron sont mortes et 104 hospitalisées au Royaume-Uni, a déclaré lundi le vice-Premier ministre britannique Dominic Raab. 

"Si nous observons Omicron, ce que nous savons, c'est que ça se répand très rapidement", a constaté M. Raab, ajoutant : "Nous ne savons pas vraiment à quel point ça va être grave".

Le Premier ministre Boris Johnson a averti qu'il "n'hésiterait pas" à durcir les restrictions sanitaires, sans pour autant procéder au tour de vis réclamé par certains.

En attendant, le maire travailliste de Londres, Sadiq Khan, a annoncé lundi l'annulation des festivités prévues dans sa ville pour le Nouvel An.

A cause d'Omicron, le Forum économique mondial, qui devait se réunir du 17 au 21 janvier à Davos (Suisse), a été reporté.

Le conseiller de la Maison Blanche sur la crise sanitaire, Anthony Fauci, avait souligné dimanche que le variant Omicron "se déchaînait" à travers le monde, s'inquiétant du nombre des Américains toujours pas vaccinés.

En Allemagne, le gouvernement s'apprête à durcir les restrictions sanitaires au Nouvel An, en fermant toutes les discothèques et en réduisant les contacts entre particuliers y compris les vaccinés, selon un projet consulté lundi par l'AFP.

Vaccins pour les cinq-onze ans

Aux Pays-Bas, tous les magasins non essentiels, restaurants, bars, cinémas, musées et théâtres sont fermés depuis dimanche et jusqu'au 14 janvier et les écoles au moins jusqu'au 9 janvier.

En Belgique, le gouvernement vient d'approuver la vaccination des enfants de cinq à onze ans contre le Covid, gratuite et volontaire avec l'accord des parents, avec "une version pédiatrique du vaccin Pfizer/BioNTech" et les premières invitations seront lancées fin décembre.

Plusieurs pays européens, dont le Danemark, l'Autriche, la Grèce, l'Espagne et le Portugal, ont déjà approuvé la vaccination infantile. En France, les autorités sanitaires ont donné lundi leur feu vert et le gouvernement espère la proposer mercredi. 

Au Brésil, les personnes majeures immunodéprimées pourront recevoir une quatrième dose de vaccin contre le Covid, quatre mois après la troisième, a annoncé lundi le ministère de la Santé.

Faux pass en France

Le Maroc, qui avait récemment annulé ses festivals et ses grandes manifestations culturelles et artistiques, a interdit lundi toutes les célébrations du Nouvel An.

Israël refuse depuis dimanche que ses citoyens se rendent dans plusieurs pays européens, parmi lesquels la France. Les Etats-Unis pourraient bientôt s'ajouter à la liste.

Le Togo a annoncé ses cinq premiers cas d'Omicron, comme le Panama qui a signalé un cas, un homme ayant voyagé en Afrique du Sud.

La mobilisation contre les mesures anti-Covid se poursuit aussi, comme en Belgique, où une marche contre la vaccination et le certificat sanitaire a rassemblé plusieurs milliers de personnes dimanche à Bruxelles. 

En France, quelque 182.000 faux pass sanitaires ont été générés depuis l'été, selon le gouvernement, qui intensifie les contrôles. Ce pays est confronté à un niveau élevé de contamination, avec quelque 50.000 nouveaux cas quotidiens, et le nombre des malades du Covid en soins critiques était au plus haut depuis mai (plus de 3.000).

La pandémie a fait au moins 5,35 millions de morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP lundi.


Islamabad assure que le cessez-le-feu avec l'Afghanistan «tient»

Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
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  • "Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu"
  • Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite

ISLAMABAD: Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères.

"Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu", a assuré Tahir Andrabi, porte-parole de ce ministère. Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite.

 


Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU condamne «l'assaut» des paramilitaires sur El-Facher

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
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  • Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher"
  • El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir"

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils".

Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher", dont les paramilitaires des Forces de soutien rapide viennent de prendre le contrôle, et condamne les "atrocités qu'auraient commises les FSR contre la population civile, y compris exécutions sommaires et détentions arbitraires".

El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir, avec des informations crédibles d'exécutions de masse" après l'entrée des paramilitaires, a dénoncé devant le Conseil de sécurité le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher.

"Nous ne pouvons pas entendre les cris, mais pendant que nous sommes assis ici, l'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité", a-t-il ajouté.

Mais "la tuerie n'est pas limitée au Darfour", a-t-il alerté, s'inquiétant notamment de la situation dans le Kordofan voisin.

"Des combats féroces au Kordofan-Nord provoquent de nouvelles vagues de déplacement et menacent la réponse humanitaire, y compris autour de la capitale El-Obeid".

Des informations font état "d'atrocités à large échelle commises par les Forces de soutien rapide à Bara, dans le Kordofan-Nord, après la récente prise de la ville", a également dénoncé Martha Ama Akyaa Pobee, sous-secrétaire générale de l'ONU chargée de l'Afrique.

"Cela inclut des représailles contre des soi-disant collaborateurs, souvent ethniquement motivées", a-t-elle déploré.

"Au moins 50 civils ont été tués ces derniers jours à Bara, à cause des combats et par des exécutions sommaires. Cela inclut l'exécution sommaire de cinq bénévoles du Croissant rouge", a-t-elle indiqué.

Le Kordofan "est probablement le prochain théâtre d'opérations militaires pour les belligérants", a-t-elle mis en garde.

"Des attaques de drones de la part des deux parties touchent de nouveaux territoires et de nouvelles cibles. Cela inclut le Nil Bleu, Khartoum, Sennar, le Kordofan-Sud et le Darfour-Ouest, ce qui laisse penser que la portée territoriale du conflit s'élargit", a ajouté la responsable onusienne.

Décrivant la situation "chaotique" à El-Facher où "personne n'est à l'abri", elle a d'autre part noté qu'il était difficile d'y estimer le nombre de victimes.

La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire actuelle, selon l'ONU.

Elle a été déclenchée en avril 2023 par une lutte de pouvoir entre deux anciens alliés: le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l'armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d'Etat de 2021, et le général Mohamed Daglo, à la tête des FSR.


Ouragan Melissa: près de 50 morts dans les Caraïbes, l'aide afflue

Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
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  • L’ouragan Melissa, le plus puissant à frapper la Jamaïque en près de 90 ans, a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque, laissant derrière lui des destructions massives et des centaines de milliers de sinistrés
  • L’aide internationale afflue vers les Caraïbes, avec des secours venus des États-Unis, du Venezuela, de la France et du Royaume-Uni, alors que les experts rappellent le rôle du réchauffement climatique dans l’intensification de ces catastrophes

CUBA: L'aide internationale afflue vendredi vers les Caraïbes dévastées par le passage de l'ouragan Melissa qui a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque.

Habitations en ruines, quartiers inondés et communications coupées... L'heure est à l'évaluation des dégâts causés par Melissa qui devrait désormais faiblir au dessus dans l'Atlantique nord après avoir passé les Bermudes.

Selon le Centre national américain des ouragans (NHC), les inondations devraient s'atténuer aux Bahamas, mais les crues pourraient demeurer à un niveau élevé à Cuba, en Jamaïque, en Haïti et en République dominicaine voisine.

Rendu plus destructeur par le réchauffement climatique, l'ouragan a été le plus puissant à toucher terre en 90 ans lorsqu'il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, la plus élevée sur l'échelle Saffir-Simpson, avec des vents d'environ 300 km/h.

"Le bilan confirmé est désormais de 19 morts" dont neuf à l'extrémité ouest de l'île, a déclaré jeudi soir la ministre jamaïcaine de l'Information Dana Morris Dixon, citée par les médias locaux.

De nombreux habitants n'ont toujours pas pu contacter leurs proches, ont expliqué les autorités. L'armée jamaïcaine s'emploie à dégager les routes bloquées, selon le gouvernement.

"Il y a eu une destruction immense, sans précédent, des infrastructures, des propriétés, des routes, des réseaux de communication et d'énergie", a déclaré depuis Kingston Dennis Zulu, coordinateur pour l'ONU dans plusieurs pays des Caraïbes. "Nos évaluations préliminaires montrent que le pays a été dévasté à des niveaux jamais vus auparavant".

- Melissa "nous a tués" -

A Haïti, pas directement touché par l'ouragan mais victime de fortes pluies, au moins 30 personnes, dont dix enfants, sont mortes, et 20 portées disparues, selon le dernier bilan des autorités communiqué jeudi. Vingt-trois de ces décès sont dus à la crue d'une rivière dans le sud-ouest du pays.

A Cuba, les communications téléphoniques et routières restent largement erratiques.

A El Cobre, dans le sud-ouest de l'île communiste, le son des marteaux résonne sous le soleil revenu: ceux dont le toit s'est envolé s'efforcent de réparer avec l'aide d'amis et de voisins, a constaté l'AFP.

Melissa "nous a tués, en nous laissant ainsi dévastés", a déclaré à l'AFP Felicia Correa, qui vit dans le sud de Cuba, près d'El Cobre. "Nous traversions déjà d'énormes difficultés. Maintenant, évidement, notre situation est bien pire."

Quelques 735.000 personnes avaient été évacuées, selon les autorités cubaines.

- Secouristes -

L'aide promise à l'internationale s'achemine dans la zone dévastée.

Les États-Unis ont mobilisé des équipes de secours en République dominicaine, en Jamaïque et aux Bahamas, selon un responsable du département d'État. Des équipes étaient également en route vers Haïti.

Le secrétaire d'État Marco Rubio a également indiqué que Cuba, ennemi idéologique, est inclus dans le dispositif américain.

Le Venezuela a envoyé 26.000 tonnes d'aide humanitaire à son allié cubain.

Le président du Salvador Nayib Bukele a annoncé sur X envoyer vendredi "trois avions d'aide humanitaire en Jamaïque" avec "plus de 300 secouristes" et "50 tonnes" de produits vitaux.

Kits de première nécessité, unités de traitement de l'eau: la France prévoit de livrer "dans les prochains jours" par voie maritime une cargaison d'aide humanitaire d'urgence en Jamaïque, selon le ministère des Affaires étrangères.

Le Royaume-Uni a débloqué une aide financière d'urgence de 2,5 millions de livres (2,8 millions d'euros) pour les pays touchés.

Le changement climatique causé par les activités humaines a rendu l'ouragan plus puissant et destructeur, selon une étude publiée mardi par des climatologues de l'Imperial College de Londres.

"Chaque désastre climatique est un rappel tragique de l'urgence de limiter chaque fraction de degré de réchauffement, principalement causé par la combustion de quantités excessives de charbon, de pétrole et de gaz", a déclaré Simon Stiell, secrétaire exécutif de l'ONU chargé du changement climatique, alors que la grande conférence climatique des Nations unies COP30 s'ouvre dans quelques jours au Brésil.

Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des cyclones (ou ouragans ou typhons), les plus intenses augmente, mais pas leur nombre total, selon le groupe d'experts du climat mandatés par l'ONU, le Giec.