«Pas de cadeaux pour moi cette année», à la veille de Noël, les Français se ruent sur les tests

A la veille de Noël et des départs en vacances, de nombreux Français se ruent dans les pharmacies, les laboratoires et centres de dépistage afin de prendre toutes les précautions avant de retrouver leurs familles. (Photo, AFP)
A la veille de Noël et des départs en vacances, de nombreux Français se ruent dans les pharmacies, les laboratoires et centres de dépistage afin de prendre toutes les précautions avant de retrouver leurs familles. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 23 décembre 2021

«Pas de cadeaux pour moi cette année», à la veille de Noël, les Français se ruent sur les tests

  • Au milieu d'une file d'attente pour se faire tester à la Covid-19, David est désemparé
  • Il a appris hier que son test antigénique était positif et doit effectuer un PCR pour le confirmer

PARIS: "Pas de cadeaux pour moi cette année", à la veille de Noël et des départs en vacances, de nombreux Français se ruent dans les pharmacies, les laboratoires et centres de dépistage afin de prendre toutes les précautions avant de retrouver leurs familles.

Au milieu d'une file d'attente pour se faire tester à la Covid-19, David est désemparé: il a appris hier que son test antigénique était positif et doit effectuer un PCR pour le confirmer. "Triste et déçu", il passera Noël tout seul dans son "petit deux-pièces", à Montrouge. "Je devais descendre dans le sud pour voir ma famille, mais voilà", soupire-t-il, "pas de cadeaux pour moi cette année". 

Comme lui, d'autres personnes patientent. Tous sont arrivés une demi-heure avant l'ouverture du laboratoire, peu après 7H00. "Je suis venue hier mais il y avait trop de monde", affirme Déborah, 38 ans. Alors, elle retente le coup aujourd'hui avant d'aller travailler.

"Pas de stress. Si je dois l'avoir, je l'aurais. Je ne veux juste pas le refiler. Ma belle-sœur est enceinte. Oui ce sont les fêtes et ça fait de la peine mais il faut protéger son entourage", rappelle la jeune femme. 

A 500 mètres plus loin, à Châtillon, dans un autre laboratoire d'analyses, certains ont été prévoyants et ont réservé un créneau des semaines à l'avance, d'autres ont trouvé de la disponibilité par hasard.

A l'approche des fêtes, de plus en plus de personnes sont "inquiètes à cause du Covid et de la 5e vague", indique le Dr Charles Boccara, biologiste et responsable du laboratoire. 

Dans ce centre, la totalité des 60 créneaux ont été réservés. Mais si une personne est cas contact ou présente des symptômes, on ne la refuse pas. "On peut monter jusqu'à 100 patients par jour", ajoute le Dr Boccara. 

"On doit être autour de 20 à 30% de positifs. Ce qui est considérable ! On n'avait pas vu ça depuis quelques mois, il y a véritablement une très forte poussée", poursuit-il. 

Dans le centre de Nantes, le laboratoire Biolance ne désemplit pas. "J’avais pris rendez-vous en avance pour moi et pour mes enfants. A Noël on ne sera pas nombreux à table mais je ne veux pas être stressé toute la soirée", raconte Stéphane, 41 ans.

Devant lui, une femme venue sans rendez-vous repart bredouille: le laboratoire n'a plus aucun créneau de test PCR avant mardi prochain. 

"On était déjà complet la semaine dernière. Et vu la vague en cours, ce n'est pas prêt de se calmer", soupire l'une des employées.

Pénurie d'autotest

Près de la gare nantaise, devant la pharmacie du Boulevard, une dizaine de personnes patientent. "Il n'y a plus d'autotest ici", lance un homme en ressortant de la boutique. La moitié des clients, certains valise en main, quittent la file d'attente.

"On est en rupture de stock depuis le début de semaine", explique Laurence Biais, pharmacienne. "On passe régulièrement commande mais ils arrivent au compte-goutte."

Même pénurie à Rennes. Dans la petite pharmacie de quartier de Damien Puissant sur les quais de la Vilaine, on constate également l'afflux lié aux fêtes de fin d'année.  

"Samedi matin on avait 150 tests (en stock), et à midi, il n'y en avait plus. Depuis on est livrés chaque soir, et avant la fin de la journée il n'y en a plus. On attend encore une livraison aujourd'hui."

Les autotests sont-ils demandés à cause de symptômes ou de la proximité avec les fêtes ? "Les deux mais souvent pour les fêtes quand même", selon une pharmacienne.

"Les gens font le tour des pharmacies, parce qu'on est plusieurs à être en rupture."

Une jeune femme entre dans la pharmacie et sort quelques instants plus tard, un peu déçue. "J'étais venue demander un autotest, il n'y en avait plus. Je voulais faire un test en labo, mais il n'y avait plus de rendez-vous disponible. Je vais devoir faire le tour", explique Marie 27 ans, architecte d’intérieur qui devra certainement faire "sans".


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.