Coronavirus: vols annulés, croisières bloquées, Omicron continue de sévir

Cette photo prise le 25 décembre 2021 une enfant subissant un test d'acide nucléique pour le coronavirus Covid-19 à Xi'an, dans la province du Shaanxi, dans le nord de la Chine. (Photo, AFP)
Cette photo prise le 25 décembre 2021 une enfant subissant un test d'acide nucléique pour le coronavirus Covid-19 à Xi'an, dans la province du Shaanxi, dans le nord de la Chine. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 27 décembre 2021

Coronavirus: vols annulés, croisières bloquées, Omicron continue de sévir

  • Les autorités sanitaires de New York constatent une hausse du nombre d'enfants hospitalisés en lien avec le Covid-19
  • L'Europe est la région qui enregistre actuellement le plus de décès dans le monde avec 53% du total mondial ces sept derniers jours, suivie de la zone USA/Canada (22%)

PARIS : Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants: un point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19 dans le monde.

L'Europe est actuellement la région qui enregistre le plus de cas dans le monde, avec 3.022.868 cas lors des sept derniers jours soit 57% du total mondial, ainsi que le plus de décès, suivie de la zone comprenant les Etats-Unis et le Canada (1.421.516 cas).

La France a notamment franchi samedi, jour de Noël, la barre des 100.000 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures, un record absolu dans le pays, alors que le gouvernement doit réévaluer la situation lundi. 

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Les contaminations détectées ont ensuite reflué dimanche: 27.697 nouveaux cas en 24 heures, selon les chiffres officiels, une baisse liée à la fermeture d'un très grand nombre de pharmacies et centres de tests le jour de Noël.

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Etats-Unis: pénurie de tests de dépistage

La pénurie de tests de dépistage du Covid-19 observée aux Etats-Unis sera bientôt résolue, a assuré dimanche le Dr Anthony Fauci, principal conseiller de la Maison Blanche dans la lutte contre la pandémie, au moment où le pays observe une flambée de cas due au variant Omicron.

"L'un des problèmes actuellement est que (les tests) ne seront pas totalement disponibles pour chacun avant janvier", a déclaré l'épidémiologiste alors qu'à l'occasion des fêtes de fin d'année en famille les Etats-Unis ont connu une véritable ruée sur les tests, notamment sur les kits pour se tester à domicile.

Manifestations en Belgique

En Belgique, de nouvelles restrictions ont suscité la colère des habitants de Bruxelles: plusieurs milliers de personnes, 5.000 selon la police, ont manifesté dimanche dans la capitale belge pour protester contre la fermeture des salles de spectacle imposée par les autorités pour endiguer la propagation du variant Omicron.

 

Près de 8 000 vols annulés dans le monde le week-end de Noël

Environ 7 900 vols ont été annulés par les compagnies aériennes à travers le monde le week-end de Noël, le variant Omicron du Covid-19 poursuivant sa progression.

Outre les milliers de liaisons aériennes internationales ou intérieures annulées, des dizaines de milliers de vols ont enregistré des retards entre vendredi et dimanche, au grand dam de ceux qui voulaient renouer cette année avec les déplacements pour les fêtes, après un Noël 2020 frappé de plein fouet par la pandémie. 

Les perturbations devraient se poursuivre lundi (au moins 800 vols menacés d'annulations) et mardi (170 à ce stade).

La pandémie a notamment entraîné un manque de personnels navigants. Des pilotes, hôtesses de l'air et d'autres membres du personnel ont dû être mis en quarantaine après avoir été exposés au Covid. Des compagnies comme Lufthansa, Delta, United Airlines, Alaska Airlines, JetBlue ou encore British Airways ont donc été contraintes d'annuler des vols.

"Le pic de cas d'Omicron à travers le pays (les Etats-Unis) cette semaine a eu un impact direct sur nos équipages et les personnes qui gèrent nos opérations", a expliqué la compagnie américaine United Airlines.

La météo a aussi joué un rôle dans les perturbations aux Etats-Unis: dans l'Ouest, des tempêtes de neige et des fortes baisses de températures annoncées compliquant encore davantage une situation déjà chaotique.

Durant ce long week-end, les compagnies aériennes chinoises, en particulier China Eastern et Air China, ont à elles seules supprimé plus de 2.000 vols, dont un grand nombre reliant Xi'an, où 13 millions d'habitants sont confinés.

 

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Hausse des hospitalisations d'enfants à New York

Les autorités sanitaires de New York constatent une hausse du nombre d'enfants hospitalisés en lien avec le Covid-19.

"La plus forte hausse concerne la ville de New York avec des admissions qui ont quadruplé" entre la semaine du 5 décembre et celle du 19 décembre, précisent les autorités. La moitié de ces admissions concerne des enfants de moins de 5 ans, trop jeunes pour être vaccinés.

Le Pérou achètera 55 millions de vaccins pour la 4e dose en 2022

Le Pérou achètera 55 millions de doses de vaccins contre le Covid-19 en 2022 pour faire une quatrième injection au personnel médical et aux populations vulnérables, a indiqué le gouvernement.

60 navires de croisière contaminés

En mer aussi, le coronavirus a frappé des vacanciers. Selon le quotidien Washington Post, plusieurs navires se sont vu refuser l'escale dans plusieurs ports des Caraïbes.

"On navigue à bord d'une boîte de Petri", un récipient utilisé dans les laboratoires pour la culture de bactéries, a affirmé au journal Ashley Peterson, une passagère de 34 ans du Carnival Freedom qui pas été autorisé à amarrer dans l'île néerlandaise de Bonaire. "J'ai l'impression d'avoir passé la semaine dernière à un évènement super-propagateur".

Dans un communiqué à l'AFP, Carnival Cruises a confirmé qu'un "petit nombre à bord avait été isolé en raison d'un test positif au Covid".

Selon le CDC, la principale agence de santé publique aux Etats-Unis, plus de 60 navires de croisière faisaient dimanche l'objet d'enquêtes par les autorités sanitaires américaines après l'apparition de cas de Covid-19 à bord. Ces 60 navires ont atteint le "seuil" fixé par les CDC pour mériter une telle enquête, est-il précisé sur le site de l'agence.

Selon le quotidien Washington Post, plusieurs navires se sont vu refuser l'escale dans plusieurs ports des Caraïbes.

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Chine: la ville de Xi'an durcit encore les restrictions

La ville chinoise de Xi'an, où 13 millions d'habitants sont confinés, a annoncé dimanche une désinfection "totale" et durci les restrictions, au moment où la Chine enregistre un nombre record de contaminations au Covid-19 depuis 21 mois.

Le pays asiatique applique depuis l'an passé une stratégie "zéro Covid" qui consiste à tout faire pour limiter au maximum la survenue de nouveaux cas. Les autorités redoublent de vigilance pour éviter tout foyer d'envergure avant les JO d'hiver de Pékin (4-20 février).

Plus de 5,39 millions de morts dans le monde

La pandémie de Covid-19 a fait plus de 5 395 400 morts, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles dimanche à 17H00 GMT.

En valeur absolue, les Etats-Unis sont le pays le plus touché avec 816 597 décès, suivis par le Brésil (618 392), l'Inde (479 682), la Russie (304 218) et le Mexique (298 759). 

Parmi les pays les plus durement touchés, le Pérou est celui qui déplore le plus grand nombre de morts par rapport à sa population.

L'Europe est la région qui enregistre actuellement le plus de décès dans le monde avec 53% du total mondial ces sept derniers jours, suivie de la zone USA/Canada (22%).

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé que celui officiellement recensé.


Donald Trump appelle Iran et Israël à «trouver un accord»

Donald Trump a appelé Israël et l'Iran à "trouver un accord" dimanche, même s'ils vont peut-être devoir se battre auparavant. (AFP)
Donald Trump a appelé Israël et l'Iran à "trouver un accord" dimanche, même s'ils vont peut-être devoir se battre auparavant. (AFP)
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  • Israël a multiplié dimanche ses frappes meurtrières à travers l'Iran, visant la capitale, la ville de Machhad à l'extrémité nord-est du pays ainsi que des installations militaires dans l'ouest, auxquelles Téhéran a riposté par de nouveaux tirs de missiles
  • En fin de journée, avant son départ pour le G7 au Canada, Donald Trump a renouvelé son appel aux deux pays: "Je pense qu'il est temps de conclure un accord et nous verrons ce qui se passera"

WASHINGTON: Donald Trump a appelé Israël et l'Iran à "trouver un accord" dimanche, même s'ils vont peut-être devoir se battre auparavant, a-t-il déclaré au moment où des échanges intenses de tirs entre les deux pays se poursuivent pour la quatrième nuit consécutive.

"L'Iran et Israël devraient trouver un accord, et ils vont trouver un accord", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social dimanche matin, ajoutant que "de nombreux appels et rencontres ont lieu en ce moment".

En fin de journée, avant son départ pour le G7 au Canada, Donald Trump a renouvelé son appel aux deux pays: "Je pense qu'il est temps de conclure un accord et nous verrons ce qui se passera. Parfois, ils doivent se battre, mais nous verrons ce qui se passera. Je pense qu'il y a de bonnes chances qu'il y ait un accord", a-t-il déclaré sur le seuil de la Maison Blanche avant d'embarquer dans son hélicoptère Marine One.

Israël a multiplié dimanche ses frappes meurtrières à travers l'Iran, visant la capitale, la ville de Machhad à l'extrémité nord-est du pays ainsi que des installations militaires dans l'ouest, auxquelles Téhéran a riposté par de nouveaux tirs de missiles.

Au troisième jour de l'offensive aérienne israélienne, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a menacé de faire payer à l'Iran "un prix très lourd" après la mort de civils provoquée par les salves de missiles balistiques iraniens tirées en représailles sur Israël, qui ont touché des zones habitées.

L'Iran a de son côté promis dimanche une "réponse dévastatrice" aux attaques israéliennes et affirmé qu'Israël ne serait bientôt "plus habitable".


L'Inde cherche à porter la voix du « Sud global » entre le G7 et le Brics

Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
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  • L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.
  • « Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

PARIS : Invitée du G7 qui débute dimanche, mais aussi membre fondateur des Brics, l'Inde souhaite porter la voix du « Sud global », se posant en « passerelle » entre les différents acteurs de la scène internationale, affirme son ministre des Affaires étrangères dans un entretien à l'AFP.

L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.

« Nous avons été un pays invité depuis plusieurs années et je pense que ça a été bénéfique pour le G7 », déclare à l'AFP Subrahmanyam Jaishankar depuis Paris, où il a clos samedi une visite en France, se félicitant d'avoir « la capacité de travailler avec différents pays sans qu'aucune relation ne soit exclusive ». 

Avec une population en passe de devenir la quatrième économie mondiale, l'Inde est l'un des pays les plus peuplés du globe. Elle siège à la table de nombreuses organisations, avec les Occidentaux au G7 ou au sein du « Quad » (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, avec les États-Unis, le Japon, l'Australie), mais aussi avec la Chine, la Russie et l'Iran au sein des Brics et du Groupe de Coopération de Shangaï.

« Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

Ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1947, l'Inde se pose, avec le Brésil, en héraut du « Sud global », qui réunit « des pays qui ont été victimes de l'ordre mondial ces dernières années, ces derniers siècles ». 

« Dans les pays du Sud, il existe un fort ressentiment face aux inégalités de l'ordre international, une volonté de le changer, et nous en faisons pleinement partie », explique le ministre en poste depuis 2019.

« Aujourd'hui, pour des pays comme les nôtres, il est important de nous exprimer, de mener, de faire sentir notre présence. »

Cette voix passe aussi par les BRICS, devenue « l'une des principales plateformes de rassemblement pour les pays non occidentaux », dont les chefs d'État se réuniront en juillet.

Partisan de « négociations directes » pour résoudre la guerre entre l'Ukraine et la Russie, qui a frappé durement les pays du Sud, M. Jaishankar affiche son scepticisme face aux politiques de sanctions occidentales : « Ça n'a pas vraiment marché jusqu'à présent, non ? » 

Partenaire commercial et allié politique de la Russie, l'Inde pourrait se retrouver exposée en cas de sanctions contre Moscou.

« L'économie mondiale est sous tension. Plus on ajoute des facteurs de tensions, plus les difficultés seront grandes. »

Dans l'ordre mondial actuel, l'Inde doit composer avec la « discontinuité » posée par Donald Trump.

Des négociations en cours sur le sujet ont « bien avancé ».L'Inde doit également chercher « un équilibre » avec la Chine. 

Pékin soutient Islamabad, que New Delhi accuse de soutenir les activités de « terroristes » islamistes sur son sol.

Le 22 avril, une attaque au Cachemire indien a déclenché une confrontation militaire de quatre jours entre les deux pays, la plus grave depuis 1999. Narendra Modi a promis une « riposte ferme » à toute nouvelle attaque « terroriste », renforçant le spectre d'une escalade entre les deux puissances nucléaires.

« En 2008, la ville de Mumbai a été attaquée (plusieurs attentats jihadistes ont fait 166 morts) et nous avons commis l'erreur de ne pas réagir avec fermeté. Nous sommes déterminés à ne pas répéter ces erreurs. Si des terroristes pénètrent en Inde depuis et grâce au soutien d'un pays voisin, nous les poursuivrons et nous les châtierons ».

Mais l'Inde n'a jamais envisagé de recourir à l'arme nucléaire, assure-t-il : « Ces inquiétudes émanaient de personnes mal informées ».

 


Israël appelle les Iraniens à évacuer les zones proches de sites militaires

Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
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  • L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».
  • Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones.

JERUSALEM : Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré dimanche dans un communiqué de son bureau avoir ordonné à l'armée israélienne d'émettre des avis d'évacuation à l'intention des habitants de Téhéran vivant à proximité de sites militaires.

Après cet ordre, l'armée israélienne a appelé les Iraniens à évacuer les zones « à proximité d'installations militaires » dans un communiqué publié sur le réseau social X en persan et en arabe.

L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».

Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones, contrairement aux communiqués de l'armée israélienne adressés aux Palestiniens de la bande de Gaza, où elle est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Cette décision fait partie d'un plan « visant à faire pression sur le régime » en créant des déplacements de population, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire israélienne.