Macron, un quasi candidat à l'offensive

Emmanuel Macron a réussi à occuper fortement le terrain médiatique avec plus de 500 000 tweets le mentionnant depuis mardi soir, soit 12 fois plus qu'en temps normal. (Photo, AFP)
Emmanuel Macron a réussi à occuper fortement le terrain médiatique avec plus de 500 000 tweets le mentionnant depuis mardi soir, soit 12 fois plus qu'en temps normal. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 05 janvier 2022

Macron, un quasi candidat à l'offensive

  • Dans le long entretien publié mercredi par le Parisien, le chef de l'Etat n'a pas annoncé officiellement sa candidature mais il n'a guère laissé le doute. "Il n’y a pas de faux suspens. J’ai envie", a-t-il reconnu
  • Pour cette quasi-entrée en campagne, Emmanuel Macron a choisi un ton radicalement offensif, à l'opposé de celui de ses voeux consensuels du 31 décembre

PARIS : A trois mois de la présidentielle, Emmanuel Macron se place au coeur de la campagne en assumant une attaque frontale contre les non-vaccinés, au risque de cliver les Français et d'être taxé de populisme. 

Dans le long entretien publié mercredi par le Parisien, le chef de l'Etat n'a pas annoncé officiellement sa candidature mais il n'a guère laissé le doute. "Il n’y a pas de faux suspens. J’ai envie", a-t-il reconnu.

Mais pour cette quasi-entrée en campagne, Emmanuel Macron a choisi un ton radicalement offensif, à l'opposé de celui de ses voeux consensuels du 31 décembre.

S'adressant aux non-vaccinés, il les avait appelés vendredi à faire "ce geste simple" de recevoir une première dose, car "toute la France compte" sur eux.

"Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder", a-t-il lancé mardi, utilisant un langage cru inhabituel pour un président.

Ce changement de ton "est choquant car il y a quatre jours il parlait de concorde et de rassemblement", remarque Philippe Moreau-Chevrolet, expert en communication politique.

Face au tollé dans la classe politique, son entourage assumait "pleinement" mercredi le terme "emmerder", tout en tentant d'en atténuer un peu la portée. Il ne s'agit "ni de mépris, ni d'insultes", soulignait-il, mais "le président dit les choses le jour où sont recensés 270 000 nouveaux cas de contaminations en France".

"Il s'est exprimé de façon familière" et "on a compris ce qu'il voulait dire", a défendu l'ex-Premier ministre Edouard Philippe, tandis que pour le député LREM Roland Lescure, Emmanuel Macron "a dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas", à savoir que "la liberté des 10% de non vaccinés s’arrête là où commence celle des 90% qui sont vaccinés".

Les propos de Macron sur les non-vaccinés "très en deçà de la colère" des Français, selon Attal

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a défendu mercredi les propos controversés d'Emmanuel Macron sur les non-vaccinés, en affirmant qu'ils étaient "très en deçà de la colère d'une très grande majorité des Français".

"On va se parler franchement: qui emmerde la vie de qui aujourd'hui? Qui gâche la vie de nos soignants? (...) Ce sont ceux qui s'opposent aux vaccins", a déclaré M. Attal à l'issue du conseil des ministres.

"Nous avons toujours dit les choses extrêmement clairement et nous continuerons à les dire clairement, et je vais vous dire que les propos du président de la République me semblent très en deçà de la colère d'une très grande majorité des Français face à ce choix qui est fait de s'opposer au vaccin", a-t-il ajouté.

Le porte-parole était interrogé par la presse sur le tollé provoqué dans la classe politique par les propos d'Emmanuel Macron qui a déclaré, dans un entretien au Parisien, avoir "très envie d'emmerder" les non-vaccinés.

Selon Gabriel Attal, il y a "beaucoup" de Français "qui vous disent que les personnes qui font le choix de ne pas se faire vacciner, on ne devrait même pas les soigner". "Nous avons toujours fait le choix avec nos soignants de soigner tous les Français qui étaient frappés par la maladie et nous continuerons à faire ce choix", a-t-il précisé.

Face à la crise sanitaire, "on agit, on explique et on assume", a ajouté le porte-parole en citant des propos d'Emmanuel Macron pendant le conseil des ministres.

Gabriel Attal a par ailleurs exclu un recours à l'article 49.3 pour faire adopter le projet de loi sur le pass vaccinal, actuellement discuté à l'Assemblée. "La question ne se pose pas", a-t-il dit, car il y a "une majorité qui est prête à le voter".

"Vous avez en face des oppositions qui fuient leurs responsabilités" en "empêchant que le débat puisse se tenir, avec des petits coups politiques pour suspendre la séance, etc...", a-t-il dénoncé.

Dans un tweet, le candidat LFI à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a fait état de rumeurs dans "les coulisses" sur "l'utilisation éventuelle d'un 49.3" sur ce texte.

Cet article permet au gouvernement de faire passer un texte sans vote, sous couvert du rejet de la motion de censure qu'un dixième de l'Assemblée doit déposer.

«Guerre de mouvement»

Damien Abad, président du groupe LR à l'Assemblée, a dit voir "une forme de trumpisation dans les propos du président".

De fait, comme l'ex-président américain, Emmanuel Macron a réussi à occuper fortement le terrain médiatique avec plus de 500 000 tweets le mentionnant depuis mardi soir, soit 12 fois plus qu'en temps normal, relève le cabinet d'analyse Visibrain.

"C'est une stratégie d'occupation du terrain médiatique, en faisant d'une minorité des boucs émissaires pour rallier une majorité, d'une manière agressive. C'est en fait une stratégie populiste", observe Philippe Moreau-Chevrolet.

"Avec de tels propos, il est déjà plus candidat que président", ajoute l'analyste Thierry Herrant.

Emmanuel Macron "considère que la politique est une guerre de mouvement" et "il veut occuper le terrain, être dans le chaudron, sans rester en surplomb", résume un responsable de la majorité.

Pour Frédéric Dabi, directeur général opinion de l'Ifop, "ce n'est pas une catastrophe de dire +emmerder+ car cela solidifie l'un de ses atouts, notamment chez les jeunes, qui est le parler vrai". Mais cela risque de "réactiver l'image du président des petites phrases, donc distant, arrogant et diviseur", selon lui.

En un délicat "en même temps", Emmanuel Macron s'en prend dans Le Parisien à "une fascination du conflit, du clash, du sensationnel" sur "les plateaux télé et les réseaux sociaux". Le 16 décembre, il reconnaissait sur TF1 avoir "appris" que des "mots peuvent blesser" et que "le respect fait partie de la vie politique".

Avec cet entretien, "il est entré dans l'arène" électorale, résume Frédéric Dabi. 

Au cours des prochaines semaines, Emmanuel Macron va multiplier les déplacements, dont le prochain sera lundi à Nice, notamment pour parler police et sécurité, l'un des thèmes forts de la campagne.


Après «Bloquons tout» et les promesses de «rupture», les syndicats dans la rue jeudi

"Le budget va se décider dans la rue": à l'instar de la CGT, les organisations syndicales appellent à faire grève et manifester jeudi pour contester des mesures budgétaire "brutales" annoncées cet été et que le nouveau Premier ministre n'a pour l'heure pas écartées. (AFP)
"Le budget va se décider dans la rue": à l'instar de la CGT, les organisations syndicales appellent à faire grève et manifester jeudi pour contester des mesures budgétaire "brutales" annoncées cet été et que le nouveau Premier ministre n'a pour l'heure pas écartées. (AFP)
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  • Après sa rencontre avec Sébastien Lecornu lundi, la cheffe de file de la CGT, Sophie Binet, se montrait plus que jamais déterminée, malgré l'abandon de la suppression de deux jours fériés samedi
  • Dès son arrivée à Matignon, Sébastien Lecornu avait promis des "ruptures sur le fond" et "pas que sur la forme"

PARIS: "Le budget va se décider dans la rue": à l'instar de la CGT, les organisations syndicales appellent à faire grève et manifester jeudi pour contester des mesures budgétaire "brutales" annoncées cet été et que le nouveau Premier ministre n'a pour l'heure pas écartées.

Après sa rencontre avec Sébastien Lecornu lundi, la cheffe de file de la CGT, Sophie Binet, se montrait plus que jamais déterminée, malgré l'abandon de la suppression de deux jours fériés samedi. "(Il) ne s'est engagé à rien du tout. Aucune des mesures catastrophiques du musée des horreurs de M. Bayrou n'est enterrée !", a-t-elle lancé.

Dès son arrivée à Matignon, Sébastien Lecornu avait promis des "ruptures sur le fond" et "pas que sur la forme". Depuis vendredi, il reçoit les syndicats représentatifs - à l'exception de Frédéric Souillot (FO) qui souhaite le rencontrer après le 18. Mais ces derniers maintiennent leur appel à la mobilisation du 18, espérant peser de tout leur poids sur les futures orientations budgétaires.

CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires seront ainsi unis jeudi dans la rue, pour la première fois depuis le 6 juin 2023 - date de la dernière mobilisation contre la réforme des retraites.

Les mesures avancées cet été sont "d'une brutalité sans précédent", dénonçaient-ils fin août dans un communiqué commun, regrettant que l'ancien gouvernement choisisse "encore une fois de faire payer les travailleuses et les travailleurs, les précaires, les retraité·es, les malades".

Ils pointent "des coupes dans les services publics, (...), une énième réforme de l'assurance chômage, le gel des prestations sociales et celui des salaires des fonctionnaires comme des contractuel·les, la désindexation des pensions de retraites, le doublement des franchises médicales, la remise en cause de la 5ème semaine de congés payés…".

L'abandon de la suppression de deux jours fériés, unanimement décriée par le monde syndical, constitue "une première victoire", qui "confirme que nous sommes en position de force", a estimé Sophie Binet.

Même la CFDT, pourtant peu rompue aux cortèges syndicaux, maintient sa participation: vendredi, Marylise Léon a réaffirmé que son syndicat était "plus que jamais motivé pour aller dans la rue", à l'issue de son entrevue avec Sébastien Lecornu.

"Le budget tel qu'il a commencé à être construit n'est pas compatible avec la justice sociale, fiscale et environnementale donc il y a vraiment besoin de le revoir de fond en comble", a-t-elle estimé lundi sur France Inter.

Sur la durée ? 

Sur la taxation des hauts patrimoines, revenue au cœur du débat, Mme Léon a pourtant apprécié que le Premier ministre dise être conscient de la nécessité de "faire quelque chose".

"Le budget, il va se décider dans la rue", insiste Mme Binet. Ainsi, "il faut faire une démonstration de force jeudi prochain et après", laissant entrevoir une mobilisation dans la durée.

Lundi, la CGT annonçait déjà plus de 220 manifestations, un chiffre encore amené à évoluer.

Les organisations syndicales parviendront-elles à dépasser l'affluence du mouvement citoyen "Bloquons tout" - qui a rassemblé près de 200.000 personnes le 10 septembre selon le ministère de l'Intérieur, sans toutefois parvenir à paralyser le pays ? Les manifestants du 10, parfois méfiants vis-à-vis des syndicats, participeront-ils à cette nouvelle journée ?

Aucune inquiétude côté syndical: "Nous avons déjà d'excellents retours sur la mobilisation de jeudi", assure Frédéric Souillot (FO).

"Nous avons l'objectif d'avoir un million de personnes avec nous", avance de son côté Cyril Chabanier (CFTC).

"La colère sociale est toujours là", abonde Julie Ferrua, co-déléguée générale de Solidaires.

De leur côté, les autorités s'attendent à une mobilisation plus importante que le 10 septembre et craignent la présence de plusieurs centaines de manifestants radicaux dans des cortèges. Une cellule de crise sera ouverte dès mardi au ministère de l'Intérieur.

Après le 18, ce sera le tour des agriculteurs de la FNSEA, le 26 septembre, de mener "une grande journée d'actions" autour des échanges internationaux de produits agricoles.


Lecornu va mettre fin aux "avantages à vie" des ex-ministres dès 2026

Le nouveau Premier ministre français Sébastien Lecornu participe à une réunion alors qu'il visite le centre de santé départemental à Macon, dans le centre-est de la France, le 13 septembre 2025. (AFP)
Le nouveau Premier ministre français Sébastien Lecornu participe à une réunion alors qu'il visite le centre de santé départemental à Macon, dans le centre-est de la France, le 13 septembre 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre Sébastien Lecornu concrétise une promesse phare pour réduire le « décalage » entre les élites politiques et la réalité des Français, dans un contexte de forte défiance envers sa nomination

PARIS: Fini le chauffeur et la voiture de fonction "à vie" pour les anciens de Matignon: les avantages octroyés aux ex-Premiers ministres seront "supprimés" dès 2026, a annoncé lundi Sébastien Lecornu, concrétisant l'une de ses premières promesses, très symbolique pour l'opinion.

Il n'est "pas concevable" que les anciens ministres "puissent bénéficier d'avantages à vie en raison d'un statut temporaire", a écrit le locataire de Matignon sur X, confirmant la mise en place de cette réforme dès le 1er janvier 2026.

"La protection policière ne sera accordée aux anciens Premiers ministres et ministres de l'Intérieur que pour une durée limitée, et reconduite en fonction de la réalité du risque. Tous les autres moyens mis à disposition des anciens Premiers ministres à vie le seront dorénavant pour une durée limitée", a expliqué M. Lecornu sur ce réseau social.

Sollicité par l'AFP, Matignon a expliqué que le gouvernement avait préparé une "instruction" à destination du Secrétariat général du gouvernement, en vue de revoir le décret du 20 septembre 2019, qui avait déjà restreint les privilèges accordés aux anciens Premiers ministres.

Ces derniers peuvent actuellement se voir octroyer "sur leur demande, un véhicule de fonction et un conducteur automobile", à la charge de l'Etat. Ils peuvent aussi bénéficier d'un "agent pour leur secrétariat particulier" pendant dix ans à compter de la fin de leurs fonctions et au plus tard jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge de 67 ans.

Des avantages qui ne s'appliquent pas pour les "ex" de Matignon lorsque ces derniers disposent déjà de ces privilèges via leur mandat (parlementaire ou local) ou leur fonction publique.

- "Mettre fin aux derniers privilèges" -

Une autre instruction du chef du gouvernement à l'attention de la Direction générale de la police nationale (DGPN) permettra de créer "un cadre" relatif à la "protection policière" des anciens Premiers ministres et ministres de l'Intérieur, a détaillé Matignon.

"On ne peut pas demander aux Français de faire des efforts si ceux qui sont à la tête de l'État n'en font pas. La réforme, ce n'est pas toujours +pour les autres+, cela crée la suspicion", avait lancé Sébastien Lecornu dans un entretien donné à plusieurs titres de la presse régionale durant le week-end.

"Beaucoup de choses ont été réglées pour les anciens présidents de la République. Je vais donc mettre fin aux derniers privilèges", avait-il encore promis, quelques jours seulement après sa prise de fonctions à Matignon, durant laquelle il s'était inquiété du "décalage" observé entre la vie politique et la vie "réelle" des Français.

Le Premier ministre, nommé mardi par Emmanuel Macron après la chute de François Bayrou, met ainsi en musique l'une de ses premières promesses, alors qu'il consulte en parallèle les forces politiques, syndicales et patronales en vue de former un gouvernement susceptible de survivre aux menaces de censure des oppositions.

Il doit aussi batailler contre une opinion publique très défiante vis-à-vis de sa nomination, même si les chiffres de confiance des Français à son égard varient selon les instituts de sondage.

Son prédécesseur, François Bayrou, avait déjà annoncé vouloir passer au crible ces privilèges ministériels: il avait confié fin août une mission à l'ex-député socialiste René Dosière pour identifier les "avantages indus, excessifs, inacceptables" dans un contexte de dérapage des finances publiques.

En réalité, l'économie à espérer de ces annonces est dérisoire par rapport aux dizaines de milliards d'euros recherchées par les gouvernements successifs. Les privilèges accordés au titre du décret de 2019 (chauffeur, secrétariat, véhicule) ont coûté 1,58 million d'euros à l'Etat en 2024, selon le gouvernement.

Un montant auquel il faut ajouter les dépenses de protection policière, évaluées à 2,8 millions d'euros par an dans un rapport parlementaire de 2019.


L’histoire de Donia, arrivée de Gaza à Paris, le quotidien morbide des Gazaouis qui ne veulent que vivre

Marcher la peur au ventre, occultant la faim et la fatigue, enjamber des gravats, des cadavres, marcher dans des égouts, tenir sans espoir aucun, se sachant, comme tous ses semblables, abandonnée par tous. (AFP)
Marcher la peur au ventre, occultant la faim et la fatigue, enjamber des gravats, des cadavres, marcher dans des égouts, tenir sans espoir aucun, se sachant, comme tous ses semblables, abandonnée par tous. (AFP)
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  • Donia Al-Amal Ismail, poète, journaliste et mère de quatre enfants, habitante de Gaza, arrivée à Paris il y a presque trois mois. Elle raconte son histoire à Arab News en français.
  • Difficile de ne pas se sentir anéantie face à ce visage doux et tendre, à ces yeux verts empreints d’une tristesse insondable.

PARIS: Depuis le début de la guerre à Gaza, les récits qui parviennent à franchir les ruines et le silence imposé sont rares.
Derrière les chiffres et les bilans atones relayés par les médias, il y a des voix : celles de civils qui ont vu leur existence basculer en quelques heures.
Parmi elles, Donia Al-Amal Ismail, poète, journaliste et mère de quatre enfants, habitante de Gaza, arrivée à Paris il y a presque trois mois. Elle raconte son histoire à Arab News en français.
Difficile de ne pas se sentir anéantie face à ce visage doux et tendre, à ces yeux verts empreints d’une tristesse insondable. Donia témoigne de ce que signifie vivre la guerre : vivre avec la peur, la faim, fuir sous les bombes, errer d’un abri de fortune à un autre.
Marcher pour ne pas crever, marcher avec le seul souci de garder en vie ses deux enfants (une fille et un garçon) restés avec elle, les deux autres étant en Égypte.
Marcher la peur au ventre, occultant la faim et la fatigue, enjamber des gravats, des cadavres, marcher dans des égouts, tenir sans espoir aucun, se sachant, comme tous ses semblables, abandonnée par tous.
Son récit, émouvant par-dessus tout, saccadé par de longs silences et des larmes qui coulent spontanément sur les joues, n’en est pas moins ferme : pour elle, indéniablement, Gaza est le foyer des Gazaouis qui feront tout pour reconstruire.