Simplification et salaire minimum, priorités patronales et syndicales pour la présidence française de l'UE

Le président du conseil d'administration de la société énergétique française Engie, Jean-Pierre Clamadieu, s'exprime en présence de la directrice financière Judith Hartmann, la directrice générale par intérim Claire Waysand et le directeur général adjoint par intérim Paulo Almirante lors d'une conférence de presse pour présenter les résultats 2019 du groupe au siège d'Engie, à La Défense, près de Paris, le 27 février 2020. (Photo, AFP)
Le président du conseil d'administration de la société énergétique française Engie, Jean-Pierre Clamadieu, s'exprime en présence de la directrice financière Judith Hartmann, la directrice générale par intérim Claire Waysand et le directeur général adjoint par intérim Paulo Almirante lors d'une conférence de presse pour présenter les résultats 2019 du groupe au siège d'Engie, à La Défense, près de Paris, le 27 février 2020. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 19 janvier 2022

Simplification et salaire minimum, priorités patronales et syndicales pour la présidence française de l'UE

  • Des acteurs du dialogue social ont dévoilé mardi soir leurs priorités pour la présidence française du Conseil de l'Union européenne
  • Un salaire minimum européen pourrait selon lui devenir un outil de lutte «contre le dumping social et pour faire sortir les travailleurs de la paupérisation»

PARIS : Simplification et compétitivité pour les patrons français, salaire minimum pour les syndicats européens: des acteurs du dialogue social ont dévoilé mardi soir leurs priorités pour la présidence française du Conseil de l'Union européenne (PFUE).

"Avoir la présidence, ça veut dire qu’on va pouvoir orienter le débat en fonction des priorités que nous voulons atteindre", s'est réjoui Denis Simonneau, président du groupe de travail sur la PFUE au Medef.

Mais "le premier défi, c’est de faire entendre la voix des entreprises", a tempéré Fabrice Le Saché, vice-président de l'organisation patronale, qui organisait mardi soir une "Rencontre des entrepreneurs de France" dédiée à la PFUE.

"La Commission européenne actuelle n'est pas particulièrement pro-entreprises et au Parlement européen les députés ne connaissent pas forcément bien le monde de l’entreprise", a-t-il jugé.

Pour Denis Simonneau, il faut aussi que "les six mois de la PFUE (janvier-juin 2022, NDLR) permettent de rétablir une compétitivité suffisante des entreprises européennes".

Par ailleurs, "la préoccupation des entreprises, c'est de dire qu'il ne faut pas d'excès de bureaucratie, de réglementation", a-t-il ajouté.

"On a besoin d'une Europe qui soit en prise avec les réalités", l'a appuyé Claire Waysand, directrice générale adjointe du groupe Engie.

Elle a regretté une "déconnexion entre la capacité physique (des entreprises) à atteindre des cibles, et ce qui est aujourd’hui proposé par la Commission européenne". Et "ça n'est pas vrai que pour le secteur énergétique", a estimé Mme Waysand.

Du côté des représentants des salariés, le président de la Confédération européenne des syndicats Laurent Berger - également secrétaire général de la CFDT - a fait valoir que la France avait "la possibilité d'impulser de vrais changements politiques sur le salaire minimum et les travailleurs des plateformes".

Un salaire minimum européen pourrait selon lui devenir un outil de lutte "contre le dumping social et pour faire sortir les travailleurs de la paupérisation".

"Ça permet de construire davantage d’unité au sein de l’Europe", a poursuivi le patron de la CFDT, rappelant au passage que l'adoption éventuelle d'une réglementation européenne sur le salaire minimum n'aurait "pas d'impact concret en France".

Enfin, "on traverse une période de crise et si je dois fixer une ligne rouge, c’est de ne pas revenir à une logique de règles budgétaires absurdes qui impliquent l’austérité".


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.