SNCF Connect, un site et une application pour rassembler les voyages

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Publié le Mardi 25 janvier 2022

SNCF Connect, un site et une application pour rassembler les voyages

  • Lancée mardi, SNCF Connect est essentiellement le fruit de la fusion de oui.sncf et de L'Assistant SNCF
  • Quelque 200 personnes ont mis 18 mois pour mettre au point la nouvelle plateforme, qui présente un fond bleu nuit pour faire baisser la luminosité de l'appareil utilisé

PARIS: Un "lieu unique" pour trouver renseignements et billets, et surtout la volonté de "faire simple": la SNCF attend beaucoup de sa nouvelle application dans sa stratégie de reconquête des clients, explique dans un entretien à l'AFP la responsable du projet Anne Pruvot.


"L'ambition derrière SNCF Connect est de s'assurer que nos clients trouvent en un lieu unique tout ce dont ils ont besoin pour leurs petits et leurs grands trajets", résume Mme Pruvot, directrice générale de SNCF Connect & Tech, une entité appelée jusqu'à ces derniers jours e.Voyageurs.


Lancée mardi, SNCF Connect est essentiellement le fruit de la fusion de oui.sncf (anciennement voyages-sncf.com, le site marchand) et de L'Assistant SNCF (l'application d'information lancée en 2019, surtout orientée sur les déplacements de proximité). Elle sera disponible avec les mêmes fonctionnalités en version web et mobile, explique la responsable.


Quelque 200 personnes ont mis 18 mois pour mettre au point la nouvelle plateforme, qui présente un fond bleu nuit pour faire baisser la luminosité de l'appareil utilisé.


Un "lieu unique", certes, mais pas vraiment "l'application unique" promise par le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou. Car une bonne partie des applications existantes et développées par les différentes activités du groupe public ces dernières années devraient survivre.


"Aujourd'hui, on a des applications au sein du groupe SNCF qui sont focalisées sur certains usages, certaines cibles clients", relève Mme Pruvot. "On ne s'oppose pas au maintien de ces habitudes, mais on veut s'assurer qu'un utilisateur n'ait plus de question à se poser pour savoir s'il doit ouvrir telle ou telle application. En ouvrant SNCF Connect, vous avez l'ensemble des fonctionnalités."


Par exemple, l'appli "Ma ligne C", consacrée à cette ligne du RER francilien souvent perturbée, n'est pas menacée. Mais tous les incidents seront aussi affichés sur SNCF Connect.


"Une réponse unique pour le client", donc, qui devrait notamment permettre de s'y retrouver dans le maquis des tarifs des TER, lesquels pouvaient varier suivant le site sur lequel on réservait... L'AFP n'a pas pu tester toutes les subtilités de la nouvelle application avant son lancement.

- "Compléter l'offre" -
"Ca s'applique aussi à tout ce qui est geste d'après-vente", c'est-à-dire les réclamations et demandes de remboursements, précise Anne Pruvot.


L'utilisation se veut intuitive: avec une surprise au départ, puisque l'application demande d'exprimer un choix comme dans un moteur de recherche. Il suffit par exemple de taper le nom de sa destination et de se laisser guider.


Un objectif majeur de SNCF Connect est d'"accompagner le retour à la mobilité des Français après cette période compliquée par le Covid". Avec "des ambitions assez fortes en termes de volume d'affaires à l'horizon 2025" pour la vente de voyages en ligne, relève Anne Pruvot: 6,5 milliards d'euros, contre 4,3 milliards l'an dernier.


L'idée est de mettre un accent particulier sur les trajets du quotidien. "L'objectif, c'est de continuer à compléter l'offre, d'aller vers plus de capillarité dans les territoires même au-delà du ferroviaire, enrichir les fonctionnalités en gardant ce sens de la simplicité", indique-t-elle. Avec notamment l'intégration progressive d'horaires de réseaux de transports en commun locaux.


Outre les produits de la SNCF, SNCF Connect va proposer au démarrage des autocars FlixBus et BlaBlaCar, des locations de voitures chez Avis, du covoiturage, et aussi des taxis ou des VTC pour se rendre en gare. Mais surtout pas les trains concurrents de Trenitalia.


Il reste à élargir le spectre, notamment en Ile-de-France où l'appli ne vend pas les billets permettant d'aller en banlieue. Autre curiosité: elle commercialise en Espagne les trains à grande vitesse de la compagnie locale Renfe, mais pas les Ouigo que la SNCF a lancé en mai dernier entre Madrid et Barcelone.


Le site et l'application oui.sncf totalisaient 450 millions de visites par an avec 11 millions de "clients actifs" qui ont acheté un billet en 2021. L'application l'Assistant SNCF, téléchargée 16 millions de fois, répond en moyenne à un million de recherches d'itinéraires chaque jour, selon Mme Pruvot.


Dans la pratique, le site oui.sncf va renvoyer automatiquement vers la nouvelle adresse sncf-connect.com, tandis que la version mobile sera mise à jour automatiquement. L'application L'Assistant reste en ligne, mais elle ne permettra plus d'acheter de billets. 


Dix passeurs présumés jugés pour un naufrage meurtrier dans la Manche

Une femme passe devant les restes d'un bateau de contrebande endommagé sur la plage de Bleriot à Sangatte, près de Calais, dans le nord de la France, le 11 juin 2025. (AFP)
Une femme passe devant les restes d'un bateau de contrebande endommagé sur la plage de Bleriot à Sangatte, près de Calais, dans le nord de la France, le 11 juin 2025. (AFP)
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  • Trente-neuf migrants, dont huit mineurs, avaient pu être sauvés, mais quatre avaient été retrouvé morts et quatre autres n'ont jamais été retrouvés
  • La même nuit, sept autres départs d'embarcations clandestines avaient été dénombrés dans la Manche

LILLE: Dix hommes, dont huit Afghans, sont jugés à partir de lundi à Lille pour leur rôle présumé de passeurs dans le naufrage d'une embarcation clandestine qui avait fait quatre morts et quatre disparus dans la Manche en décembre 2022.

Parti entre 1H00 et 1H30 du matin dans la nuit du 13 au 14 décembre 2022, le canot, qui transportait en majorité des migrants afghans, avait fait naufrage à quelques kilomètres des côtes anglaises.

Trente-neuf migrants, dont huit mineurs, avaient pu être sauvés, mais quatre avaient été retrouvé morts et quatre autres n'ont jamais été retrouvés.

La même nuit, sept autres départs d'embarcations clandestines avaient été dénombrés dans la Manche.

Selon les éléments de l'enquête, alors que les migrants gonflaient le bateau avant le départ, plusieurs ont entendu une détonation, synonyme selon eux de crevaison. Les passeurs leur ont dit de ne pas s'en faire et qu'il s'agissait du seul bateau disponible pour eux.

D'après les témoignages des rescapés, il n'y avait pas assez de gilets de sauvetage pour tout le monde et aucune des personnes décédées n'en portait un. La température était glaciale et la mer très agitée.

Après une ou deux heures de traversée, un boudin a commencé à se dégonfler et l'eau à entrer dans l'embarcation, jusqu'à atteindre les genoux des passagers. Paniqués, ils se sont mis debout pour tenter de faire signe à un bateau. Mais le fond du canot, peu solide, a ployé sous leur poids et celui de l'eau, et tous se sont retrouvés à l'eau.

Neuf des prévenus sont jugés, jusqu'à vendredi, pour homicide involontaire par violation d'une obligation de sécurité, deux d'entre eux le sont pour blanchiment, tous pour aide au séjour irrégulier. Huit sont afghans, un syrien, un irakien.

Certains des prévenus sont soupçonnés d'avoir recruté des passeurs et assuré la logistique auprès des passagers, d'autres d'avoir géré l'organisation sur le camp de migrants de Loon-Plage (Nord), où vivaient les migrants avant leur tentative de traversée, toujours selon les éléments de l'enquête. D'autres encore sont jugés pour s'être occupés du transport des migrants vers la plage et de la mise à l'eau du canot, et deux pour avoir collecté une partie des paiements.

Le mineur sénégalais qui pilotait le canot est, lui, inculpé dans le cadre d'une procédure au Royaume-Uni.

Apparu en 2018, le phénomène des traversées de la Manche en petites embarcations est à l'origine de nombreux naufrages, le plus meurtrier ayant coûté la vie à 27 personnes en novembre 2021.

Depuis le début de l'année, au moins 15 migrants sont morts dans la Manche, bras de mer parmi les plus fréquentés du monde et où les conditions météorologiques sont souvent difficiles, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels. En 2024, 78 étaient morts ainsi, un record.


Légion d'honneur, Sarkozy « prend acte », rappelant que la CEDH doit encore examiner son recours

La Cour d'appel a confirmé l'année dernière la condamnation de l'ancien président français Nicolas Sarkozy pour avoir tenté illégalement d'obtenir des faveurs d'un juge et lui a ordonné de porter un bracelet électronique à la cheville au lieu de purger une peine d'un an de prison. (Photo d'archive AFP)
La Cour d'appel a confirmé l'année dernière la condamnation de l'ancien président français Nicolas Sarkozy pour avoir tenté illégalement d'obtenir des faveurs d'un juge et lui a ordonné de porter un bracelet électronique à la cheville au lieu de purger une peine d'un an de prison. (Photo d'archive AFP)
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  • L'ex-président (2007-2012) a rappelé que son recours devant la CEDH « est toujours pendant ». Il l'avait déposé après sa condamnation devenue définitive en décembre, à un an de prison ferme pour corruption dans l'affaire des écoutes. 
  • Nicolas Sarkozy, déjà exclu de l'ordre national du Mérite, est ainsi devenu le deuxième chef de l'État français privé de cette distinction, après le maréchal Pétain.

PARIS : L'ancien président Nicolas Sarkozy a « pris acte » dimanche de son exclusion de la Légion d'honneur et rappelle que la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) doit encore se prononcer sur son recours dans l'affaire des écoutes, a indiqué son avocat Patrice Spinosi dans une déclaration transmise à l'AFP.

« Nicolas Sarkozy prend acte de la décision prise par le grand chancelier. Il n’a jamais fait de cette question une affaire personnelle », a affirmé Patrice Spinosi, soulignant que si l'ancien chef de l'État « a fait valoir des arguments juridiques, c’était au nom de la fonction même de président de la République ».

L'ex-président (2007-2012) a rappelé que son recours devant la CEDH « est toujours pendant ». Il l'avait déposé après sa condamnation devenue définitive en décembre, à un an de prison ferme pour corruption dans l'affaire des écoutes. 

« La condamnation de la France (par la CEDH) impliquera la révision de la condamnation pénale prononcée à l'encontre de Nicolas Sarkozy, en même temps que l’exclusion de l’ordre de la Légion d’Honneur ; l’une n’étant que la conséquence de l’autre », a assuré Patrice Spinosi.

Nicolas Sarkozy, déjà exclu de l'ordre national du Mérite, est ainsi devenu le deuxième chef de l'État français privé de cette distinction, après le maréchal Pétain, à qui la Légion d'honneur avait été retirée en 1945 pour haute trahison et intelligence avec l'ennemi.

« Ce lien avec le maréchal Pétain est indigne », a déclaré la porte-parole du gouvernement Sophie Primas (LR), prenant « acte » elle aussi de cette décision « automatique qui fait partie du code de la Légion d’Honneur ».

« Le président Sarkozy a été là pour la France à des moments extrêmement compliqués », a-t-elle déclaré, se disant « un peu réservée non pas sur la règle, mais sur ce qu’elle entraîne comme comparaison ».

« C'est une règle, mais c'est aussi une honte », a déploré sur franceinfo Othman Nasrou, le nouveau secrétaire général de LR et proche de Bruno Retailleau, apportant son « soutien et son respect » à l'ex-président.

À gauche, le député écologiste Benjamin Lucas s'est félicité de la décision, appelant sur X à ce que « la République prive de ses privilèges et de son influence institutionnelle celui qui a déshonoré sa fonction et trahi le serment sacré qui lie le peuple à ses élus, celui de la probité ».


Echanges de frappes entre Israël et l'Iran : la France renforce la vigilance sur son territoire

 Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau  (Photo AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (Photo AFP)
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  • « Il convient de porter une vigilance particulière à l'ensemble des sites qui pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance de la part d'une puissance étrangère », a-t-il indiqué dans un télégramme
  • Le ministre a appelé à la mobilisation des services de renseignements, des forces de sécurité intérieure, des polices municipales et des élus locaux, ainsi que du dispositif Sentinelle.

PARIS : Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau a appelé les préfets à renforcer la vigilance sur le territoire national. Il a notamment demandé de cibler les lieux de culte, les rassemblements festifs et les intérêts israéliens et américains. Cette demande a été transmise par télégramme. Elle a été envoyée vendredi. Cela fait suite à l'attaque israélienne en Iran.

« Il convient de porter une vigilance particulière à l'ensemble des sites qui pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance de la part d'une puissance étrangère », a-t-il indiqué dans un télégramme consulté par l'AFP, alors qu'Israël et l'Iran poursuivaient leurs échanges de frappes meurtrières.

Les hostilités ont été déclenchées par une attaque israélienne massive contre des sites militaires et nucléaires iraniens, à laquelle Téhéran riposte avec des missiles balistiques. 

Dans ce contexte, M. Retailleau demande aux préfets de porter « une attention particulière » à la sécurité des lieux de culte, des établissements scolaires, des établissements publics et institutionnels, ainsi que des sites à forte affluence, notamment au moment des entrées et des sorties, et ce, incluant les « rassemblements festifs, culturels ou cultuels ».

Ces mesures de protection renforcée s'appliquent également aux « intérêts israéliens et américains ainsi qu'aux établissements de la communauté juive ».

Le ministre a appelé à la mobilisation des services de renseignements, des forces de sécurité intérieure, des polices municipales et des élus locaux, ainsi que du dispositif Sentinelle.

Vendredi soir, le président Emmanuel Macron a annoncé un « renforcement » du dispositif Sentinelle, qui déploie des militaires en France, « pour faire face à toutes les potentielles menaces sur le territoire national ».