Quand le Brexit prive des Britanniques expatriés de compte en banque

Au lendemain du Brexit, le 21 janvier 2020, des passants se dirigent vers la City de Londres, Tower Bridge en toile de fond (Glyn Kirk/AFP)
Au lendemain du Brexit, le 21 janvier 2020, des passants se dirigent vers la City de Londres, Tower Bridge en toile de fond (Glyn Kirk/AFP)
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Publié le Vendredi 02 octobre 2020

Quand le Brexit prive des Britanniques expatriés de compte en banque

  • Dès le 1er janvier, une fois écoulée la période de transition, les banques installées au Royaume-Uni seront privées de leur "passeport" européen
  • Les clients affectés devront prendre leurs précautions et veiller à confier les dépôts ou paiements réguliers réalisés sur le compte à une autre banque

LONDRES : Comme Roger Morton et son épouse écossaise en Dordogne, de nombreux Britanniques expatriés dans l'UE ont découvert avec stupeur la fermeture prochaine de leur compte bancaire au Royaume-Uni. En cause, les tracasseries du Brexit pour des banques bientôt privées de l'accès au marché européen.

L'épouse de ce photographe retraité néo-zélandais de 78 ans a eu la désagréable surprise de recevoir une lettre de Barclaycard, filiale spécialisée dans les cartes bancaires de Barclays, l'informant de la clôture de son compte.

"C'est une décision drastique. C'est davantage de stress à un moment déjà stressant avec le Brexit et l'épidémie", explique Roger Morton à l'AFP. Leur compte chez Barclays, leur banque depuis près de 40 ans, n'est lui pas touché.

Un nombre limité de Britanniques sont concernés, peut-être quelques dizaines de milliers dans plusieurs pays d'Europe, mais il s'agit d'une des premières conséquences directes du Brexit, dont l'impact sur la vie quotidienne est encore peu concret des deux côtés de la Manche.

Dès le 1er janvier, une fois écoulée la période de transition, les banques installées au Royaume-Uni seront privées de leur "passeport" européen, une disposition du marché unique qui leur permet de proposer leurs services sur le continent.

Pour pouvoir continuer à exercer, elles n'auront d'autres choix que de demander une licence bancaire dans un pays de l'UE et d'y disposer d'une entité juridique.

Des complications administratives en perspective que préfèrent éviter plusieurs grandes banques, quitte à se priver de clients qui n'ont pas d'adresse au Royaume-Uni.

"Cela va évidemment engendrer des coûts supplémentaires, donc les banques devront décider quels sont les marchés rentables", explique à l'AFP Sarah Hall, professeure à l'université de Nottingham et membre du centre de recherche The UK in a Changing Europe.

Pour la banque Lloyds, l'une des plus importantes pour les particuliers au Royaume-Uni, le choix est fait. Elle va fermer 13.000 comptes de clients aux Pays-Bas, en Slovaquie, Allemagne, Irlande, Italie et Portugal.

Solutions alternatives ?

"En raison de la sortie du Royaume-Uni de l'UE, nous ne serons avec regret plus capable de fournir certains services bancaires depuis le Royaume-Uni", selon un porte-parole.

Les clients affectés devront prendre leurs précautions et veiller à confier les dépôts ou paiements réguliers réalisés sur le compte à une autre banque.

Même chose chez Barclays donc, chez qui la fermeture dépend des services proposés, et qui assure que cela ne concerne qu'un faible nombre de clients.

De même, la très chic Coutts, banque de la reine Elisabeth II et filiale de Natwest, a prévenu ses clients dès juillet et a mis en place une équipe dédiée pour les accompagner dans leurs démarches.

Le sujet ne manque pas de mobiliser les journaux à destination des Britanniques installés en France, comme The Connexion, qui relaie l'inquiétude de lecteurs qui reçoivent par exemple leur retraite sur leur compte au Royaume-Uni.

Toutes les banques n'ont pas pris cette décision radicale, comme HSBC et Santander. Cette dernière se dit toutefois attentive à l'évolution de la situation.

Dans le cas de HSBC, la banque "a une entité juridique en France et prévoit de s'en servir pour les Britanniques expatriés en France", rappelle Mme Hall.

Et de prévenir en outre que la question de l'avenir du passeport financier ne figure pas au menu des discussions en cours sur la relation post-Brexit. Il est donc perdu, quoi qu'il arrive pour les banques au Royaume-Uni.

"Il est encore possible d'avoir un accord commercial a minima mais il ne devrait pas aller loin concernant les services en général", selon elle.

La situation financière des Britanniques dans l'UE préoccupe jusqu'à la puissante commission du Trésor du parlement britannique qui vient d'écrire au régulateur financier pour demander des éclaircissements.

"De nombreux Britanniques expatriés dans l'UE sont informés de la fermeture de leurs comptes banques britanniques à la fin de l'année. Il est crucial qu'ils soient prévenus à l'avance pour trouver des solutions alternatives", prévient Mel Stride, député conservateur et président de la commission.

Le régulateur, la FCA (Financial Conduct Authority), ne peut toutefois pas empêcher les banques de revenir sur leur décision mais simplement d'accompagner au mieux les clients lésés.


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.