Covid-19: Les autotests bientôt en vente en grandes surfaces

Ces tests antigéniques devraient arriver à partir de mercredi dans certains rayons. Certaines enseignes, comme Carrefour, en avaient déjà commandé en mars. (AFP)
Ces tests antigéniques devraient arriver à partir de mercredi dans certains rayons. Certaines enseignes, comme Carrefour, en avaient déjà commandé en mars. (AFP)
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Publié le Mardi 28 décembre 2021

Covid-19: Les autotests bientôt en vente en grandes surfaces

  • Cette autorisation est annoncée comme temporaire: l'arrêté publié mardi au Journal officiel précise que la vente hors pharmacie est autorisée «à titre exceptionnel et jusqu'au 31 janvier 2022»
  • Les patrons de la grande distribution avaient déjà réclamé en avril de pouvoir vendre des autotests, à grand renfort de tribunes et de passages dans les matinales radio

PARIS: Après les masques l'an dernier, les autotests du Covid-19 vont être autorisés à la vente dans les super- et hypermarchés en France, pendant un mois, au grand dam des pharmaciens qui en avaient jusqu'à présent le monopole.


Cette autorisation est annoncée comme temporaire: l'arrêté publié mardi au Journal officiel précise que la vente hors pharmacie est autorisée "à titre exceptionnel et jusqu'au 31 janvier 2022". Cette extension concernera uniquement la grande distribution, a ensuite précisé à l'AFP le ministère de la Santé, qui n'a pas confirmé si la vente en ligne, par exemple sur Amazon, serait aussi permise.


Le gouvernement a considéré que face à une demande de tests "sans précédent depuis le début de la crise sanitaire, il y a lieu de diversifier les circuits d'approvisionnements et de ventes des autotests", selon le texte de l'arrêté. Les autotests sont vendus en pharmacies depuis avril 2021.


Pour la grande distribution, c'est une victoire. "C'est bien d'élargir le front et d'augmenter les disponibilités. On voit bien avec le variant Omicron que l'autotest est aujourd'hui un outil indispensable pour les réunions familiales", a commenté Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique des magasins E.Leclerc, auprès de l'AFP. 


La Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD), qui représente une cinquantaine d'enseignes, s'est réjouie auprès de l'AFP d'une "bonne nouvelle qui va permettre aux Français d'avoir plus facilement accès aux autotests, à des prix accessibles".


Ces tests antigéniques devraient arriver à partir de mercredi dans certains rayons. Certaines enseignes, comme Carrefour, en avaient déjà commandé en mars. Celles qui sont installées dans des pays où les autotests sont déjà autorisés en grande distribution, comme l'Allemagne et la Belgique, disposent aussi de facilités d'approvisionnement. 


"Les circuits d'approvisionnement avaient été identifiés par les distributeurs et vont désormais pouvoir être mobilisés", ajoute la FCD.


Ces tests coûtent aujourd'hui de l'ordre de 4 à 5 euros l'unité en pharmacies. Leclerc annonce 1,95 euro l'unité; Système U et Carrefour affirment qu'ils vendront à prix coûtant, sans encore donner le montant.


"Ce n'est pas un objectif de marge ou de profit [...]. C'est un objectif de service qu'on souhaite rendre et qui nous est réclamé", a déclaré mardi le président de Système U, Dominique Schelcher, sur RTL, en rappelant qu'il vendait déjà des tests de grossesse.

Comme les masques
Les autotests arriveront vite: dès mercredi dans deux magasins E.Leclerc sur trois, et à la fin de la semaine dans tous ses magasins; à partir de vendredi chez Carrefour et "peut-être un peu plus tôt"; et sous dix jours chez Lidl.


Les patrons de la grande distribution avaient déjà réclamé en avril de pouvoir vendre des autotests, à grand renfort de tribunes et de passages dans les matinales radio. Ces dernières semaines, en pleine cinquième vague de coronavirus, ils étaient repartis en campagne dans les médias.


De leur côté, les pharmaciens militaient pour garder le monopole sur la vente de ces dispositifs médicaux, se justifiant par leur rôle de conseil et la volonté de préserver le marché de la santé des appétits de la grande distribution. 


"Les autotests ne sont pas une simple marchandise à mettre en GMS [grandes et moyennes surfaces, NDLR]. Je le répète, l'encadrement par un professionnel de santé est fondamental. Nous n’allons pas en rester là", a réagi sur Twitter Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).


M. Besset soutient que cette mesure est "un renoncement à la stratégie de tracing" de l'épidémie.


Le groupement d'officines Pharmabest a critiqué la décision alors que "les pharmaciens n’ont toujours pas l'autorisation de mettre les autotests en libre accès en pharmacie, ni sur leur site de vente en ligne". Il les accuse également d'avoir "asséché depuis plusieurs semaines les approvisionnements des pharmaciens". 


Une polémique similaire avait eu lieu au début de la pandémie avec les masques, qui ne pouvaient pas être vendus dans le commerce. Finalement, les grandes surfaces avaient pu commencer à en vendre en mai 2020, non sans avoir été accusés d'avoir constitué des "stocks cachés", après une période où la France en manquait.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.