Trois manifestants tués au Soudan lors de protestations contre le pouvoir militaire

Des personnes scandent des slogans lors d'une manifestation pour dénoncer le coup d'État militaire d'octobre 2021, à Khartoum, au Soudan, jeudi. (AP)
Des personnes scandent des slogans lors d'une manifestation pour dénoncer le coup d'État militaire d'octobre 2021, à Khartoum, au Soudan, jeudi. (AP)
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Publié le Vendredi 07 janvier 2022

Trois manifestants tués au Soudan lors de protestations contre le pouvoir militaire

  • Détenu puis réinstallé par le général Burhane un mois après le coup d'Etat, le Premier ministre Abdallah Hamdok a démissionné le 2 janvier
  • Les manifestants ont brandi des pancartes avec les photos de personnes tuées par la répression des forces de l'ordre depuis le coup d'Etat

KHARTOUM : Trois manifestants ont été tués par balles jeudi dans la capitale Khartoum et sa banlieue où, comme dans le reste du pays, des milliers de Soudanais se sont de nouveau rassemblés pour protester contre le pouvoir militaire, selon des médecins et des témoins.

Ces trois manifestants ont été tués par des tirs "des forces putschistes", selon le Comité central des médecins, une association indépendante. 

Deux d'entre eux ont été tués à Oumdourman, en banlieue de Khartoum, dont l'un atteint "à la tête" et l'autre "au bassin", et un troisième a été tué dans la capitale, touché "à la poitrine par des tirs à balles réelles", selon la même source.

Ces médecins ont en outre fait état de plus de 300 blessés touchés notamment par des tirs à balles réelles, des tirs de balles en caoutchouc ou de lacrymogènes. 

Les nouveaux décès surviennent au lendemain d'un appel de Washington à "cesser l'utilisation de la force létale contre les manifestants" au Soudan, où les autorités nient le recours aux tirs à balles réelles face aux manifestations. 

Au total, depuis le coup d'Etat mené par le général Abdel Fattah al-Burhane le 25 octobre 2021, la répression des manifestations contre l'armée a fait 60 morts et des centaines de blessés, selon la même source.

A Khartoum, les manifestants avançaient vers le palais présidentiel et le QG de l'armée tandis que les forces de l'ordre tiraient des lacrymogènes pour tenter de les disperser.

En dépit d'une répression meurtrière, l'Association des professionnels soudanais, fer de lance de la révolte contre le dictateur Omar el-Béchir déchu en 2019 et contre l'armée depuis le putsch du 25 octobre, avait appelé à de nouvelles manifestations pour réclamer un pouvoir entièrement civil.

"Nous continuerons à manifester jusqu'à ce que nous ayons remis sur les rails notre révolution et notre gouvernement civil", a martelé Mojataba Hussein, un manifestant de 23 ans. 

"Nous n'arrêterons pas jusqu'à ce que nous ayons retrouvé notre pays", a renchéri la manifestante Samar al-Tayeb, 22 ans.

Jouant des percussions et entonnant des chants patriotiques, les manifestants ont brandi des pancartes avec les photos de personnes tuées par la répression des forces de l'ordre depuis le coup d'Etat.

- Manifestations en province -

Hors de la capitale, de nombreux Soudanais manifestaient aussi à Port-Soudan (Est), Atbara (Nord) et à Wad Madani (Sud), ainsi que dans les Etats de Darfour-Centre et Darfour-Sud, selon des témoins.

A Atbara, les manifestants ont appelé le général Burhane, qui a marqué un coup d'arrêt à la transition vers un pouvoir entièrement civil, à "rendre les clés du pays et à partir". 

A Wad Madani, la foule scandait: "il n'y a d'autorité que celle du peuple", tout en exigeant que les militaires "retournent dans leurs casernes".

"Non, non au pouvoir militaire", martelaient encore des manifestants dans le Kordofan-Nord, dans le centre du pays.

Les militaires sont seuls aux commandes depuis la démission dimanche du Premier ministre Abdallah Hamdok, visage civil de la transition lancée après l'éviction en 2019 du général Omar el-Béchir par l'armée sous la pression de la rue, faisant craindre un retour à la dictature.

"J'ai tenté de mon mieux d'empêcher le pays de glisser vers la catastrophe, alors qu'aujourd'hui il traverse un tournant dangereux qui menace sa survie", a alors déclaré M. Hamdok, à l'issue d'une nouvelle journée de manifestations violemment réprimées.

- Appel au dialogue -

"Il n'y a aucun intérêt à ce que se prolonge le vide étatique", a déclaré jeudi l'un des conseillers du général Burhane, Taher Abouhaga, cité par l'agence de presse officielle Suna.

"Ce vide doit être comblé au plus vite", a-t-il ajouté, laissant entendre que le pouvoir se préparait à nommer un nouveau Premier ministre. 

Le général Burhane, qui a prolongé de deux ans son mandat à la tête du pays, promet toujours des élections pour juillet 2023.

Or les Etats-Unis, l'Union européenne, le Royaume-Uni et la Norvège ont exhorté mardi les militaires soudanais à ne pas nommer unilatéralement un nouveau chef du gouvernement.

Cela "saperait la crédibilité" des institutions de transition "et risquerait de plonger le pays dans un conflit", ont-ils averti.

Mercredi, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a appelé les forces de l'ordre soudanaises à "cesser l'utilisation de la force létale contre les manifestants". Il a aussi dit souhaiter un "dialogue mené par les Soudanais et aidé par (la communauté) internationale".


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com