La France lance sa plateforme nationale de calcul quantique

Le secrétaire d’État au numérique Cédric O prend la parole lors du lancement de la "Stratégie d'Accélération en santé numérique" à la station F à Paris, le 18 octobre 2021. (Photo, AFP)
Le secrétaire d’État au numérique Cédric O prend la parole lors du lancement de la "Stratégie d'Accélération en santé numérique" à la station F à Paris, le 18 octobre 2021. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 05 janvier 2022

La France lance sa plateforme nationale de calcul quantique

  • Le programme consistera à coupler des machines quantiques à un super-calculateur classique du centre de Bruyères-le-Châtel, en Ile-de-France
  • Plusieurs types de machines quantiques doivent être testées, a indiqué le secrétaire d’État

PARIS: Les ministres des Armées, de la Recherche et du numérique ont lancé officiellement mardi la plateforme nationale de calcul quantique, qui doit permettre de développer en France cette technologie appelée à révolutionner l'informatique.

Le programme consistera à coupler des machines quantiques à un super-calculateur classique du centre de Bruyères-le-Châtel, en Ile-de-France, pour constituer des systèmes hybrides capables de performances inédites pour certains types de calculs et d'applications.

Plusieurs types de machines quantiques doivent être testées, a indiqué le secrétaire d’État au numérique Cédric O en lançant le programme avec la ministre des Armées Florence Parly et la ministre de la Recherche Frédérique Vidal.

"Nous voulons faire en sorte que cette plateforme puisse servir au développement" des différentes start-up françaises et européennes qui sont en train de développer des machines quantiques, a indiqué Cédric O.

"D'ici mi-2022, nous ouvrirons une procédure (...) pour l'achat de deux à trois +hardware+ (machines) quantiques qui sont intégrés dans la plateforme", a-t-il indiqué.

"Deux autres appels d'offres sont prévus au cours des trois prochaines années", a-t-il ajouté.

Le premier couplage d'une machine quantique avec un super-calculateur est prévu pour 2023, a précisé une source proche du dossier. 

Parmi les start-up françaises qui pourront apporter une machine quantique figure notamment la start-up Pasqal, qui est en train de développer une machine de 100 Qubit (l'unité permettant de caractériser le potentiel d'un ordinateur quantique) reposant sur la technologie des atomes neutres.

La plateforme va permettre à des start-up européennes "de déployer leur machine dans des situations réelles (...) avec tout l'accompagnement logistique que ça représente", a expliqué à l'AFP le consultant et spécialiste du quantique Olivier Ezratty.

Un des objectifs est aussi de "mettre en place toute l'infrastructure logicielle qui permettra aux utilisateurs d'apprendre à exploiter ces machines", a-t-il indiqué.

L’État a lancé ce projet dans le cadre du plan quantique annoncé l'an dernier par Emmanuel Macron.

Il prévoit de dépenser jusqu'à 70 millions d'euros, avec jusqu'à 100 millions euros de financements d'autres partenaires, dont l'Union européenne et des industriels.

Les technologies quantiques exploitent les propriétés surprenantes de la matière à l'échelle de l'infiniment petit (atome, ion, photon, électron...) 

Elles devraient permettre à terme de construire des ordinateurs aux capacités de calcul incomparablement supérieures celles des plus puissants super-calculateurs actuels.

Le centre de calcul de Bruyères-le-Châtel, géré par le Commissariat à l'énergie atomique, est l'un des plus importants centres de calcul européens. Il est utilisé par le ministère des Armées et par le monde de l'industrie et de la recherche.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Short Url
  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
Short Url
  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.