Karabakh: Pompeo et Merkel appellent à l’arrêt immédiat des combats

"Les deux parties doivent mettre fin aux violences et travailler avec le groupe de Minsk (...) pour reprendre des négociations substantielles aussi vite que possible", a déclaré le chef de la diplomatie américaine, au deuxième jour de sa visite en Grèce. (AFP).
"Les deux parties doivent mettre fin aux violences et travailler avec le groupe de Minsk (...) pour reprendre des négociations substantielles aussi vite que possible", a déclaré le chef de la diplomatie américaine, au deuxième jour de sa visite en Grèce. (AFP).
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Publié le Mardi 29 septembre 2020

Karabakh: Pompeo et Merkel appellent à l’arrêt immédiat des combats

  • L'Azerbaïdjan « a procédé à des tirs d'artillerie massifs visant les positions arméniennes et se prépare à une nouvelle attaque » annonce le ministère de la Défense arménien
  • L’équivalent azéri a affirmé avoir riposté à une « tentative arménienne de contre-attaquer pour regagner les positions perdues » au Nagorny Karabakh

BAKOU: Des combats féroces opposant l'Azerbaïdjan aux séparatistes arméniens du Nagorny Karabakh se poursuivaient mardi matin, Bakou passant à une nouvelle offensive, à quelques heures d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a appelé mardi les deux parties en conflit au Nagorny Karabakh à "mettre fin aux violences" et "reprendre les négociations aussi vite que possible". 

"Les deux parties doivent mettre fin aux violences et travailler avec le groupe de Minsk (...) pour reprendre des négociations substantielles aussi vite que possible", a déclaré le chef de la diplomatie américaine, au deuxième jour de sa visite en Grèce.  

La chancelière allemande Angela Merkel a appelé elle aussi mardi à "un cessez-le-feu immédiat" au Nagorny Karabakh où s'affrontent l'Azerbaïdjan et les séparatistes arméniens dans des combats féroces depuis dimanche.

"La chancelière a souligné qu'un cessez-le-feu immédiat et un retour à la table des négociations étaient urgents" lors de deux entretiens téléphoniques séparés avec les dirigeants d'Azerbaïdjan et d'Arménie, selon un communiqué de la chancellerie.

"Les pays voisins devraient contribuer à une solution pacifique", a également souligné la chancellerie, assurant que l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et le groupe de Minsk, l'organisation européenne créée en 1992 pour rechercher une solution au conflit dans la région, étaient "les forums appropriés" pour apaiser le conflit.

Depuis dimanche, les forces de l'enclave séparatiste, soutenue politiquement, militairement et économiquement par l'Arménie, et celles de l'Azerbaïdjan s'affrontent dans les combats les plus meurtriers depuis 2016.

« Les forces arméniennes ont riposté à une offensive azerbaïdjanaise dans plusieurs secteurs de la ligne de front et l'ennemi a subi d'importantes pertes » humaines, a indiqué mardi le ministère arménien de la Défense.

L'Azerbaïdjan « a procédé à des tirs d'artillerie massifs visant les positions arméniennes et se prépare à une nouvelle attaque », a écrit sur Facebook le porte-parole du ministère Artstroun Hovhannissian.

Pour sa part, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a affirmé avoir riposté à une « tentative arménienne de contre-attaquer pour regagner les positions perdues » au Nagorny Karabakh et a fait état des « combats féroces » ayant sévi durant la nuit.

Mardi matin, « les forces azerbaïdjanaises ont poursuivi une offensive contre la ville de Fizouli, en détruisant quatre chars ennemis, un véhicule blindé et en tuant dix militaires », a assuré le ministère dans un communiqué.

Inquiétude internationale

Le bilan officiel de ces combats meurtriers s'établissait mardi à 95 morts, dont onze civils : neuf en Azerbaïdjan et deux côté arménien. Le bilan réel pourrait être bien plus lourd, les deux camps affirmant chacun avoir tué des centaines de militaires ennemis.

L'Azerbaïdjan, pays turcophone à majorité chiite, réclame le retour sous son contrôle du Nagorny Karabakh, province montagneuse peuplée majoritairement d'Arméniens, chrétiens, dont la sécession en 1991 n'a pas été reconnue par la communauté internationale.

Après des semaines de rhétorique guerrière, l'Azerbaïdjan a dit avoir lancé une « contre-offensive » majeure en réponse à une « agression » arménienne, usant de son artillerie, de blindés et de bombardements aériens sur la province qui lui échappe depuis la chute de l'URSS et une guerre qui a fait 30.000 morts.

Ces combats ont provoqué l'inquiétude internationale, l'ONU, la Russie, la France et les Etats-Unis appelant notamment à un cessez-le-feu immédiat.

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir d'urgence mardi à 21H00 GMT, à huis clos, pour évoquer la situation, selon des diplomates interrogés par l'AFP.

Une guerre ouverte entre Erevan et Bakou risquerait de déstabiliser le Caucase du Sud, en particulier si la Turquie et la Russie, puissances régionales, intervenaient.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."