Omicron: Une saison en enfer pour les safaris en Afrique du Sud

 Le directeur de la réserve de chasse de Rietspruit, Kevin Leo-Smith, pose pour une photo dans son véhicule de safari à toit ouvert à la réserve de chasse de Rietspruit à Hoedspruit, le 1er décembre 2021.(AFP)
Le directeur de la réserve de chasse de Rietspruit, Kevin Leo-Smith, pose pour une photo dans son véhicule de safari à toit ouvert à la réserve de chasse de Rietspruit à Hoedspruit, le 1er décembre 2021.(AFP)
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Publié le Mercredi 29 décembre 2021

Omicron: Une saison en enfer pour les safaris en Afrique du Sud

  • Alors que l'Afrique du Sud entre dans l'été austral, saison généralement la plus courue des touristes frigorifiés de l'hémisphère nord, les annulations ont suivi
  • Cette fin d'année inspirait pourtant de l'optimisme

HOEDSPRUIT : Vin blanc en main, Sabine Stam, installée sur la terrasse quasi-vide d'un lodge pour safaris, n'en revient toujours pas. L'organisatrice de séjours devrait être débordée en décembre. Mais Omicron en a décidé autrement. 

Les affaires reprenaient pour sa société, qui a échappé à la faillite en 2020. Réservations au plus haut et du jour au lendemain, plus rien. Dès l'annonce de la découverte par des chercheurs sud-africains de ce nouveau variant, les frontières ont fermé les unes après les autres. 

Alors que l'Afrique du Sud entre dans l'été austral, saison généralement la plus courue des touristes frigorifiés de l'hémisphère nord, les annulations ont suivi. 

La jeune femme s'est dépêchée d'organiser le rapatriement express d'une dizaine de groupes, déjà en Afrique du Sud, vers la Belgique et les Pays-Bas, le gros de son marché avec les Anglais et les Américains. 

Elle s'évertue depuis à convaincre d'autres de remettre leur voyage à plus tard, plutôt que de l'annuler. 

"Quel coup de poing dans le bide", confie-t-elle à l'AFP. "Sans doute le dernier pour pas mal de boîtes dans la région", ajoute-t-elle, évoquant cette zone sauvage autour du parc Kruger, une immensité sans clôture de 2,5 millions d'hectares qui déborde sur le Mozambique voisin.

"L'an dernier, c'était facile pour les gens de reporter, on ne savait pas vraiment où on allait. Maintenant ils ont peur de fixer une date", même hypothétique, explique-t-elle au bord d'une piscine qui surplombe un point d'eau où se désaltèrent éléphants, buffles ou phacochères à la tombée du jour.

Des serveurs en chemise blanche viennent allumer des bougies alors que le soleil disparaît derrière la montagne, projetant une lumière dorée sur les tables mises pour le dîner.

La Khaya Ndlovu Manor House, hôtel au luxe rustique niché dans le bush, comptait 70% de clientèle européenne et américaine avant le confinement. Depuis, il a réduit drastiquement ses tarifs pour attirer des Sud-Africains. 

« Case départ »

"On a surnagé en faisant preuve de créativité", sourit Shannon Maclean, responsable des ventes, qui salue les clients depuis le bar. Mais "on est loin du plein régime".

Ce soir là, la plupart des lits resteront vides. Un seul couple et des hommes d'affaires venus visiter des fermes d'agrumes voisines. 

Cette fin d'année inspirait pourtant de l'optimisme. Les réservations de l'étranger avaient repris en septembre. L'hôtel a organisé deux mariages, les 40 ans d'un client avec des amis venus de loin.

"C'était tellement merveilleux d'entendre de nouveau ces accents, d'entendre des histoires d'ailleurs", soupire la gérante. "On a l'impression d'être revenus à la case départ".

Et les annulations se répercutent sur toute une chaîne de métiers, fournisseurs d'alimentation, taxis de l'aéroport voisin, guides...

L'Afrique du Sud, pays du continent le plus touché par la pandémie avec près de 3 millions de cas officiels, a vécu confiné la plupart de 2020 puis mis au ban l'an dernier à la même période, après la découverte d'un précédent variant.

La Grande-Bretagne, principale source de visiteurs, à hauteur de 400.000 par an avant la pandémie, avait retiré le pays de sa "liste rouge" début octobre. Il l'y a remis le soir même de l'annonce du nouveau variant. 

Omicron est désormais présent dans au moins 22 pays, a noté jeudi l'OMS. La France a repris des vols, en imposant des conditions "draconiennes". "C'est une excellente nouvelle", soupire Sabine Stam, "j'espère que d'autres pays vont suivre". 

Le variant a rapidement propulsé une hausse de cas en Afrique du Sud, suscitant l'inquiétude des responsables sanitaires qui y voient les prémices d'une quatrième vague avant Noël. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.