Kazakhstan: retour à la normale, le président dénonce une «tentative de coup d'Etat»

Dimanche soir, le ministère de l'information a retiré un bilan publié plus tôt dans la journée sur une chaîne officielle Telegram, selon lequel plus de 164 personnes avaient trouvé la mort dans le pays au cours des violences. (AFP).
Dimanche soir, le ministère de l'information a retiré un bilan publié plus tôt dans la journée sur une chaîne officielle Telegram, selon lequel plus de 164 personnes avaient trouvé la mort dans le pays au cours des violences. (AFP).
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Publié le Lundi 10 janvier 2022

Kazakhstan: retour à la normale, le président dénonce une «tentative de coup d'Etat»

  • Le Kazakhstan a présenté les émeutes à Almaty comme une attaque de "groupes terroristes"
  • Près de 8.000 personnes ont été arrêtées après une semaine d'émeutes marquées par une répression implacable

ALMATY: Le président du Kazakhstan a assuré lundi que les émeutes meurtrières qui ont secoué son pays étaient une "tentative de coup d'Etat" menée par des "combattants armés", assurant que ses forces ne tireraient "jamais" sur des manifestants pacifiques.


Les troupes conduites par Moscou et déployées au Kazakhstan à la suite de ces troubles vont se retirer "bientôt", a-t-il ajouté.


"Des groupes de combattants armés qui attendaient leur moment sont entrés en action. Leur objectif principal est apparu clairement (...) Il s'agissait d'une tentative de coup d'Etat", a indiqué Kassym-Jomart Tokaïev lors d'une réunion par visioconférence avec son homologue russe Vladimir Poutine et d'autres chefs d'Etat alliés.


"Jamais nous n'avons utilisé ni n'utiliserons la force militaire contre des manifestants pacifiques", a-t-il dit.   


Il a précisé que 2.030 hommes ont été déployés dans le cadre de cette mission, après son appel à l'aide de cette organisation, dominée par Moscou et regroupant des pays d'ex-URSS.  


Selon le président kazakh, des forces "terroristes" organisées, incluant aussi bien des "islamistes" mais aussi "des criminels", des "casseurs" et des "petites frappes", ont profité d'un mouvement de contestation sur la hausse du prix du carburant pour tenter de renverser le pouvoir.


"Nous avons réussi à reprendre le contrôle de la situation", a-t-il dit. 

Internet a été rétabli et la vie revenait progressivement à la normale lundi à Almaty, la plus grande ville du Kazakhstan, après une semaine d'émeutes et une répression implacable qui ont fait plusieurs dizaines de morts dans le plus grand pays d'Asie centrale. 


Dans la capitale économique de 1,8 million d'habitants, où se sont déroulées les émeutes les plus violentes, les sites web locaux et étrangers étaient à nouveau accessibles lundi, décrété jour de deuil après les pires troubles de l'histoire indépendante de l'ex-république soviétique. Et les transports publics étaient visibles sur les routes d'Almaty pour la première fois depuis le début des violences, ont constaté les correspondants de l'AFP.


Le Kazakhstan a présenté les émeutes à Almaty comme une attaque de "groupes terroristes" et exprimé son mécontentement envers la couverture médiatique étrangère des événements, qui ont commencé par des manifestations contre une hausse du prix du carburant dans l'ouest du pays le 2 janvier.


Dimanche soir, le ministère de l'information a retiré un bilan publié plus tôt dans la journée sur une chaîne officielle Telegram, selon lequel plus de 164 personnes avaient trouvé la mort dans le pays au cours des violences.

Quelques chiffres

Près de 8.000 personnes ont été arrêtées après une semaine d'émeutes marquées par une répression implacable au Kazakhstan, qui ont fait plusieurs dizaines de morts, a annoncé lundi le gouvernement. 

"Au 10 janvier, 7.989 individus sont détenus par les organes du (ministère) de l'Intérieur", a indiqué le ministère dans un

«Erreur technique»

Il a expliqué à deux sites internet privés que sa diffusion était le résultat d'une "erreur technique". Il n'y a toutefois pas eu de nouveau bilan.


Le bilan de 164 morts, qui n'a pas pu être vérifié de manière indépendante, est en forte hausse, les autorités ayant jusqu'ici fait état de 26 manifestants et 16 membres des forces de sécurité tués et plus de 2.000 personnes blessées.


Dans une déclaration envoyée à la presse lundi, le ministère des affaires étrangères a déclaré que les articles des médias étrangers avaient créé "la fausse impression que le gouvernement du Kazakhstan s'en prenait à des manifestants pacifiques. Nos forces de sécurité ont affronté des foules violentes qui ont commis des actes de terreur éhontés".


La présidence a annoncé dimanche que 5.800 personnes avaient été arrêtées, parmi lesquelles "un nombre substantiel d'étrangers", et 125 enquêtes ouvertes dans le sillage de ces émeutes inédites depuis l'indépendance, en 1989, de ce pays de 19 millions d'habitants riche en hydrocarbures.


La contestation avait débuté en province après l'augmentation des prix du gaz, avant de gagner des grandes villes, notamment Almaty, où la police a tiré à balles réelles sur les manifestants prenant d'assaut des bâtiments officiels.


Selon le ministère kazakh de l'Intérieur, le préjudice matériel causé par les violences a été initialement évalué à environ 175 millions d'euros.


Plus de 100 commerces et banques ont été pillés et plus de 400 véhicules détruits, selon la même source.


Le Kazakhstan avait annoncé samedi l'arrestation de l'ex-directeur des services de renseignement, Karim Massimov, première personnalité majeure interpellée, pour des soupçons de "haute trahison".

Poutine: Les forces russes au Kazakhstan se retireront après leur mission

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé lundi que les forces de son pays et alliées envoyées au Kazakhstan pour épauler le pouvoir, visé selon lui par le "terrorisme international", quitteraient le pays après la fin de leur mission.


"Une fois que le contingent aura rempli ses fonctions, il se retirera du territoire du Kazakhstan", a indiqué M. Poutine lors d'une réunion par visioconférence avec ses alliés, dont le président kazakh.


Avant lui, le président du Kazakhstan Kassym-Jomart Tokaïev avait assuré que le retrait aura lieu "bientôt".


Conduits par la Russie, quelque 2.030 militaires de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), ont été déployés au Kazakhstan à la demande du président kazakh. 


Le dirigeant russe a estimé que son voisin et allié avait été victime "d'une agression du terrorisme international", affirmant que ces "bandes d'hommes armés", disposant "clairement d'une expérience de combat", avaient été formés dans des "centres à l'étranger".  


Il a ensuite averti que Moscou ne tolèrera pas de "révolutions colorées" en ex-URSS, formule récurrente pour décrire des révoltes orchestrées selon le Kremlin par l'Occident dans des pays ex-soviétiques depuis les années 2000.


"Nous comprenons qu'il ne s'agit ni de la première ni de la dernière tentative de s'immiscer dans les affaires de nos pays", a-t-il dit.


"Et nous ne laisserons pas la situation être perturbée chez nous, et nous ne laisserons pas se développer les scénarios de soi-disant révolutions colorées", a-t-il martelé.

«Tirer pour tuer»

Refusant tout dialogue avec les manifestants, le président Tokaïev avait autorisé vendredi ses forces à "tirer pour tuer".


Condamnant cet ordre, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a estimé dimanche sur ABC que "les autorités au Kazakhstan devraient être capables de s'occuper des défis auxquels elles font face de façon pacifique, pour s'assurer que les droits de ceux qui manifestent pacifiquement soient protégés".


Almaty portait dimanche les stigmates des violences, avec des façades d'immeubles noircies par les flammes et des carcasses de voitures brûlées jonchant les rues.


Outre la hausse du coût de la vie, la figure de l'ex-président Noursoultan Nazarbaïev, qui a régné d'une main de fer sur le Kazakhstan de 1989 à 2019, a cristallisé la colère des manifestants.


Son porte-parole, Aïdos Oukibaï, a une nouvelle fois nié dimanche que M. Nazarbaïev ait quitté le pays, assurant qu'il soutenait M. Tokaïev.


Sur fond de rumeurs de lutte de pouvoir, il a aussi affirmé que M. Nazarbaïev avait cédé de son propre chef la direction du Conseil de sécurité nationale à M. Tokaïev, qui avait brusquement annoncé cette semaine qu'il en prenait les rênes.


La situation au Kazakhstan est suivie avec inquiétude à l'étranger. Le pape François a exprimé dimanche sa "douleur" et appelé au "dialogue" pour retrouver la paix.


Moscou a déployé des troupes dans le pays d'Asie centrale dans le cadre d'un contingent multinational de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), à l'appel de M. Tokaïev.


Les Etats-Unis ont estimé qu'il serait "très difficile" pour le Kazakhstan d'obtenir le départ des militaires russes, une critique que Moscou a qualifiée samedi de "grossière".


Islamabad assure que le cessez-le-feu avec l'Afghanistan «tient»

Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
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  • "Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu"
  • Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite

ISLAMABAD: Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères.

"Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu", a assuré Tahir Andrabi, porte-parole de ce ministère. Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite.

 


Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU condamne «l'assaut» des paramilitaires sur El-Facher

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
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  • Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher"
  • El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir"

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils".

Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher", dont les paramilitaires des Forces de soutien rapide viennent de prendre le contrôle, et condamne les "atrocités qu'auraient commises les FSR contre la population civile, y compris exécutions sommaires et détentions arbitraires".

El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir, avec des informations crédibles d'exécutions de masse" après l'entrée des paramilitaires, a dénoncé devant le Conseil de sécurité le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher.

"Nous ne pouvons pas entendre les cris, mais pendant que nous sommes assis ici, l'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité", a-t-il ajouté.

Mais "la tuerie n'est pas limitée au Darfour", a-t-il alerté, s'inquiétant notamment de la situation dans le Kordofan voisin.

"Des combats féroces au Kordofan-Nord provoquent de nouvelles vagues de déplacement et menacent la réponse humanitaire, y compris autour de la capitale El-Obeid".

Des informations font état "d'atrocités à large échelle commises par les Forces de soutien rapide à Bara, dans le Kordofan-Nord, après la récente prise de la ville", a également dénoncé Martha Ama Akyaa Pobee, sous-secrétaire générale de l'ONU chargée de l'Afrique.

"Cela inclut des représailles contre des soi-disant collaborateurs, souvent ethniquement motivées", a-t-elle déploré.

"Au moins 50 civils ont été tués ces derniers jours à Bara, à cause des combats et par des exécutions sommaires. Cela inclut l'exécution sommaire de cinq bénévoles du Croissant rouge", a-t-elle indiqué.

Le Kordofan "est probablement le prochain théâtre d'opérations militaires pour les belligérants", a-t-elle mis en garde.

"Des attaques de drones de la part des deux parties touchent de nouveaux territoires et de nouvelles cibles. Cela inclut le Nil Bleu, Khartoum, Sennar, le Kordofan-Sud et le Darfour-Ouest, ce qui laisse penser que la portée territoriale du conflit s'élargit", a ajouté la responsable onusienne.

Décrivant la situation "chaotique" à El-Facher où "personne n'est à l'abri", elle a d'autre part noté qu'il était difficile d'y estimer le nombre de victimes.

La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire actuelle, selon l'ONU.

Elle a été déclenchée en avril 2023 par une lutte de pouvoir entre deux anciens alliés: le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l'armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d'Etat de 2021, et le général Mohamed Daglo, à la tête des FSR.


Ouragan Melissa: près de 50 morts dans les Caraïbes, l'aide afflue

Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
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  • L’ouragan Melissa, le plus puissant à frapper la Jamaïque en près de 90 ans, a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque, laissant derrière lui des destructions massives et des centaines de milliers de sinistrés
  • L’aide internationale afflue vers les Caraïbes, avec des secours venus des États-Unis, du Venezuela, de la France et du Royaume-Uni, alors que les experts rappellent le rôle du réchauffement climatique dans l’intensification de ces catastrophes

CUBA: L'aide internationale afflue vendredi vers les Caraïbes dévastées par le passage de l'ouragan Melissa qui a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque.

Habitations en ruines, quartiers inondés et communications coupées... L'heure est à l'évaluation des dégâts causés par Melissa qui devrait désormais faiblir au dessus dans l'Atlantique nord après avoir passé les Bermudes.

Selon le Centre national américain des ouragans (NHC), les inondations devraient s'atténuer aux Bahamas, mais les crues pourraient demeurer à un niveau élevé à Cuba, en Jamaïque, en Haïti et en République dominicaine voisine.

Rendu plus destructeur par le réchauffement climatique, l'ouragan a été le plus puissant à toucher terre en 90 ans lorsqu'il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, la plus élevée sur l'échelle Saffir-Simpson, avec des vents d'environ 300 km/h.

"Le bilan confirmé est désormais de 19 morts" dont neuf à l'extrémité ouest de l'île, a déclaré jeudi soir la ministre jamaïcaine de l'Information Dana Morris Dixon, citée par les médias locaux.

De nombreux habitants n'ont toujours pas pu contacter leurs proches, ont expliqué les autorités. L'armée jamaïcaine s'emploie à dégager les routes bloquées, selon le gouvernement.

"Il y a eu une destruction immense, sans précédent, des infrastructures, des propriétés, des routes, des réseaux de communication et d'énergie", a déclaré depuis Kingston Dennis Zulu, coordinateur pour l'ONU dans plusieurs pays des Caraïbes. "Nos évaluations préliminaires montrent que le pays a été dévasté à des niveaux jamais vus auparavant".

- Melissa "nous a tués" -

A Haïti, pas directement touché par l'ouragan mais victime de fortes pluies, au moins 30 personnes, dont dix enfants, sont mortes, et 20 portées disparues, selon le dernier bilan des autorités communiqué jeudi. Vingt-trois de ces décès sont dus à la crue d'une rivière dans le sud-ouest du pays.

A Cuba, les communications téléphoniques et routières restent largement erratiques.

A El Cobre, dans le sud-ouest de l'île communiste, le son des marteaux résonne sous le soleil revenu: ceux dont le toit s'est envolé s'efforcent de réparer avec l'aide d'amis et de voisins, a constaté l'AFP.

Melissa "nous a tués, en nous laissant ainsi dévastés", a déclaré à l'AFP Felicia Correa, qui vit dans le sud de Cuba, près d'El Cobre. "Nous traversions déjà d'énormes difficultés. Maintenant, évidement, notre situation est bien pire."

Quelques 735.000 personnes avaient été évacuées, selon les autorités cubaines.

- Secouristes -

L'aide promise à l'internationale s'achemine dans la zone dévastée.

Les États-Unis ont mobilisé des équipes de secours en République dominicaine, en Jamaïque et aux Bahamas, selon un responsable du département d'État. Des équipes étaient également en route vers Haïti.

Le secrétaire d'État Marco Rubio a également indiqué que Cuba, ennemi idéologique, est inclus dans le dispositif américain.

Le Venezuela a envoyé 26.000 tonnes d'aide humanitaire à son allié cubain.

Le président du Salvador Nayib Bukele a annoncé sur X envoyer vendredi "trois avions d'aide humanitaire en Jamaïque" avec "plus de 300 secouristes" et "50 tonnes" de produits vitaux.

Kits de première nécessité, unités de traitement de l'eau: la France prévoit de livrer "dans les prochains jours" par voie maritime une cargaison d'aide humanitaire d'urgence en Jamaïque, selon le ministère des Affaires étrangères.

Le Royaume-Uni a débloqué une aide financière d'urgence de 2,5 millions de livres (2,8 millions d'euros) pour les pays touchés.

Le changement climatique causé par les activités humaines a rendu l'ouragan plus puissant et destructeur, selon une étude publiée mardi par des climatologues de l'Imperial College de Londres.

"Chaque désastre climatique est un rappel tragique de l'urgence de limiter chaque fraction de degré de réchauffement, principalement causé par la combustion de quantités excessives de charbon, de pétrole et de gaz", a déclaré Simon Stiell, secrétaire exécutif de l'ONU chargé du changement climatique, alors que la grande conférence climatique des Nations unies COP30 s'ouvre dans quelques jours au Brésil.

Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des cyclones (ou ouragans ou typhons), les plus intenses augmente, mais pas leur nombre total, selon le groupe d'experts du climat mandatés par l'ONU, le Giec.