Virus: réduction de l'isolement aux Etats-Unis, trafic aérien toujours perturbé

Le monde entier a été affecté, avec environ 3 000 vols déjà annulés lundi et 1 100 autres mardi, selon le site de suivi des vols FlightAware. (Photo, AFP)
Le monde entier a été affecté, avec environ 3 000 vols déjà annulés lundi et 1 100 autres mardi, selon le site de suivi des vols FlightAware. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 28 décembre 2021

Virus: réduction de l'isolement aux Etats-Unis, trafic aérien toujours perturbé

  • Quelque 11 500 vols ont été annulés depuis vendredi et des dizaines de milliers reportés en cette fin d'année, période où les liaisons aériennes sont habituellement le plus fréquentées
  • Omicron, bien plus transmissible mais qui semble provoquer des symptômes moins graves, est désormais majoritaire aux Etats-Unis

NEW YORK : Les Etats-Unis ont réduit de moitié la durée de la quarantaine des personnes infectées par le Covid-19, et asymptomatiques, afin de juguler les perturbations, notamment dans les airs, provoquées par la hausse des contaminations, qui déclenchent mardi des restrictions en Allemagne.

Quelque 11 500 vols ont été annulés depuis vendredi et des dizaines de milliers reportés en cette fin d'année, période où les liaisons aériennes sont habituellement le plus fréquentées. De nombreuses compagnies expliquent ces impondérables par des infections au variant Omicron parmi les équipages.

Le monde entier a été affecté, avec environ 3 000 vols déjà annulés lundi et 1 100 autres mardi, selon le site de suivi des vols FlightAware.

La pandémie donne lieu à des situations rares dans les airs, comme lorsque Delta Airlines a décidé de faire revenir à Seattle, dans le nord-ouest des Etats-Unis, un avion en plein vol vers Shanghai la semaine dernière, en raison des nouvelles restrictions sanitaires requises à l'aéroport, comme l'a expliqué la compagnie américaine à l'AFP lundi. Elle s'est d'ailleurs attiré les critiques des autorités chinoises.

Réduction «justifiée par la science»

Afin de permettre à davantage de personnes de retourner plus vite au travail et d'éviter ainsi la perspective de blocages et pénuries, les autorités sanitaines américaines ont autorisé la réduction de dix à cinq jours de la durée d'isolation pour les personnes positives au Covid, à condition qu'elles soient asymptomatiques. 

Il leur est conseillé de porter le masque les cinq jours qui suivent la quarantaine.

Les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), principale agence sanitaire des Etats-Unis, ont précisé dans un communiqué que cette modification était "justifiée par la science", selon laquelle la majorité des infections ont lieu dans les deux jours précédant et les trois jours suivant l'apparition des symptômes. 

La durée de quarantaine pour les cas contacts non vaccinés est également réduite de 14 à 5 jours, avec également le conseil de porter rigoureusement un masque dans les cinq jours qui suivent. Selon ces recommandations, les cas contacts pleinement vaccinés n'ont pas besoin de s'isoler.

Omicron, bien plus transmissible mais qui semble provoquer des symptômes moins graves, est désormais majoritaire aux Etats-Unis.

Et le nombre de cas est en très forte hausse dans le pays le plus endeuillé du monde, avec plus de 800 000 morts.

Lundi matin, le président Joe Biden a reconnu que certains hôpitaux du pays étaient "dépassés, en termes d'équipements et de personnel", mais a demandé aux Américains de ne pas céder à la "panique".

En France, de nouvelles règles d'isolement pour les malades et leurs contacts seront fixées par le gouvernement "d'ici la fin de semaine, une fois achevées les consultations" des instances scientifiques, a annoncé lundi le Premier ministre Jean Castex. 

"Il s'agira à la fois d'adapter ces durées en fonction du variant et là encore de faire peser une contrainte moindre sur les personnes vaccinées", a-t-il précisé.

Il a aussi mis en oeuvre de nouvelles mesures (télétravail, jauges pour les grands rassemblements) face à la hausse des contaminations, la barre des 100.000 nouveaux cas quotidiens ayant été franchie samedi pour la première fois en France.

Contacts limités en Allemagne

Du côté de l'Allemagne, ce sont les restrictions annoncées le 21 décembre qui entrent en vigueur ce mardi, avec notamment la limitations des contacts, même entre personnes vaccinées, à un maximum de dix invités pour les fêtes du Nouvel An. Pour les non-vaccinés, la limite tombe à deux invités maximum, avait alors précisé le nouveau chancelier Olaf Scholz.

En Suède, un test Covid négatif est obligatoire à partir de ce mardi pour tous les voyageurs à leur arrivée sur le territoire.

En Chine, qui se prépare aux Jeux olympiques d'hiver (4 au 20 février) et applique depuis l'an passé une "stratégie zéro Covid", la ville de Xi'an (nord) a promis d'imposer les mesures "les plus strictes", après le dépistage de plusieurs centaines de cas de Covid.

Les habitants de la ville sont contraints de rester chez eux depuis jeudi, avec le droit de sortir seulement une fois tous les trois jours pour se ravitailler.

La pandémie de Covid-19 a fait au moins 5.398.049 morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre 2019 dans ce pays, selon un bilan établi lundi par l'AFP à partir de sources officielles. L'Organisation mondiale de la santé estime que le bilan réel pourrait être deux à trois fois supérieur.


L'Inde cherche à porter la voix du « Sud global » entre le G7 et le Brics

Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
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  • L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.
  • « Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

PARIS : Invitée du G7 qui débute dimanche, mais aussi membre fondateur des Brics, l'Inde souhaite porter la voix du « Sud global », se posant en « passerelle » entre les différents acteurs de la scène internationale, affirme son ministre des Affaires étrangères dans un entretien à l'AFP.

L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.

« Nous avons été un pays invité depuis plusieurs années et je pense que ça a été bénéfique pour le G7 », déclare à l'AFP Subrahmanyam Jaishankar depuis Paris, où il a clos samedi une visite en France, se félicitant d'avoir « la capacité de travailler avec différents pays sans qu'aucune relation ne soit exclusive ». 

Avec une population en passe de devenir la quatrième économie mondiale, l'Inde est l'un des pays les plus peuplés du globe. Elle siège à la table de nombreuses organisations, avec les Occidentaux au G7 ou au sein du « Quad » (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, avec les États-Unis, le Japon, l'Australie), mais aussi avec la Chine, la Russie et l'Iran au sein des Brics et du Groupe de Coopération de Shangaï.

« Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

Ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1947, l'Inde se pose, avec le Brésil, en héraut du « Sud global », qui réunit « des pays qui ont été victimes de l'ordre mondial ces dernières années, ces derniers siècles ». 

« Dans les pays du Sud, il existe un fort ressentiment face aux inégalités de l'ordre international, une volonté de le changer, et nous en faisons pleinement partie », explique le ministre en poste depuis 2019.

« Aujourd'hui, pour des pays comme les nôtres, il est important de nous exprimer, de mener, de faire sentir notre présence. »

Cette voix passe aussi par les BRICS, devenue « l'une des principales plateformes de rassemblement pour les pays non occidentaux », dont les chefs d'État se réuniront en juillet.

Partisan de « négociations directes » pour résoudre la guerre entre l'Ukraine et la Russie, qui a frappé durement les pays du Sud, M. Jaishankar affiche son scepticisme face aux politiques de sanctions occidentales : « Ça n'a pas vraiment marché jusqu'à présent, non ? » 

Partenaire commercial et allié politique de la Russie, l'Inde pourrait se retrouver exposée en cas de sanctions contre Moscou.

« L'économie mondiale est sous tension. Plus on ajoute des facteurs de tensions, plus les difficultés seront grandes. »

Dans l'ordre mondial actuel, l'Inde doit composer avec la « discontinuité » posée par Donald Trump.

Des négociations en cours sur le sujet ont « bien avancé ».L'Inde doit également chercher « un équilibre » avec la Chine. 

Pékin soutient Islamabad, que New Delhi accuse de soutenir les activités de « terroristes » islamistes sur son sol.

Le 22 avril, une attaque au Cachemire indien a déclenché une confrontation militaire de quatre jours entre les deux pays, la plus grave depuis 1999. Narendra Modi a promis une « riposte ferme » à toute nouvelle attaque « terroriste », renforçant le spectre d'une escalade entre les deux puissances nucléaires.

« En 2008, la ville de Mumbai a été attaquée (plusieurs attentats jihadistes ont fait 166 morts) et nous avons commis l'erreur de ne pas réagir avec fermeté. Nous sommes déterminés à ne pas répéter ces erreurs. Si des terroristes pénètrent en Inde depuis et grâce au soutien d'un pays voisin, nous les poursuivrons et nous les châtierons ».

Mais l'Inde n'a jamais envisagé de recourir à l'arme nucléaire, assure-t-il : « Ces inquiétudes émanaient de personnes mal informées ».

 


Israël appelle les Iraniens à évacuer les zones proches de sites militaires

Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
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  • L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».
  • Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones.

JERUSALEM : Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré dimanche dans un communiqué de son bureau avoir ordonné à l'armée israélienne d'émettre des avis d'évacuation à l'intention des habitants de Téhéran vivant à proximité de sites militaires.

Après cet ordre, l'armée israélienne a appelé les Iraniens à évacuer les zones « à proximité d'installations militaires » dans un communiqué publié sur le réseau social X en persan et en arabe.

L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».

Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones, contrairement aux communiqués de l'armée israélienne adressés aux Palestiniens de la bande de Gaza, où elle est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Cette décision fait partie d'un plan « visant à faire pression sur le régime » en créant des déplacements de population, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire israélienne.


La Russie s'apprête à construire la première centrale nucléaire du Kazakhstan

Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
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  • « Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.
  • Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne.

ALMATY, KAZAKHSTAN : Le géant russe du nucléaire Rosatom sera le principal constructeur de la première centrale nucléaire du Kazakhstan, ont annoncé samedi les autorités de ce pays d'Asie centrale, premier producteur mondial d'uranium, un chantier que convoitaient la France, la Chine et la Corée du Sud.

« Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.

Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne, mais souffre d'un manque cruel d'électricité pour sa consommation intérieure.

L'agence kazakhe dit désormais « étudier la question de l'obtention de financements publics à l'exportation aux dépens de la Fédération de Russie, conformément aux propositions de Rosatom ». 

Rosatom a salué la décision kazakhe dans un communiqué et promis « la construction d'une centrale nucléaire selon le projet le plus avancé et le plus efficace au monde, basé sur des technologies russes ».

« Les réacteurs VVER-1200 de troisième génération combinent des solutions techniques éprouvées avec les systèmes de protection active et passive les plus récents. Ces derniers ont été développés en stricte conformité avec les normes internationales de sécurité », a ajouté la société.

Rosatom (Russie), China National Nuclear Corporation (Chine), EDF (France) et Korea Hydro & Nuclear Power (Corée du Sud) faisaient partie des quatre entreprises pressenties.

L'agence ajoute qu'elle « continuera à travailler avec des partenaires étrangers pour former un consortium international efficace », sans donner plus de précisions. 

Ce projet de consortium international, qui n'a jamais été spécifié, s'inscrit dans la volonté du dirigeant kazakh Kassym-Jomart Tokaïev de maintenir de bonnes relations avec les grandes puissances.

Moscou, puissance historique en Asie centrale, a ainsi remporté cet appel d'offres aux dépens de la Chine, désormais incontournable dans la région. Cette annonce intervient quelques jours avant la venue du président chinois Xi Jinping au Kazakhstan pour un sommet « Asie centrale-Chine ».

La centrale, dont la construction a été validée lors d'un référendum sans surprise à l'automne, doit être bâtie près du village abandonné d'Ulken, dans le sud du pays, sur les bords du lac Balkhach, le deuxième plus grand d'Asie centrale.

En Ouzbékistan voisin, le géant russe Rosatom va construire une petite centrale nucléaire et a proposé au Kirghizistan un projet similaire.