Le héros d'Al-Hilal, Bafetimbi Gomis, quitte le football saoudien

Bafetimbi Gomis restera dans les mémoires en Arabie saoudite comme l'un des meilleurs joueurs étrangers que le pays ait jamais connus. (Twitter/@BafGomis)
Bafetimbi Gomis restera dans les mémoires en Arabie saoudite comme l'un des meilleurs joueurs étrangers que le pays ait jamais connus. (Twitter/@BafGomis)
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Publié le Mercredi 26 janvier 2022

Le héros d'Al-Hilal, Bafetimbi Gomis, quitte le football saoudien

  • Depuis son arrivée en 2018 dans le club, le Français, âgé de 36 ans, n’a jamais commis d’erreur, que ce soit sur ou en dehors du terrain
  • Bafetimbi Gomis aura permis au club de Riyad de remporter deux titres de la Ligue des champions de l'AFC et deux titres nationaux

RIYAD: Le fait que le départ de Bafetimbi Gomis ait été signalé dans toute l'Asie en dit long sur le joueur qui a marqué des buts contre certains des meilleurs clubs au monde lors de ses exploits en Ligue des champions de l'AFC. 

L'attaquant français est sans doute connu dans le football asiatique, mais restera avant tout dans les mémoires en Arabie saoudite comme l'un des meilleurs joueurs étrangers que le pays ait jamais eu. De son arrivée à Riyad en août 2018, en provenance du géant turc de Galatasaray, à son départ près de trois ans et demi plus tard, le joueur de 36 ans n’a jamais commis d’erreur, que ce soit sur ou en dehors du terrain.

Sa célébration du «lion», lors de laquelle il se met à quatre pattes après avoir marqué un but est devenue emblématique pour les fans d'Al-Hilal et de plus en plus détestée – et c’est compréhensible –  par ceux qui encaissent le but. 

Ses exploits sont tellement reconnus que le nom de Pierre Emerick-Aubameyang, la star d'Arsenal et l’un des plus grands jours du football africain, a été évoqué pour le remplacer dans l’équipe saoudienne consacrée dix-sept fois championne. Même s’il est peu probable que le gardien gabonais vienne en Arabie saoudite, le citer comme successeur potentiel de Gomis, montre l'impact qu’a eu le joueur français.

On ne s’attendait pas à de telles performances lorsqu'il est arrivé. Gomis avait connu une belle carrière, même s'il n'avait pas atteint le niveau d'élite des joueurs européens, alors que des dizaines d’entre eux étaient venus en Arabie saoudite au fil des ans. Après avoir joué pour Saint-Étienne, il est parti à Lyon en 2009 où il a doublé les chiffres du club pendant cinq saisons successives. Puis il a connu un passage en Premier League anglaise avec Swansea City, un retour en France avec Marseille, et enfin le départ pour la Turquie. S'il risquait de devenir un buteur fiable mais pas exceptionnel, il semble avoir trouvé un foyer spirituel à Riyad.

Ses statistiques à elles seules sont impressionnantes. Il a marqué 113 buts en 154 rencontres, qui ont permis à Al-Hilal de remporter deux championnats nationaux. La victoire de la saison dernière doit beaucoup à ses 24 buts en championnat, cinq de plus que le deuxième meilleur buteur.

C'est en Asie que le joueur a incontestablement fait la différence et a vraiment fait croire à l'équipe qu'un retour à la gloire continentale était possible. Al-Hilal avait remporté son deuxième championnat d'Asie en 2000 et cherchait désespérément à en gagner un troisième depuis bien longtemps.

Le club avait vu Al-Ittihad gagner en 2004, et à nouveau en 2005, puis avait atteint la finale en 2014 face aux Western Sydney Wanderers. Al-Hilal a dominé le match, raté plusieurs opportunités, puis s’est fait rattraper par les Australiens. En 2017, les joueurs du club ont perdu 2-1 sur deux manches contre les Urawa Reds. Si Gomis avait été présent lors de ces deux rencontres, elles auraient pu se terminer très différemment.

 

Ludovic Pouille, l'Ambassadeur de France auprès du Royaume d'Arabie saoudite: «Le sport constitue un volet à part entière de notre relation avec l'Arabie saoudite »

Le départ de Bafetimbi Gomis, n'a pas laissé l'Ambassadeur de France auprès du Royaume d'Arabie saoudite, Ludovic Pouille de marbre. Le diplomate a ainsi déclaré à Arab News que «Bafetimbi Gomis  est d'abord un ami et son départ du club Al Hilal m'attriste. Il a non seulement marqué le football international mais aussi en tant que footballeur français jouant dans le championnat saoudien, il est le symbole du caractère universel du football et de son pouvoir de rapprochement entre les peuples».

Avant d'ajouter que «pour beaucoup de gens, le football représente souvent le sujet de conversation de prédilection quelque soit leur origine ou leur parcours. De manière plus large, le sport constitue un langage commun à tous».

Ludovic Pouille a également assuré que «le sport constitue un volet à part entière de notre relation avec l'Arabie saoudite. J'ai ainsi ouvert cette semaine la première académie de la Fédération française de football en Arabie saoudite. La France a une longue expertise aussi bien dans la formation des athlètes que dans l'organisation d'événements sportifs d'envergure internationale. Alors que le sport est une partie intégrante de la Vision 2030, les perspectives de coopération entre nos deux pays sont immenses. Je m'attache au quotidien à les renforcer».

En 2019, il était là, et cela a tout changé. Cette année-là, la campagne du club a été légendaire. La récompense pour être sorti de la phase de groupes a été un match nul au deuxième tour contre son rival saoudien, Al-Ahli. Au match aller, devant près de 50 000 spectateurs à Djeddah, les hôtes ont rapidement pris les devants. Ensuite, Gomis a réussi un triplé pour remettre les deux équipes à égalité. Déjà populaire, Gomis a obtenu à l’issue de ce match un statut quasi-légendaire. 

La récompense a été un quart de finale contre les autres géants de Djeddah, Al-Ittihad, remporté par Al-Hilal. Gomis a marqué trois buts en demi-finale dans une victoire de 6-5 contre Al-Sadd. Cela a permis à l’équipe d’accéder à une finale contre les Urawa Reds, avec l’occasion de prendre une revanche. La revanche a eu lieu, et Gomis a marqué dans les dernières secondes du match retour pour mettre fin définitivement à l’attente de dix-neuf ans avant de gagner un troisième trophée dans la compétition. C'était son 11ᵉ but de la campagne continentale, et il a terminé comme meilleur buteur et meilleur joueur du tournoi.

Seuls deux joueurs ont marqué plus que les six buts de Gomis lors du triomphe continental de l'an dernier, un quatrième record pour le club. Mais Gomis, ce n’était pas simplement une histoire de buts. Il s’agissait également d’un joueur avec un esprit d’équipe, comme l'a montré sa passe décisive en finale à Moussa Marega qui a scellé la victoire sur Pohang Steelers.

Ce fut un but symbolique. Gomis n'était à ce moment-là plus le principal attaquant d’Al-Hilal depuis l’arrivée de Marega, joueur plus jeune de six ans, arrivé du FC Porto dans le courant de l'année, et assumant ce rôle. 

Le temps a rattrapé l'ancien international français. Il n'est plus tout à fait la force dynamique et puissante de la région comme c'était le cas à son arrivée. Ses derniers résultats n'ont pas non plus été aussi significatifs, même s'il a jusqu'à présent marqué neuf buts en championnat cette saison. Gomis a encore beaucoup à donner, mais c'est peut-être le bon moment qu'il le donne ailleurs.

Il va maintenant partir. Il pourrait revenir en Turquie pour sa fin de carrière, ou peut-être au Qatar et dans le club Al-Rayyan pour rejoindre l'entraîneur français Laurent Blanc. S'il choisit Doha, il pourrait faire partie de l'équipe qui affrontera Al-Hilal lors de la phase de groupes de la Ligue des champions de l'AFC en avril.

Les fans de Riyad seraient sur leurs gardes, connaissant son potentiel, mais apprécieraient sûrement l’opportunité de le voir jouer une fois de plus, et de dire au revoir à une légende du club. Ce serait particulièrement approprié dans un tournoi dans lequel il a acquis une réputation à l'échelle continentale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La diplomatie française estime qu'Israël doit faire preuve de « la plus grande retenue » au Liban

Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
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  • l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, Hezbollah.
  • Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

PARIS : La France a exhorté mercredi Israël « à faire preuve de la plus grande retenue » au Liban après la frappe israélienne qui a touché Beyrouth dimanche dernier, et a souligné que le démantèlement des sites militaires du Hezbollah revenait « exclusivement aux forces armées libanaises ».

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après plus d'un an de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, très affaibli, qui affirme de son côté respecter l'accord.

Le week-end dernier, Israël a assuré avoir visé un entrepôt de missiles.

Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

« La France rappelle que le respect du cessez-le-feu s'impose à toutes les parties sans exception afin de garantir la sécurité des populations civiles des deux côtés de la Ligne bleue », la frontière de facto délimitée par les Nations unies, a souligné mercredi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

« La France appelle donc Israël à faire preuve de la plus grande retenue et à se retirer au plus vite des cinq points toujours occupés sur le territoire libanais », a-t-il ajouté lors d'un point presse.

Une commission regroupant le Liban, Israël, les États-Unis, la France et l'ONU est chargée de superviser l'application du cessez-le-feu.

Beyrouth presse la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques et se retire des cinq positions frontalières où il s'est maintenu dans le sud du pays, malgré l'accord.


Les services de sécurité des Émirats déjouent un transfert illégal d'armes vers le Soudan

Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
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  • Les services de sécurité ont réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises 
  • Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays

ABU DHABI: Les services de sécurité des Émirats arabes unis ont déjoué une tentative de transfert illégal d'armes et d'équipements militaires aux forces armées soudanaises, a déclaré mercredi le procureur général des Émirats arabes unis, Hamad Saif al-Chamsi.

M. Al-Chamsi a déclaré que les services de sécurité avaient réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises après l'arrestation de membres d'une cellule impliquée dans la médiation non autorisée, le courtage et le trafic illicite d'équipements militaires, sans avoir obtenu les licences nécessaires auprès des autorités compétentes.

Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays.

L'avion transportait environ cinq millions de munitions de type Goryunov (54,7 x 62 mm).

Les autorités ont également saisi une partie du produit financier de la transaction en possession de deux suspects dans leurs chambres d'hôtel.

M. Al-Chamsi a déclaré que l'enquête avait révélé l'implication de membres de la cellule des chefs militaires soudanais, notamment l'ancien chef des services de renseignement Salah Gosh, un ancien officier de l'agence de renseignement, un ancien conseiller du ministre des Finances et une personnalité politique proche du général Abdel Fattah al-Burhan et de son adjoint Yasser al-Atta. Plusieurs hommes d'affaires soudanais ont également été impliqués.

Selon les enquêteurs, les membres de la cellule ont conclu un marché d'équipement militaire portant sur des fusils Kalachnikov, des munitions, des mitrailleuses et des grenades d'une valeur de plusieurs millions de dollars.

Les armes ont été transférées de l'armée soudanaise à une société d'importation des Émirats arabes unis en utilisant la méthode de transfert des HAWALADARS.

La transaction a été facilitée par l'intermédiaire d'une société appartenant à un membre fugitif de la cellule travaillant pour les forces armées soudanaises, en coordination avec le colonel Othman al-Zubair, responsable des opérations financières au sein de l'armée soudanaise.

De faux contrats et de fausses factures commerciales ont été utilisés pour prétendre que les paiements concernaient un contrat d'importation de sucre.

L'enquête a conclu que ces transactions avaient été effectuées à la demande du comité d'armement des forces armées soudanaises, présidé par Al-Burhan et son adjoint Al-Atta, en toute connaissance de cause et avec leur approbation. Les membres de la cellule ont été directement chargés de négocier et de finaliser les transactions par Ahmed Rabie Ahmed al-Sayed, une personnalité politique proche du commandant en chef soudanais et responsable de la délivrance des certificats et des approbations des utilisateurs finaux.

Les enquêteurs ont confirmé que Salah Gosh jouait un rôle central dans la gestion du trafic illégal d'équipements militaires aux Émirats arabes unis, en coordination avec d'autres membres de la cellule.

Le groupe a réalisé une marge bénéficiaire de 2,6 millions de dollars (1 dollar = 0,88 euro) par rapport à la valeur réelle des deux transactions, qu'il s'est répartie entre lui et plusieurs complices. La part de Gosh a été retrouvée en possession du suspect Khalid Youssef Mukhtar Youssef, ancien officier de renseignement et ex-chef de cabinet de Gosh.

La cargaison saisie était arrivée à l'aéroport des Émirats arabes unis à bord d'un avion privé en provenance d'un pays étranger.

L'avion s'était posé pour faire le plein et avait officiellement déclaré qu'il transportait un lot de fournitures médicales.

Cependant, la cargaison militaire a été découverte sous la supervision du ministère public, sur la base de mandats judiciaires émis par le procureur général.

Les autorités ont également saisi des copies des contrats relatifs aux deux transactions, de faux documents d'expédition, ainsi que des enregistrements audio et des messages échangés entre les membres de la cellule.

L'enquête a permis de découvrir plusieurs sociétés appartenant à un homme d'affaires soudano-ukrainien, dont une opérant aux Émirats arabes unis.

Ces sociétés ont fourni à l'armée soudanaise des armes, des munitions, des grenades et des drones, en collaboration avec les membres de la cellule et le responsable financier de l'armée.

L'une des sociétés figure sur la liste des sanctions américaines.

Les enquêtes en cours ont révélé que les intérêts financiers et les profits du groupe sont étroitement liés à la poursuite du conflit interne au Soudan.

Le procureur général a souligné que cet incident représentait une grave atteinte à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, en faisant de leur territoire une plateforme pour le trafic illégal d'armes à destination d'un pays en proie à des troubles civils, en plus de constituer des infractions pénales punissables par la loi.

Il a conclu en déclarant que le ministère public poursuivait ses procédures d'enquête en vue de déférer les suspects à une procédure judiciaire d'urgence.

Les résultats définitifs seront annoncés à la fin de l'enquête.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.