Restrictions face à la Covid: le mauvais refrain des musiques actuelles

Concert du chanteur malien Salif Keita (Photo, AFP).
Concert du chanteur malien Salif Keita (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 29 décembre 2021

Restrictions face à la Covid: le mauvais refrain des musiques actuelles

  • La France échappe à une fermeture des lieux culturels comme en Belgique
  • Mais dans les musiques actuelles, des esthétiques comme le rap ou l'électro sont incompatibles avec des audiences assises

PARIS: Retour des jauges et de l'interdiction des concerts debout face au regain de la Covid-19: "On est revenu près de deux ans en arrière", se désole Angelo Gopee, patron de Live Nation France, structure majeure du spectacle vivant.

Le gouvernement a annoncé lundi le retour des jauges pour les rassemblements, fixées à 2.000 personnes maximum en intérieur et 5.000 en extérieur. Et les concerts debout sont tout bonnement interdits. Des mesures adoptées pour trois semaines.

"C'est le chaos. Les concerts debout n'étaient de retour que depuis cet été et les jauges pleines (en intérieur) n'étaient revenues que depuis mi-novembre", peste mardi auprès de l'AFP Angelo Gopee, expert en tournées et concerts grands formats.

"Si c'est pour faire une saison qui commence en avril et finit en novembre, ça n'a plus de sens, à un moment il va vraiment falloir vivre avec ce virus", renchérit pour l'AFP Aurélie Hannedouche, du Sma (Syndicat des musiques actuelles), réseau des moyennes et petites salles.

"On n'a pas été consultés, on est hors de nous, usés, transformer le debout en assis, c'est passer de trois personnes en debout à une en assis (d'où un manque à gagner, ndlr). Certains vont préférer rester fermés pendant trois semaines", ajoute la voix du Sma.

"Certaines tournées vont être annulées car il n'y a plus de possibilité de reprogrammation en 2022, tous les créneaux sont pris avec les précédents reports, prolonge le chef de Live Nation France. Or les meetings politiques auront lieu, c'est un manque de respect".

"Des décisions qui interpellent quand on sait que la culture est un pilier de la démocratie, autant que peuvent l'être les meetings politiques", grince aussi la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique).

«J'organise des meetings ici»

Grand Corps Malade ironise d'ailleurs sur ses réseaux sociaux. "Je suis donc candidat aux élections présidentielles, tous mes meetings sont maintenus", lit-on au dessus des dates d'une tournée rebaptisée "campagne". Même ton chez Eddy de Pretto: "J'organise des meetings ici", poste-t-il, glissant son calendrier.

OrelSan a reporté mardi les quatre premières dates de sa nouvelle tournée de janvier à avril. Mais c'est un confort que tous les artistes ne peuvent s'offrir. Benjamin Biolay a indiqué sur Instagram l'annulation de quatre concerts: "Il n'y aura pas de report (...) J'aurais bien fait la blague sur les meetings mais le cœur n'y est pas".

"Certaines tournées ne sont amorties qu'à partir d'un certain nombre de dates, cinq dates annulées, c'est 500.000 euros de pertes dans certains cas", pointe encore Angelo Gopee.

La France échappe à une fermeture des lieux culturels comme en Belgique. Mais dans les musiques actuelles, des esthétiques comme le rap ou l'électro sont incompatibles avec des audiences assises. "Et qui nous dit que ces mesures ne vont durer que trois semaines?", s'interroge encore Angelo Gopee.

La filière croyait s'être mise à l'abri avec le concert-test d'Indochine au printemps. La présence "à un concert n'a pas été associée à un sur-risque de transmission du (Covid-19) lors d'un concert en configuration debout, sans distanciation physique, chez des personnes masquées avec un test antigénique négatif dans une salle fermée", constatait à l'époque l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

Certes, les variants Delta ou Omicron ne sévissaient pas encore. Mais la vaccination n'avait pas atteint non plus les seuils actuels (schéma complet pour 76,6% de la population totale, plus de 22 millions de personnes avec dose de rappel). 

"Le problème des concerts debout, c'est le bar. Le concert-test d'Indochine a prouvé que masque, pass sanitaire et bar fermé évitaient la circulation du virus. C'est triste un concert comme ça mais c'est mieux que de mettre à terre la culture", analyse sur ses réseaux sociaux Sophian Fanen, journaliste spécialiste du secteur.

"L'Etat va demeurer aux côtés de ceux qui seront impactés par ces nouvelles mesures", a assuré lundi soir la ministre de la Culture Roselyne Bachelot sur Twitter. Mais Angelo Gopee pointe "l'inquantifiable dans le cadre des compensations": "devant autant d'incertitudes la vente future de billets va être affectée, les gens ne vont plus oser réserver".


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com