Covid-19 : le monde face à un «tsunami» de contaminations

La majeure partie des nouvelles contaminations sont constatées en Europe où plusieurs pays ont enregistré de nouveaux records de cas quotidiens (Photo, AFP).
La majeure partie des nouvelles contaminations sont constatées en Europe où plusieurs pays ont enregistré de nouveaux records de cas quotidiens (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 30 décembre 2021

Covid-19 : le monde face à un «tsunami» de contaminations

  • Le chef de l'Organisation mondiale de la santé a une nouvelle fois tiré la sonnette d'alarme
  • Plus de 935000 cas de Covid-19 en moyenne ont été détectés chaque jour entre le 22 et le 28 décembre, un nombre encore jamais atteint depuis le début de la pandémie fin 2019

GENEVE: Le "tsunami" des cas de Covid-19 fait peser de lourds risques sur des systèmes de santé déjà sous tension, a averti mercredi l'OMS, sur fond de flambée de la pandémie, avec un nombre record de contaminations dans le monde sur la semaine écoulée.

Le chef de l'Organisation mondiale de la santé a une nouvelle fois tiré la sonnette d'alarme : "je suis très préoccupé par le fait qu'Omicron, plus transmissible, circulant en même temps que Delta, entraîne un tsunami de cas. Cela exerce et continuera d'exercer une immense pression sur un personnel de santé épuisé et des systèmes de santé au bord de l'effondrement".

Cette pression n'est pas seulement due aux nouveaux patients, mais aussi au grand nombre des membres du personnel de santé tombant malades, a ajouté Tedros Adhanom Ghebreyesus. "Les personnes non vaccinées courent beaucoup plus de risques de mourir de l'un ou l'autre de ces variants", a-t-il aussi martelé.

Plus de 935.000 cas de Covid-19 en moyenne ont été détectés chaque jour entre le 22 et le 28 décembre, un nombre encore jamais atteint depuis le début de la pandémie fin 2019, qui représente une hausse de 37% par rapport à la semaine précédente, selon un comptage de l’AFP réalisé à partir de bilans officiels.

La majeure partie des nouvelles contaminations sont constatées en Europe où plusieurs pays ont enregistré de nouveaux records de cas quotidiens.

«Raz-de-marée»

Comme en France, avec 208.000 cas recensés mercredi pour les 24 heures écoulées. Des chiffres qui "donnent le vertige", a relevé le ministre de la Santé Olivier Véran. Selon lui, ce n'est plus une "vague", ni même une "lame de fond", mais bien un "raz-de-marée".

Les non-vaccinés ont "peu de chances de passer entre les gouttes, le virus circule trop", a-t-il averti. 

En Angleterre, plus de 10.000 personnes étaient hospitalisées avec la Covid-19, une première depuis début mars, tandis que le Royaume-Uni a enregistré plus de 183.000 contaminations supplémentaires. La situation sanitaire y est observée avec beaucoup d'attentions par la communauté internationale, le pays ayant deux ou trois semaines "d'avance" sur les autres pays européens. 

Le Danemark, actuellement le pays au monde avec le plus de nouveaux cas de Covid-19 par rapport à sa population, a pareillement pulvérisé son record, avec 23.228 cas supplémentaires en 24 heures.

Même chose en Espagne, pourtant un des champions de la vaccination, avec 100.760 nouveaux cas en recensés en 24h. La précédente vague de records quotidiens datait de mi-janvier et était de près de 40.000 cas en 24h. Madrid vient de réduire l'affluence dans les enceintes sportives à travers le pays. Le Portugal et la Grèce ont de même vu exploser les contaminations.

Situation identique de l'autre côté de l'Atlantique. 

 

 

 

Record de contaminations quotidiennes aux Etats-Unis

Les Etats-Unis, confrontés à une inquiétante cinquième vague de Covid-19 alimentée par le variant Omicron, ont enregistré mardi une moyenne record de 265.427 nouveaux cas quotidiens depuis le début de la pandémie, selon l'Université Johns Hopkins.

La moyenne sur sept jours des cas quotidiens dans le pays, le plus endeuillé du monde, a dépassé le précédent pic enregistré lors de la troisième vague, en janvier 2021, à près de 252.000 cas.

Omicron est désormais le variant dominant aux Etats-Unis selon les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC). Il représentait environ 59% des nouveaux cas sur la semaine qui s'est achevée au 25 décembre.

Cette agence fédérale de santé publique a par ailleurs fortement révisé à la baisse ses estimations pour la semaine précédente (achevée le 18 décembre): elle avait auparavant fait état d'une proportion de 73% d'Omicron, désormais corrigée à 22,5%.

En Israël, le nombre des cas supplémentaires augmente aussi (2.967) sans toutefois se traduire jusqu'à présent par une hausse marquée des hospitalisations dans ce pays où plus de la moitié des adultes ont déjà reçu une dose de rappel et où des scientifiques effectuent depuis lundi des essais cliniques sur la pertinence d'une quatrième dose de vaccin.

Jusqu'à présent, l'explosion de la pandémie ne s'est pas traduite par une augmentation globale du nombre des morts, en baisse depuis trois semaines dans le monde

Nouvelles restrictions

Pour éviter un engorgement des services de soin, plusieurs pays ont mis en place de nouvelles restrictions strictes.

Le gouvernement italien a décidé mercredi soir d'exiger à partir du 10 janvier le pass vaccinal -cycle vaccinal complet ou guérison du Covid- dans les transports, les hôtels, les terrasses de restaurants, les foires et congrès ainsi que les piscines et salles de gym.

En France, la préfecture de police de Paris vient d'imposer le masque obligatoire dans les rues de la capitale à partir de vendredi. 

En Chine, qui enregistre une poussée épidémique à moins de 40 jours des JO d'hiver de Pékin, les mesures sont plus radicales. 

Après la ville de Xi'an (nord) soumise depuis une semaine à une quarantaine et qui connaît désormais des difficultés d'approvisionnement, plusieurs dizaines de milliers d'habitants d'un arrondissement de la ville de Yan'an, à 300 kilomètres de Xi'an, ont reçu pour consigne mardi de rester chez eux, les entreprises devant fermer.

Le pays a fait état mardi de 209 nouveaux malades en 24 heures, le nombre le plus important en 21 mois.

Mais certaines mesures passent mal. En Belgique, le gouvernement a fait marche arrière après avoir été désavoué par la justice, en rouvrant les salles de spectacle et de cinéma. Sa décision avait suscité la fronde des milieux artistiques. 

La pandémie de Covid-19 a fait au moins 5.413.630 morts dans le monde depuis l'apparition du coronavirus fin 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles, mercredi à 11H00 GMT.

Le nombre des morts liées à la Covid-19 pourrait selon l’OMS, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée à ce coronavirus, être deux à trois fois plus élevé.


Washington cible l'Autorité palestinienne, en plein débat sur la reconnaissance d'un Etat de Palestine

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas. (File/AFP)
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas. (File/AFP)
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  • Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en pleine offensive en faveur d'un Etat de Palestine

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en pleine offensive en faveur d'un Etat de Palestine.

L'annonce des sanctions américaines survient en effet au moment où de nombreux Etats, dont la France et le Canada, ont promis de reconnaître un Etat de Palestine en marge de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre, provoquant la colère d'Israël et des Etats-Unis qui parlent d'une "récompense" faite au Hamas dans la bande de Gaza.

La France et l'Arabie saoudite ont co-présidé lundi et mardi à l'ONU une conférence internationale, plaidant ainsi pour la solution à deux Etats, israélien et palestinien, seul chemin pour parvenir à la paix au Proche-Orient.

Washington, qui rejette toute reconnaissance unilatérale d'un Etat palestinien, a décrit la conférence comme étant une "insulte" faite aux victimes de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Dans un communiqué jeudi, le département d'Etat américain a fait part de sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'OLP, sans les identifier, accusés notamment d'"internationaliser le conflit avec Israël".

Washington reproche aux deux institutions de "soutenir des actions au sein d'organisations internationales qui sapent et contredisent les engagements antérieurs" notamment à travers la Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour pénale internationale (CPI).

Washington avait sanctionné en juin quatre magistrates de la CPI, estimant que leurs procédures visant l'exécutif israélien étaient "illégitimes" et "politisées".

Washington, principal allié d'Israël, accuse aussi l'OLP et l'Autorité palestinienne de "continuer à soutenir le terrorisme, y compris par l'incitation et la glorification de la violence" dans les livres scolaires, une accusation de longue date.

Les sanctions consistent en un refus de visa pour des membres des deux institutions.

- "Distorsion morale" -

"Il est dans l'intérêt de notre sécurité nationale d'imposer des sanctions et de tenir l'OLP et l'Autorité palestinienne responsables du non-respect de leurs engagements et de la remise en cause des perspectives de paix", a indiqué le département d'Etat.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, s'est aussitôt félicité de cette décision, jugeant que "l'Autorité palestinienne doit payer le prix de sa politique actuelle consistant à verser des indemnités aux terroristes et à leurs familles pour les attentats commis et pour l'incitation à la haine contre Israël dans les écoles, les manuels scolaires, les mosquées et les médias palestiniens".

Il a également relevé, sur X, que cette mesure "met en évidence la distorsion morale de certains pays qui se sont empressés de reconnaître un Etat palestinien virtuel tout en fermant les yeux sur le soutien de l'Autorité palestinienne au terrorisme et à l'incitation à la haine".

L'Autorité palestinienne, dont le président est Mahmoud Abbas, administre la Cisjordanie occupée, tandis que l'OLP, créée en 1964, est le mouvement fondateur représentant les Palestiniens, longtemps dirigée par leur leader historique Yasser Arafat.

L'OLP rassemble la majorité des mouvements politiques palestiniens mais pas le mouvement islamiste Hamas, qui s'est emparé du pouvoir à Gaza en 2007.

Des pays arabes et occidentaux voudraient voir l'Autorité palestinienne, très affaiblie, jouer un rôle dans la gouvernance de la bande de Gaza après la guerre qui y fait rage depuis octobre 2023.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président Donald Trump, qui a accueilli le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu par trois fois à la Maison Blanche, plus qu'aucun autre dirigeant étranger, a apporté un soutien inconditionnel à Israël, tout en oeuvrant sans succès pour un cessez-le-feu à Gaza.

Mais il s'est montré peu disert sur l'Autorité palestinienne, décriée pour le manque de réformes et la corruption.

Parmi ses premiers décrets, le président Trump avait levé des sanctions imposées sous son prédécesseur Joe Biden visant des colons israéliens extrémistes en Cisjordanie, en proie à une recrudescence des violences.


L'envoyé de Trump rencontre Netanyahu, Israël face à des critiques accrues

L'envoyé du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu jeudi. (GPO)
L'envoyé du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu jeudi. (GPO)
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  • L'émissaire américain Steve Witkoff a discuté jeudi à Jérusalem avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu de la guerre à Gaza, à l'heure où de nombreux pays ont dit envisager de reconnaître un Etat palestinien au grand dam d'Israël
  • Les morts tombés sous les tirs et bombardements israéliens se comptent par dizaines chaque jour dans le territoire palestinien assiégé par Israël

Jérusalem, Non défini: L'émissaire américain Steve Witkoff a discuté jeudi à Jérusalem avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu de la guerre à Gaza, à l'heure où de nombreux pays ont dit envisager de reconnaître un Etat palestinien au grand dam d'Israël.

Après 22 mois d'une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, la bande de Gaza est menacée d'une "famine généralisée" selon l'ONU et est totalement dépendante de l'aide humanitaire distribuée par camions ou larguée depuis les airs.

Les morts tombés sous les tirs et bombardements israéliens se comptent par dizaines chaque jour dans le territoire palestinien assiégé par Israël, selon la Défense civile locale qui a fait état de 38 Palestiniens tués jeudi.

Plusieurs dizaines de corps gisaient empilés à la morgue de l'hôpital al-Chifa dans le nord de Gaza, dans l'attente d'être collectés par leurs proches, a constaté un correspondant de l'AFP.

"Le moyen le plus rapide de mettre fin à la crise humanitaire à Gaza est que le Hamas CAPITULE ET LIBÈRE LES OTAGES !!!", a déclaré le président américain Donald Trump sur X.

Rien n'a filtré de la rencontre entre MM. Witkoff et Netanyahu mais en début de semaine, M. Trump a semblé se distancer de son allié israélien en évoquant une "vraie famine" à Gaza.

Avant l'arrivée jeudi de l'émissaire de M. Trump, des dizaines de mères et proches d'otages encore aux mains du Hamas ont manifesté devant le bureau du Premier ministre à Jérusalem, exigeant un "accord global" qui garantirait la libération des 49 otages encore détenus à Gaza, dont 27 ont été déclarés morts par l'armée.

- "Position minoritaire" -

L'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

En riposte, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive dévastatrice à Gaza qui a fait au moins 60.249 morts, en majorité des civils, d'après les données du ministère de la Santé à Gaza jugées fiables par l'ONU. La campagne aérienne et terrestre a dévasté le territoire et provoqué un désastre humanitaire.

Le chef de la diplomatie allemande Johann Wadephul a lui rencontré à Jérusalem son homologue israélien Gideon Saar, avant de rencontrer M. Netanyahu.

Avant de décoller pour Israël, M. Wadephul a estimé qu'Israël était "de plus en plus en position minoritaire", alors qu'un "nombre croissant de pays, y compris européens, sont prêts à reconnaître un Etat palestinien sans processus de négociation préalable".

Ces visites interviennent après la multiplication des alertes d'organisations internationales sur une famine à Gaza et l'échec de négociations indirectes, sous médiation américaine, qatarie et égyptienne, entre Israël et le Hamas en vue d'un cessez-le-feu.

Le gouvernement israélien a annoncé dimanche une pause limitée dans l'offensive afin de permettre l'acheminement de l'aide dans le petit territoire pauvre où s'entassent plus de deux millions de Palestiniens.

Mais ces aides sont jugées insuffisantes par les organisations internationales face aux besoins immenses de la population.

- "Pression déformée"

Le Portugal a indiqué jeudi envisager de reconnaître l'Etat de Palestine, après que plusieurs pays dont le Canada, la France et le Royaume-Uni ont annoncé leur intention de faire de même en marge de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre.

Une telle reconnaissance reste néanmoins largement symbolique en raison du refus d'Israël de la création d'un tel Etat auquel aspirent les Palestiniens.

Dans ce contexte, Israël a dénoncé une "campagne de pression internationale déformée" venant "récompenser le Hamas et nuire aux efforts visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza".

Les Etats-Unis, qui ont dénoncé les annonces sur la reconnaissance d'un Etat palestinien, ont imposé des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), accusant les deux organismes d'avoir pris des mesures pour "internationaliser leur conflit avec Israël" et de "continuer à soutenir le terrorisme".

Le gouvernement Netanyahu, qui veut chasser le Hamas de Gaza et a annoncé son intention de contrôler le territoire, semble peiner à trancher sur une solution politique d'après-guerre.

Dans ce contexte, la frange la plus radicale de sa coalition gouvernementale plaide pour un retour des colonies à Gaza, évacuées en 2005 avec le retrait unilatéral israélien du territoire après 38 ans d'occupation.

L'armée israélienne a par ailleurs annoncé le retrait du nord de Gaza de sa 98e Division, composée d'unités parachutistes et de commandos d'élite, qui a "se prépare désormais à de nouvelles missions".


Une experte de l’ONU : « La famine imposée à Gaza est une atteinte grave à la dignité humaine »

Des Palestiniens se rassemblent pour recevoir de la nourriture d'une cuisine caritative dans la ville de Gaza, le 28 juillet 2025. (Reuters)
Des Palestiniens se rassemblent pour recevoir de la nourriture d'une cuisine caritative dans la ville de Gaza, le 28 juillet 2025. (Reuters)
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  • Alice Jill Edwards dénonce une privation prolongée de nourriture entraînant malnutrition, défaillances d’organes et décès, notamment chez les nourrissons et femmes enceintes
  • « Des règles changeantes, une distribution militarisée et l’incertitude permanente sur l’accès aux besoins de base provoquent désespoir, stress et traumatismes », alerte-t-elle

NEW YORK: La rapporteuse spéciale de l’ONU sur la torture, Alice Jill Edwards, a exprimé mercredi sa vive inquiétude face à l’augmentation du nombre de décès liés à la famine parmi les Palestiniens de Gaza.

Elle a qualifié la famine infligée aux civils de « meurtrière, inhumaine et dégradante », appelant à une aide humanitaire rapide et sans entrave vers l’enclave dévastée.

« Priver des gens de nourriture, d’eau et de dignité constitue une violation grave et répétée dans ce conflit. Cela doit cesser », a-t-elle déclaré, citant des rapports « choquants » de civils tués en faisant la queue pour se nourrir, et des cas généralisés de faim et de malnutrition.

Elle a alerté sur un risque croissant de famine généralisée à Gaza, soulignant que toutes les parties au conflit ont des obligations juridiques, au regard du droit international, d’assurer un accès à l’eau et à la nourriture pour les civils sous leur contrôle, et de faciliter l’aide humanitaire.

« Ils ne doivent ni voler, ni détourner, ni bloquer délibérément l’acheminement de l’aide », a-t-elle averti.

Elle a décrit les « conséquences physiologiques catastrophiques » de la privation prolongée de calories : malnutrition, défaillance d’organes et décès, touchant particulièrement les groupes vulnérables comme les nourrissons et les femmes enceintes.

« L’impact psychologique d’un tel déni est d’une cruauté intrinsèque », a-t-elle poursuivi.

« Des règles constamment changeantes, des distributions militarisées, et une incertitude quotidienne sur l’accès aux besoins fondamentaux plongent les gens dans un désespoir et une détresse extrêmes. »

Elle a salué l’annonce par Israël de pauses humanitaires permettant au Programme alimentaire mondial d’opérer pendant trois mois, tout en soulignant que « davantage doit être fait » pour mettre fin aux hostilités et établir une paix durable fondée sur la solution à deux États.

« Personne ne devrait subir l’humiliation de devoir mendier pour se nourrir, surtout quand des stocks suffisants sont disponibles », a-t-elle déclaré.

Edwards a également renouvelé son appel à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, à la libération des Palestiniens détenus arbitrairement, et à la mise en place d’enquêtes indépendantes sur les allégations de torture, de mauvais traitements et d’éventuels crimes de guerre, de la part de toutes les parties.

Elle a indiqué avoir exprimé ses préoccupations à plusieurs reprises aux autorités concernées et continuer de réclamer une pleine reddition de comptes.

Les rapporteurs spéciaux font partie des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Ils sont indépendants, ne sont pas membres du personnel des Nations unies et travaillent bénévolement.