Dans un village breton, des folies tropicales pour sublimer l'hiver

Photo prise le 19 décembre 2021, à l'église Saint-Pierre. (AFP)
Photo prise le 19 décembre 2021, à l'église Saint-Pierre. (AFP)
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Publié le Mercredi 22 décembre 2021

Dans un village breton, des folies tropicales pour sublimer l'hiver

  • La cinquantaine de reproductions habillent aussi les murs extérieurs de l'église, les vitrines de commerces
  • « Notre idée au départ, c'était d'amener la culture au plus près des citoyens dans une période où tout est morose »

HENON : Un chatoiement de couleurs pour oublier l'hiver, une église magnifiée par la magie des oeuvres et de la lumière: à Hénon, près de Saint-Brieuc, l'univers onirique du peintre naïf Alain Thomas enchante jusqu'au printemps les façades de cette commune rurale. 

En pénétrant dans la grande église du XIXè siècle en granit gris, on plonge dans l'univers de l'artiste. Les jeux de lumière et la musique happent le visiteur, à l'oeil déjà accaparé par les fresques géantes suspendues dans la nef et la cinquantaine de mobiles d'oiseaux chutant de la voûte. Ara, toucan, amazone de Guilding ou perruche Nanday éblouissent au milieu d'un décor de végétation exubérante.

Autodidacte, Alain Thomas, qui vit près de Nantes, peint depuis 60 ans. Promis à l'entreprise familiale, il s'en est détaché dans la douleur, peignant à l'origine des toiles sombres et atones jusqu'à élaborer progressivement sa palette luxuriante, désormais exposée dans le monde entier, explique à l'AFP son fils, Wilhem Thomas.

"Ses tableaux ont ce côté intemporel, universel, qui rend son oeuvre intergénérationnelle et parle à tous (...) Il réveille notre part d'enfance, à nous, adultes", analyse-t-il. "C'est un coloriste avant tout, ses tableaux sont très puissants, très vivifiants". 

Généralement de taille moyenne, environ 40 centimètres sur une trentaine, parfois plus petites (18x18), 80 par 80 pour les plus grandes, ses oeuvres - essentiellement la nature et les animaux - sont d'abord numérisées, agrandies et imprimées avec des "encres ultrachromes et lumineuses", développe Wilhelm Thomas. "On ne cherche pas à être parfaitement fidèle, dans la reproduction, à l'oeuvre originale", spécifie-t-il. 

Les oeuvres suspendues dans la nef font 28m2 et le Saint-François d'Assise aux oiseaux installé dans le choeur avoisine les 70m2.

La cinquantaine de reproductions habillent aussi les murs extérieurs de l'église, les vitrines de commerces. Le tout est en accès libre, y compris, pas loin de l'église, la galerie ouverte le temps de l'exposition, seul endroit où le pass sanitaire est exigé. D'autres reproductions y sont visibles -ainsi qu'une oeuvre originale de 1976, "La nef aux fous"- mais on peut surtout y découvrir des collaborations de l'artiste avec une quinzaine de manufactures nationales, comme les Emaux de Longwy ou les Porcelaines de Limoges.   

Un « antidote » à la morosité 

"Notre idée au départ, c'était d'amener la culture au plus près des citoyens dans une période où tout est morose", explique à l'AFP Thierry Andrieux, maire de ce village de 2.300 habitants. L'élu y est parvenu au-delà de ses espérances: avec à chaque fois une exposition différente d'oeuvres d'Alain Thomas, sa commune a recensé 20.000 visiteurs la première année, en 2018, 30.000 en 2019, et sans doute davantage cette année.

"Ici comme ailleurs, on se rend compte, depuis la crise sanitaire, que son oeuvre n'a jamais connu un tel engouement. C'est un peu comme un antidote" au désenchantement, constate Wilhelm Thomas.

A Hénon, ces expositions "ont permis de fédérer la population. C'est important, le lien social en ce moment", relève le maire. 

A l'origine du projet, sa première adjointe, Nadine L'Echelard, mûrissait l'idée depuis un moment: "Je voulais que ce soit en extérieur, au moment des fêtes, que ça touche tous les publics sans froisser personne, que ce soit coloré et visible le soir, qu'on puisse y associer des animations..." Le concept était là mais pas encore le contenu. "Un jour, une personne m'a présenté une carte postale représentant un tableau d'Alain Thomas. Je me suis dit: +C'est ça qu'il nous faut!+" 

Il a fallu ensuite convaincre le peintre, davantage habitué aux grandes capitales qu'aux communes rurales. "Cela a fonctionné et cette rencontre est devenue un vecteur de rassemblement pour nous tous, tout en donnant une notoriété à la commune", résume-t-elle. 

"Personne n'aurait deviné un tel accueil, et, jamais nous n'aurions imaginé faire une troisième exposition" à Hénon en cette fin d'année 2021, se réjouit Wilhelm Thomas.

 

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« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com