Argentine: peu à peu, le jaguar retrouve son habitat naturel

Photo du document publiée par la Fondation Rewilding Argentina montrant un yaguarete, ou jaguar (Panthera onca), de cinq ans, nommé Jatobazinho, pris après avoir été relâché dans la nature au parc national Ibera, dans la province de Corrientes, au nord-est de l'Argentine, le 31 décembre 2021. (AFP)
Photo du document publiée par la Fondation Rewilding Argentina montrant un yaguarete, ou jaguar (Panthera onca), de cinq ans, nommé Jatobazinho, pris après avoir été relâché dans la nature au parc national Ibera, dans la province de Corrientes, au nord-est de l'Argentine, le 31 décembre 2021. (AFP)
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Publié le Samedi 01 janvier 2022

Argentine: peu à peu, le jaguar retrouve son habitat naturel

  • Jatobazinho est le huitième jaguar à avoir été « rendu » à la vie sauvage à Corrientes
  • Le jaguar se nourrit d'une large variété d'animaux : mammifères, oiseaux, reptiles et poissons

BUENOS AIRES : "Jatobazinho", un jaguar de cinq ans, a rejoint en ce début d'année son habitat naturel dans le nord-est de l'Argentine, un pas de plus dans la réintroduction de cette espèce menacée dans des régions où elle a quasiment disparue.

"Le portail lui a été ouvert", a indiqué vendredi la fondation environnementale Rewilding Argentina, porteuse du projet. Le mâle de 90 kilos - le jaguar peut atteindre jusqu'à 110 kg - se trouve désormais dans le vaste parc naturel Esteros de Ibera, une zone s'étendant sur 12.000 kilomètres dans le nord-est argentin, près du Paraguay. 

Mais l'animal prendra peut-être du temps à se faire à son nouvel environnement.

"L'important c'est que lorsqu'il sort, il le fasse tranquillement, qu'il explore la zone. S'il sort stressé, il peut perdre son orientation et finir n'importe où", explique à l'AFP Sebastian di Martino, directeur de conservation de Rewilding Argentina.

"Pour être relâchés, les animaux doivent savoir chasser - nous leur fournissons des proies vivantes - et ils ne doivent pas avoir de contact humain", dans le vaste terrain "d'attente" où il vivait depuis deux ans avant d'être réintroduit dans son habitat naturel, poursuit-il.

Le jaguar se nourrit d'une large variété d'animaux : mammifères, oiseaux, reptiles et poissons.

"Si le jaguar mâle dispose de proies et d'une femelle, la logique veut qu'il reste dans la zone", ce qui est l'objectif. 

Jatobazinho est le huitième jaguar à avoir été "rendu" à la vie sauvage à Corrientes. Il a été précédé de trois femelles et quatre petits.

Excellent nageur 

Le jaguar avait été recueilli en 2018, maigre et affaibli, dans la région brésilienne du Pantanal, après avoir traversé le fleuve Paraguay - l'aniit été découvert près d'une école du nom d'un arbre local, le jatoba (courbaril). 

Le jaguar, 3e plus gros félin au monde après le tigre et le lion, est une espèce autochtone d'Amérique. On estime qu'au moment de l'arrivée des Européens au XVe siècle, plus de 100.000 jaguars vivaient sur le continent, des zones semi-désertiques d'Amérique du Nord aux forêts tropicales d'Amérique du Sud. 

S'il a disparu aux États-Unis, au Salvador, en Uruguay, au Chili, il existe encore quelque 173.000 jaguars dans 18 pays d'Amérique latine, estime l'organisation environnementale WWF, où il fréquente des milieux diversifiés, entre forêts humides amazoniennes, hauts-plateaux andins, savanes, mangroves...

L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) classe le jaguar comme une espèce "presque menacée" sur sa Liste rouge. La population "a décliné de 20 à 25% sur trois générations, c'est à dire en 21 ans", un chiffre "qui pourrait être une sous-estimation notoire", avance la UICN. 

Ce déclin est davantage dû à la destruction de l'habitat par la déforestation qu'à la chasse.

« Yaguareté »

En Argentine, on estime qu'entre 200 et 250 spécimens vivent dans les jungles du nord. Mais ils avaient disparu il y a 70 ans de la province de Corrientes, où Rewilding Argentina se démène pour les réintroduire.

Mais aussi emblématique qu'il soit, le "yaguareté" de son nom d'origine guarani, a été remplacé par le puma, au pelage fauve et uniforme, en tant que symbole sportif en Argentine.

L'équipe nationale de rugby d'Argentine s'appelle ainsi "les Pumas", même si l'animal figurant sur leur blason est bel et bien un jaguar. 

La méprise viendrait d'un journaliste sud-africain, qui dans ses articles, aurait confondu les deux félins, lors d'une tournée du XV d'Argentine dans les années 1960.

"C'est en quelque sorte une perte d'identité par rapport à nos espèces", analyse Di Martino, qui fait toutefois remarquer que l'équipe argentine de rugby féminin, récemment créée, s'appelle "Les Yaguaretés". 

Sans oublier les "Jaguars" la franchise de rugby masculin qui a évolué dans le Super Rugby (avec des provinces néo-zélandaises, australiennes et sud-africaines). 

"Nous sommes en train de récupérer à la fois l'espèce, et l'identité", se félicite l'environnementaliste.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.