Covid-19: le point sur la pandémie dans le monde

 Des citoyens français dans une file d'attente devant une pharmacie pour faire le test Covid-19 à Paris le 6 janvier 2022. (AFP)
Des citoyens français dans une file d'attente devant une pharmacie pour faire le test Covid-19 à Paris le 6 janvier 2022. (AFP)
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Publié le Jeudi 06 janvier 2022

Covid-19: le point sur la pandémie dans le monde

  • L'Inde a recensé au total plus de 90 000 nouveaux cas ces dernières 24 heures
  • La Bolivie a atteint un nouveau record, avec plus de 10.000 habitants infectés au Covid-19 mercredi, soit un test sur deux positif

PARIS : Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants: un point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19 dans le monde.

France: le pass vaccinal validé en 1ère lecture 

Après trois jours de débats tumultueux, alimentés par des propos polémiques du président français Emmanuel Macron, prêt à "emmerder" les non-vaccinés, l'Assemblée nationale a adopté jeudi en première lecture le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal.

Le ministre de la Santé Olivier Véran a indiqué dans la nuit devant la Chambre que "5% des patients hospitalisés" en France disposaient de faux pass sanitaires et n'étaient pas vaccinés.

Australie/Tennis: Djokovic obtient un sursis 

Le numéro un mondial de tennis Novak Djokovic, menacé d'expulsion par l'Australie qui lui a refusé l'entrée et a annulé son visa, a obtenu un sursis jusqu'à lundi, nouvel épisode d'une saga qui a viré à l'incident diplomatique.

Le Serbe, qui n'a jamais caché son scepticisme à propos de la vaccination et qui a obtenu une dérogation médicale pour participer à l'Open d'Australie, est retenu par les services d'immigration à Melbourne depuis son arrivée mercredi soir. Il a contesté en justice la décision des autorités de lui refuser l'entrée.

Le président de la Serbie Aleksandar Vucic a dénoncé "une chasse politique".

Record de cas quotidiens en Bolivie 

La Bolivie a atteint un nouveau record, avec plus de 10 000 habitants infectés au Covid-19 mercredi, soit un test sur deux positif.

La région peuplée de Santa Cruz, dans l'est du pays, est l'épicentre de la pandémie et le maire de la ville, qui compte près de deux millions d'habitants, envisage d'instaurer un confinement.

Panama: vaccination obligatoire pour les fonctionnaires 

Le président panaméen Laurentino Cortizo a décrété mercredi l'obligation de se vacciner contre le Covid-19 pour tous les fonctionnaires du pays.

En moins d'un mois, le nombre quotidien de contaminations a bondi de quelques centaines à plus de 4.300.

Inde: rassemblements politiques annulés 

Des rassemblements de campagne ont été annulés jeudi dans le centre de l'Inde face à une soudaine flambée des cas imputée au variant Omicron, le nombre de nouvelles contaminations ayant presque triplé en deux jours.

L'Inde a recensé au total plus de 90 000 nouveaux cas ces dernières 24 heures, Bombay, la capitale financière du pays, enregistrant un record depuis le début de la pandémie avec 15.166 nouvelles contaminations en 24h.

France: quarantaine levée pour les Sud-Africains vaccinés 

Les voyageurs arrivant en France en provenance d'Afrique du Sud et disposant d'un schéma vaccinal complet ne sont plus soumis à une quarantaine de dix jours, selon un décret publié jeudi.

Brésil: feu vert à la vaccination des enfants 

Le Brésil a donné son feu vert à la vaccination contre le Covid-19 des enfants de 5 à 11 ans dans un contexte de forte hausse des cas et de polémique depuis son approbation par les autorités sanitaires.

Plus de 5,46 millions de morts

La pandémie a fait au moins 5 463 970 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles, jeudi à 11H00 GMT.

En valeur absolue, les Etats-Unis sont le pays le plus endeuillé avec 832 148 morts, suivis par le Brésil (619.513), l'Inde (482 876) et la Russie (313.817).

La région Europe est celle qui enregistre actuellement le plus de cas dans le monde, avec 6.677.680 ces sept derniers jours.

L'Organisation mondiale de la santé estime, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé que celui officiellement recensé.


Rishi Sunak à Washington pour parler technologie et défense avec Joe Biden

Le Premier ministre Rishi Sunak arrive à la base aérienne d'Andrews le 6 juin 2023, à Maryland, avant sa visite à Washington DC. (AFP)
Le Premier ministre Rishi Sunak arrive à la base aérienne d'Andrews le 6 juin 2023, à Maryland, avant sa visite à Washington DC. (AFP)
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  • Les deux dirigeants s'entretiendront jeudi après-midi à la Maison Blanche pour réaffirmer leur soutien sans faille à l'Ukraine
  • Selon plusieurs médias britanniques, Rishi Sunak va pousser la candidature de son ministre de la Défense Ben Wallace pour succéder à la tête de l'Otan au Norvégien

WASHINGTON: Le Premier ministre britannique Rishi Sunak est arrivé mardi soir à Washington pour une visite de deux jours, au cours de laquelle il doit défendre auprès de Joe Biden le rôle du Royaume-Uni dans la future régulation mondiale de l'intelligence artificielle.

Les deux dirigeants s'entretiendront jeudi après-midi à la Maison Blanche pour réaffirmer leur soutien sans faille à l'Ukraine après la destruction d'un important barrage hydroélectrique dans le sud du pays, dont s'accusent Moscou et Kiev.

Toute attaque intentionnelle du barrage de Kakhovka représenterait "l'assaut d'infrastructures civiles en Ukraine le plus important depuis le début de la guerre et montrerait de quelles nouvelles bassesses la Russie est capable dans son agression", a déclaré M. Sunak à la presse au cours du vol.

Si Londres et Washington partagent la même ligne sur le conflit en Ukraine, ou encore une position ferme contre la Chine, Rishi Sunak veut encore renforcer la position britannique sur la scène mondiale après le Brexit.

Il cherche aussi à réchauffer les relations avec Joe Biden, plutôt fraîches sous ses prédécesseurs Boris Johnson et Liz Truss.

Sur le front en pleine ébullition du contrôle du développement de l'intelligence artificielle (IA), Rishi Sunak souhaiterait que le futur régulateur mondial soit basé à Londres, selon des médias britanniques, mettant en avant l'expertise et l'important secteur de la tech dans le pays.

Mais sur ce sujet, les Etats-Unis discutent directement avec l'Union européenne pour mettre en oeuvre l'engagement pris par les dirigeants du G7 le mois dernier d'oeuvrer à une "utilisation responsable" de cette technologie.

Et si Rishi Sunak doit rencontrer jeudi matin de grands patrons américains, il a renoncé à concrétiser rapidement l'ambition affichée depuis le Brexit par Londres d'arriver à un accord commercial avec les Etats-Unis.

"La relation (entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis) est très forte sur les fondamentaux: la défense, la sécurité, l'attitude face à la Chine", analyse Leslie Vinjamuri, directrice du programme sur les Etats-Unis et les Amériques au sein du groupe de réflexion Chatham House.

"Mais sur des sujets précis comme l'IA et le commerce, il est peu probable que (Joe) Biden lâche grand-chose à l'approche d'une année électorale décisive", estime-t-elle, ajoutant que sur l'IA les deux pays "seront probablement plus naturellement alignés" par rapport à la position plus dure de l'Union européenne.

Candidature à l'Otan 

Royaume-Uni et Etats-Unis enregistrent plus de 1.000 milliards de livres (1.160 milliards d'euros) d'investissements croisés, selon Downing Street.

Avant l'arrivée de Rishi Sunak à Washington, Londres a annoncé près de 14 milliards de livres (16,25 milliards d'euros) d'investissements américains supplémentaires au Royaume-Uni, même si une partie d'entre eux ont déjà été déployés.

"Comme l'interopérabilité de nos armées nous a donné un avantage sur nos adversaires sur le champ de bataille, une plus grande interopérabilité économique nous apportera un avantage crucial pour les prochaines décennies", a plaidé dans un communiqué Rishi Sunak, ancien banquier d'affaires qui a étudié aux Etats-Unis et possède une propriété en Californie.

En pleine guerre en Ukraine, la défense sera l'un des principaux sujets de discussion avec Joe Biden.

Selon plusieurs médias britanniques, Rishi Sunak va pousser la candidature de son ministre de la Défense Ben Wallace pour succéder à la tête de l'Otan au Norvégien Jens Stoltenberg, dont le mandat s'achève en octobre.

Le porte-parole du Conseil national de sécurité américain John Kirby est toutefois resté prudent sur la position américaine, alors que certains pays européens poussent pour qu'une femme ou un dirigeant issu d'Europe de l'est dirige l'Otan pour la première fois.

"Je n'ai aucun doute que la guerre en Ukraine sera un sujet majeur des discussions" de la rencontre de jeudi, a-t-il simplement affirmé. "Les Britanniques ont été là, littéralement en première ligne, pour aider l'Ukraine. Et je n'ai aucun doute qu'ils (Rishi Sunak et Joe Biden) parleront des moyens de travailler ensemble à l'avenir", a-t-il ajouté.

Avant sa rencontre avec Joe Biden, Rishi Sunak déposera mercredi une gerbe de fleurs au cimetière national d'Arlington près de Washington, avant de rejoindre le Capitole pour des entretiens avec des élus du Congrès.

Il assistera ensuite au match de baseball entre les Washington nationals et les Arizona Diamondbacks à l'occasion du jour de l'amitié américano-britannique, qui marque 238 ans de relations.


Ukraine: évacuations massives après la destruction partielle d'un important barrage

Le barrage de Nova Khakovka dans le sud de l'Ukraine, le 28 mai 2022. (AFP)
Le barrage de Nova Khakovka dans le sud de l'Ukraine, le 28 mai 2022. (AFP)
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  • «A ce stade, 24 localités en Ukraine ont été inondées»
  • De son côté, un haut responsable installé par les Russes dans la partie de la région de Kherson (sud) qu'ils contrôlent a annoncé l'évacuation d'environ 900 personnes des zones occupées proches du Dniepr

KHERSON: Les évacuations massives continuent mercredi dans le Sud de l'Ukraine après la destruction partielle dans une zone occupée par les forces russes du barrage de Kakhovka dont Moscou et Kiev se rejettent la responsabilité et qui a provoqué des inondations le long du Dniepr, laissant craindre un désastre humanitaire.

Pour le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, c'est "une nouvelle conséquence dévastatrice de l'invasion russe de l'Ukraine", lancée fin février 2022. "Les attaques contre les civils et les infrastructures civiles essentielles doivent cesser", a-t-il dit.

Lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité mardi après-midi, le responsable de l'ONU pour les affaires humanitaires Martin Griffiths a décrit une catastrophe dont "l'ampleur ne pourra être pleinement évaluée que dans les prochains jours" mais dont les conséquences seront "graves et de portée importante" des deux côtés de la ligne de front.

Il a évoqué le "fait de ne pas pouvoir fournir d'aide à des millions de personnes touchées" ainsi que le "coup porté à la production agricole" et les "risques de contamination par les mines et engins explosifs" qui pourraient être emportés dans les eaux "dans des zones évaluées sûres récemment".

A Washington, un porte-parole de la Maison Blanche a estimé que la destruction partielle du barrage, qui fournit l'eau de refroidissement à la plus grande centrale nucléaire d'Europe, avait "certainement (fait) de nombreux morts, tout en précisant n'avoir "pas de conclusion définitive sur ce qui s'est passé".

Lors de cette réunion d'urgence, les représentants russe et ukrainien se sont mutuellement accusés de cette destruction, comme l'avaient fait leurs capitales. Moscou parle d'un "sabotage délibéré" mené par Kiev qui dénonce un acte de "terrorisme écologique et technologique" en vue de "freiner" l'offensive de son armée.

Selon les autorités ukrainiennes, 17.000 personnes ont été évacuées et 24 villages inondés à ce stade.

Evacuations

"La situation la plus difficile a lieu dans le district de Korabelny de la ville de Kherson. Jusqu'à présent, le niveau de l'eau s'est élevé de 3,5 mètres, plus de 1.000 maisons sont inondées", dans cette cité reprise aux Russes par les Ukrainiens en novembre 2022, a déclaré mardi soir dans un communiqué le chef de cabinet adjoint de la présidence ukrainienne, Oleksiï Kouleba.

Selon lui, les évacuations vont se poursuivre mercredi et dans les prochains jours par bus et par train.

"Plus de 40.000 personnes risquent d'être en zones inondées", a prévenu le procureur général ukrainien Andriï Kostine. "Malheureusement, plus de 25.000 civils se trouvent sur le territoire sous contrôle russe", a-t-il ajouté.

Les autorités installées par les Russes dans les régions qu'ils occupent ont quant à elles dit avoir commencé l'évacuation de la population de trois localités, mobilisant une cinquantaine de cars.

Vladimir Leontiev, le maire mis en place par Moscou à Nova Kakhovka, où se trouve le barrage, a indiqué que sa ville était sous les eaux et que 900 de ses habitants avaient été évacués.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie d'avoir "fait exploser une bombe, causant des dommages environnementaux massifs". En octobre, il l'avait accusée d'avoir miné le barrage.

Pour lui, "la Russie est coupable d'un écocide brutal". Plus de 150 tonnes d'huile de moteur ont été répandues dans le fleuve et des milliers d'hectares de terres cultivables vont être inondées, selon Kiev.

L'attaque du barrage a aussi suscité de nouvelles inquiétudes pour la centrale nucléaire de Zaporijjia, située à 150 km en amont et refroidie par l'eau retenue par le barrage.

Nucléaire 

Mais il n'y a "pas de danger nucléaire immédiat", a estimé l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA).

Comme le barrage, la centrale est située dans une zone occupée par les Russes après l'invasion qu'ils ont déclenchée le 24 février 2022.

"Il est physiquement impossible de (le) faire sauter d'une manière ou d'une autre de l'extérieur, avec des bombardements", la version donnée par Moscou, a ajouté M. Zelensky.

"Le monde doit réagir. La Russie est en guerre contre la vie, contre la nature, contre la civilisation", a-t-il martelé, assurant toutefois que cela "n'affecterait pas la capacité de l'Ukraine à libérer ses propres territoires".

Si les lignes défensives russes le long du Dniepr vont être submergées, c'est surtout une potentielle opération militaire ukrainienne dans cette région qui risque d'être entravée.

L'Ukraine avait affirmé lundi avoir gagné du terrain près de Bakhmout (Est) tout en relativisant l'ampleur des "actions offensives" menées ailleurs.

La Russie dit pour sa part repousser ces attaques d'envergure, tout en reconnaissant mardi que 71 de ses soldats étaient morts et 210 avaient été blessés ces derniers jours. Et ce alors que l'armée russe fait rarement état de ses pertes.

Les Ukrainiens affirment préparer depuis des mois une vaste contre-offensive destinée à obliger les troupes russes à se retirer des territoires dont elles se sont emparées.


Blinken devrait se rendre en Chine bientôt grâce à l'apaisement des relations

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (Photo, AFP).
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (Photo, AFP).
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  • Selon cette source qui s'exprimait sous condition d'anonymat, aucune date n'a encore été fixée pour ce déplacement
  • Les tensions se sont accrues ces dernières années entre les Etats-Unis et la Chine sur de multiples sujets

WASHINGTON: Le secrétaire d'État américain Antony Blinken va très probablement reprogrammer une visite en Chine dans les prochaines semaines, après l'annulation de celle prévue en février, a indiqué mardi un responsable américain.

Selon cette source qui s'exprimait sous condition d'anonymat, aucune date n'a encore été fixée pour ce déplacement.

Les deux puissances tentent de nouveau d'apaiser des tensions ravivées par la présence en février au-dessus du sol américain de ce que les États-Unis ont considéré être un ballon espion chinois et qu'ils ont détruit.

Cet incident avait entraîné l'annulation d'une visite de M. Blinken en Chine.

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale John Kirby a indiqué que de récentes discussions à Pékin, à l'occasion d'une visite de plusieurs responsables américains, avaient évoqué "de potentielles prochaines visites" et avaient été "très utiles".

"Je pense que vous nous verrez discuter de futures visites là-bas dans un tout proche avenir", a-t-il déclaré à la presse.

Vedant Patel, porte-parole du département d'État, a précisé que le sous-secrétaire d'État américain pour l'Asie de l'Est Daniel Kritenbrink et Sarah Beran, conseillère du président Joe Biden pour les affaires chinoises et taïwanaises, avaient eu des "discussions franches et productives" lors de leur visite en Chine il y a quelques jours.

Au sujet de M. Blinken, il a précisé : "Nous avons hâte de reprogrammer cette visite dès que les conditions le permettront".

"Notre opinion est qu'il n'y a rien de mieux que des rencontres ou des engagements en face-à-face, que cela se passe à Washington ou à Pékin, pour faire progresser les discussions", a relevé M. Patel auprès de journalistes.

Les tensions se sont accrues ces dernières années entre les États-Unis et la Chine sur de multiples sujets, notamment le commerce, la sécurité ou encore Taïwan.

Joe Biden et le président chinois Xi Jinping avaient accepté de coopérer sur certains dossiers au cours d'intenses discussions lors du sommet du G20 en novembre à Bali mais l'incident du ballon avait de nouveau exacerbé les tensions.