Les voitures à plus de 200 000 euros n'ont pas connu la crise en 2021

De nouvelles voitures se tiennent sur une chaîne de montage de l'entreprise principale du constructeur automobile allemand BMW à Munich, dans le sud de l'Allemagne, le 22 octobre 2021. (Photo, AFP)
De nouvelles voitures se tiennent sur une chaîne de montage de l'entreprise principale du constructeur automobile allemand BMW à Munich, dans le sud de l'Allemagne, le 22 octobre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 16 janvier 2022

Les voitures à plus de 200 000 euros n'ont pas connu la crise en 2021

  • Au sommet d'un marché automobile paralysé par la crise sanitaire, les voitures de luxe brillent
  • Du côté de l'hyper-luxe, Bugatti s'est félicitée du «meilleur exercice jamais réalisé dans l'histoire de l'entreprise»

PARIS : Au sommet d'un marché automobile paralysé par la crise sanitaire, les voitures de luxe brillent: Rolls-Royce, Bentley ou encore Bugatti ont connu une année 2021 record, avec en tête des ventes les SUV, ces véhicules surélevés qui ressemblent à un tout-terrain mais aux prestations proches d'une berline.

Rolls (groupe BMW) a amélioré son record historique de 2019 en vendant 5 586 voitures. Les clients fortunés se sont rués sur le nouveau coupé "Ghost" et sur le SUV Cullinan, vendus à partir 300 000 euros (en France).

Bentley et Lamborghini (groupe Volkswagen) ont également présenté leurs records de vente cette semaine avec respectivement 14 659 et 8 405 voitures écoulées dans le monde, notamment grâce à leurs SUV Bentayga et Urus, vendus autour de 200 000 euros.

Du côté de l'hyper-luxe, Bugatti s'est félicitée du "meilleur exercice jamais réalisé dans l'histoire de l'entreprise", avec 150 voitures commandées, pour un ticket d'entrée autour de trois millions d'euros.

"C'est partout pareil: après les crises, les riches sont plus riches et les pauvres sont plus pauvres", philosophe Adolfo De Stefani Cosentino, le président de la Fédération italienne des concessionnaires (Federauto). "Le luxe et le premium ont bien mieux résisté que les segments généralistes".

"Il y a beaucoup d'argent prêt à être dépensé", avait déclaré le patron de Rolls-Royce, Torsten Muller-Otvos, dans un entretien à l'AFP en mai 2021. "J'ai été impressionné par le nombre de clients qui nous ont confié qu'avec le Covid, ils avaient compris qu'ils pouvaient mourir demain et que c'est maintenant qu'il faut profiter de la vie".

«Nouveau souffle et vrai défi»

En parallèle de la crise sanitaire, l'industrie automobile mondiale est frappée par une pénurie de composants, notamment de puces électroniques, qui empêchent de produire des véhicules alors que les carnets de commandes sont pleins. La crise a empêché la production de 9,5 à 11 millions de véhicules au niveau mondial en 2021, selon le cabinet PwC.

Du côté du premium, BMW a enregistré une année record avec 2,2 millions de voitures vendues, notamment en Chine et aux Etats-Unis. Son frère ennemi Mercedes-Benz a, lui, vu ses ventes mondiales chuter de 5% à cause de la pénurie de puces, mais les ventes de sa division sportive AMG et sa marque de luxe Maybach ont explosé.

"Seuls les véhicules les plus demandés sont produits", souligne José Baghdad, associé et responsable du secteur automobile chez PwC France et Maghreb. "Les constructeurs premium sont aussi prêts à acheter les composants un peu plus cher".

Et les plaisirs du luxe ne se vivent pas que sur quatre roues: les motos italiennes Ducati (à partir de 15 000 euros pour les plus sportives) ont aussi amélioré leur record de ventes en 2021, avec près de 60 000 exemplaires écoulés à travers le monde.

"Il y a un facteur macroéconomique: une partie de la population s’est bien enrichie ces dernières années et a la capacité de s’acheter des véhicules de luxe et de très grand luxe", souligne l'analyste. Sur le micro-marché de l'ultra-luxe, "ces voitures ont aussi montré ces dernières années qu’elles ne perdaient pas de valeur et même qu’elles en gagnaient".

Les SUV profitent d'un effet de mode mondial mais ce sont aussi les véhicules les plus accessibles de ces marques. Ferrari, qui doit publier ses résultats début février, doit aussi présenter cette année son premier SUV, le "Purosangue".

Autre marqueur de l'automobile des années 2020, l'électrification finit aussi par toucher le luxe, comme "un nouveau souffle mais un vrai défi", souligne M. Baghdad chez PwC. "Un des intérêts de ces marques était la motorisation, avec une puissance et une sonorité particulières. En passant à l’électrique, il sera plus difficile de les distinguer".

Chez Porsche (qui a aussi enregistré une année record en dépassant les 300 000 véhicules vendus, notamment en Chine et en Amérique), la légendaire sportive 911 a été dépassée par la berline électrique Taycan, qui a vu ses ventes doubler en un an.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".