Les stations de ski face au défi d'un hiver en temps de Covid-19

À Maribel en haute saison, avant la pandémie. (Philippe Desmazes/AFP)
À Maribel en haute saison, avant la pandémie. (Philippe Desmazes/AFP)
Short Url
Publié le Samedi 03 octobre 2020

Les stations de ski face au défi d'un hiver en temps de Covid-19

  • La fragilisation de la clientèle étrangère a remis en lumière la nécessité pour la montagne de conquérir les Français en hiver
  • De nombreuses stations s’alarment par ailleurs des "annulations en cascade des classes de neige" qui donnent le goût du ski aux enfants

GRENOBLE : En pleine épidémie de Covid-19, les stations de ski se préparent à un hiver difficile, par manque de clientèle étrangère, et travaillent à capter de nouveau les vacanciers français dans la foulée d'un été réussi.

"Les signaux ne sont pas très optimistes", résumait dans un euphémisme Caroline Leboucher, directrice générale d'Atout France, lors du 82e congrès de la profession tenu cette semaine à Grenoble. "C'est un peu le loto pour l'instant. On ne sait pas encore", abondait Alexandre Maulin, président de Domaines skiables de France (DSF).

Sur la base d'un panel de 600 professionnels, le cabinet G2A "prévoit une baisse moyenne de 26% pour les hébergeurs". Une reprise n'est envisagée que "dans 11 à 24 mois au mieux", selon Mme Leboucher.

Car "on ne se cache pas la réalité : il y aura moins de clientèle internationale", ajoutait Jean-Marc Silva, directeur de France Montagnes, l'organisme chargé de la promotion du secteur.

Or, les étrangers représentent 28% de la clientèle des stations françaises, Britanniques en tête (9%), suivis des Belges (4%) et des Hollandais (3%). Une saison de ski, c'est globalement un chiffre d'affaires de 11 milliards d'euros. Il faut donc faire preuve de "volontarisme" pour empêcher l'effondrement de l'activité.

"Le marché anglais est prioritaire ! Il faut trouver des solutions diplomatiques pour éviter les quatorzaines dissuasives", a plaidé M. Maulin, qui estime qu'un simple test Covid serait suffisant pour permettre un retour des Britannique cet hiver en France.

Le secrétaire d'État au Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, a assuré être "mobilisé" avec son collègue Clément Beaune (Affaires européennes) sur cette question. "On n'a pas de baguette magique mais de la détermination".

Quant à la Belgique et aux Pays-Bas, DSF plaide pour des "accords bilatéraux si l'Union européenne n'arrive pas à s'entendre" sur les conditions de circulation entre pays.

Dans cet "hiver incertain", les réservations de "dernière minute vont se transformer en dernières secondes", pronostique M. Silva, qui voit aussi s'annoncer "les demandes de courts séjours et de flexibilité dans les dates pour sortir du samedi-samedi".

Atout France préconise aussi de s'intéresser à des marchés encore délaissés comme la Lombardie, l'Espagne ou la Suède.

Sauver les classes de neige

La fragilisation de la clientèle étrangère a remis en lumière la nécessité pour la montagne de conquérir les Français en hiver comme "elle a conquis les cœurs cet été", a rappelé M. Lemoyne.

Après de grandes incertitudes, la saison estivale s'est terminée sur une fréquentation en hausse de 5 points par rapport à 2019, avec la particularité qu'un tiers de ces vacanciers découvraient la montagne l'été.

Mais alors qu'il est question de stopper l'érosion de la clientèle française, de nombreuses stations se sont alarmées des "annulations en cascade des classes de neige" qui donnent le goût du ski aux enfants, a relayé la députée de Savoie Emilie Bonnivard (LR). "Il faut réinvestir et booster les départs de classes de neige intra-régionaux".

A Châtel (Haute-Savoie), station de ski qui compte le plus de centres de vacances avec 11 établissements, "on n'a aucune réservation ferme pour le moment. Certains centres ne savent pas s'ils vont ouvrir cette saison !", s'est inquiété Michel Girard, directeur des remontées. 

Interpellé sur ce sujet, Jean-Baptiste Lemoyne a assuré qu'en accord avec le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer  -" tout à fait réceptif" à ce dossier -, "des directives vont être adressées pour signaler que ces déplacements peuvent avoir lieu". A ce titre, M. Lemoyne a reconnu l'existence de "directives contradictoires aux étages inférieurs" de l'administration.

Autre sujet de préoccupation pour les acteurs de la montagne, la desserte ferroviaire des vallées.

"On a un président qui souhaite remettre des trains de nuit car il n'en reste qu'une poignée", a affirmé M. Lemoyne, assurant que son homologue aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari "y travaillait avec la SNCF". 

Dans le grand flou pré-hivernal, un point rassemble tous les acteurs: "Personne ne veut revivre le cauchemar du 14 mars" quand a été annoncée la fermeture brutale des stations de ski, prélude au confinement général du pays, a conclu Annie Genevard, présidente de l'Association nationale des élus de la montagne (ANEM). (AFP)

 


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Short Url
  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
Short Url
  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Short Url
  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

--
L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

--
Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

--
Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

--
L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

--
"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.