Le club saoudien Al-Hilal remporte la Ligue des champions de l’AFC

Les champions posent pour la photo officielle (AFP)
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Publié le Mercredi 24 novembre 2021

Le club saoudien Al-Hilal remporte la Ligue des champions de l’AFC

  • Le but du footballeur de 22 ans est également un record dans un autre sens, puisqu’il est le plus rapide jamais enregistré en finale de la Ligue des champions
  • Pohang, qui a été mené pendant une bonne partie du match, n’a jamais vraiment semblé en mesure de remonter la pente

RIYAD: Un but historique de Nasser al-Dawsari, 16 secondes seulement après le coup d’envoi de la finale de la Ligue des champions de l’AFC a pavé la voie de la victoire 2-0 du club d'Al-Hilal sur les Pohang Steelers. C'est le quatrième titre continental – un record – qu'emporte le club saoudien.

Le but du footballeur de 22 ans est également le plus rapide jamais enregistré en finale de Ligue des Champions.

Une frappe stupéfiante, digne des meilleurs championnats du monde. Moussa Marega en inscrit un second en seconde période. Pohang, mené pendant une bonne partie du match, n’a jamais vraiment semblé en mesure de remonter la pente. 

Ce soir là, les Asiatiques de l’Est n'en mène pas large face aux rugissements des plus de 50 000 supporters saoudiens au moment du coup d’envoi ne se sont pas encore éteints lorsque le latéral gauche donne l’avantage aux Bleus. Al-Dawsari, qui a fait ses débuts en équipe nationale plus tôt cette année, récupère un ballon perdu dans le camp coréen, se déplace vers l’avant et décoche un tir puissant à une trentaine de mètres qui se loge dans la lucarne. 

Le gardien Lee Jun a peut-être été surpris par le timing, la puissance et la vitesse du tir, face auquel il est impuissant. La frappe imparable fait exploser la mer de bleu autour de l’arène.

Le triomphe des Bleus (Photo, AFP).

Les Coréens, qui comptent trois titres continentaux à leur actif, ont suffisamment d’expérience pour savoir qu’il reste encore plus de quatre-vingt-neuf minutes à jouer. Ils le rappelent dix minutes plus tard, lorsqu’ils ont fait taire le stade de Riyad pour la première fois. Sin Jin-ho, qui a remporté le titre avec Ulsan Horang-i en décembre dernier, pense trouver le chemin des filets cette fois-ci, mais sa demi-volée à l’entrée de la surface de réparation est passe au-dessus du gardien Abdallah al-Mayouf. Malheureusement pour les Steelers, le ballon rebondit sur le dessous de la barre. Une dernière tentative de Lim Sang-hyub au rebond est parée par les jambes d’Al-Mayouf. Les Coréens n’ont pas été plus près du but de toute la soirée. 

Le match commence à prendre la tournure d’une finale plus traditionnelle. Les visiteurs se méfient de l’éventualité de concéder un deuxième but qui rendrait leur tâche encore plus difficile et ils ne se montrent pas assez menaçants. La partie devient même un peu brouillonne, ponctuée de quelques violentes confrontations entre les joueurs et de passes malhabiles. Al-Hilal et son meneur de jeu Matheus Pereira de plus en plus actif, se montre plus dangereux en attaque. Aucun gardien n'est inquiêté dans la dernière demi-heure de la première période, jusqu’à ce qu’Al-Mayouf réceptionne une tête à bout portant de Gwon Wan-kyu qui vole directement entre ses mains. 

Pohang effectue un double remplacement au début de la deuxième période, signe de changements sérieux dans la tactique de leur coach. C’est Al-Hilal qui se crée cependant la première occasion : Pereira trouve Gomis dans la surface, mais le tir de l’attaquant est bloqué par Alex Grant. Un coup franc de Pereira passe peu après juste au-dessus de la lucarne de Pohang. 

L’attaquant d’Al-Hilal, Moussa Marega, réagit pendant la finale (Photo, AFP).

Les Coréens ne parviennent pas à rattraper le déficit engrangé en début de match. Un cafouillage dans la défense d’Al-Hilal juste avant l’heure de jeu permet au remplaçant Go Young-joon de placer une frappe à l’entrée de la surface de réparation, sans succès. 

A la 63e minute, Gomis trouve Marega sur le côté droit de la surface. L’ancien attaquant du FC Portotrouve la lucarne opposée avec un tir rasant. Le manque d'efficacité offensive de Pohang se fait sentir alors que le score s'allonge pour leurs adversaires.

Une erreur peut cependant changer le cours du match et c’est ce qui a failli se produire peu après, lorsque Al-Mayouf manque un centre que Jeon Min-gwang récupère très près du but saoudien. Une intervention éclair de Muteb al-Mufarrij parvient à écarter le danger. 

La machine Pohang semble enfin se mettre en branle, mais il est peut-être trop tard. Les velleités offensives du club coréen rendent également les contra-attaques d'Al-Hilal plus tranchantes. A tel point que le 3-0 semble alors plus probable qu'un 2-1. Adix minutes de la fin, Gomis, très actif, lance une frappe non cadrée de l’intérieur de la surface. C'est la dernière occasion sérieuse du match. Joueurs et supporters d'Al-Hilal s'en moquent : ils sentent que l'histoire s'écrit ce soir. Second triomphe en trois saisons, première équipe à emporter la Ligue des Champions d'Asie à quatre reprises, Al-Hilal peut célébrer une victoire méritée.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Iran: deux « terroristes  » tués dans une frappe de drone

Téhéran, photo d'illustration. (AFP).
Téhéran, photo d'illustration. (AFP).
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  • La province du Sistan-Baloutchistan, l'une des plus pauvres du pays, abrite majoritairement la minorité ethnique baloutche
  • Le groupe jihadiste Jaish al-Adl (Armée de la Justice en arabe), basé au Pakistan, avait revendiqué ces derniers mois plusieurs attaques meurtrières dans cette zone

TEHERAN: Les forces iraniennes ont tué jeudi soir deux "terroristes" dans une frappe de drone dans la région du Sistan-Baloutchistan (sud-est) qui abrite une minorité ethnique, a annoncé un média officiel.

"Une attaque de drone menée par des forces de sécurité contre une voiture transportant des terroristes à proximité de Zahedan a entraîné la mort de deux terroristes", a indiqué l'agence Irna, sans fournir des détails.

La province du Sistan-Baloutchistan, l'une des plus pauvres du pays, abrite majoritairement la minorité ethnique baloutche, qui adhère à l'islam sunnite plutôt qu'à la branche chiite prédominante en Iran.

Le groupe jihadiste Jaish al-Adl (Armée de la Justice en arabe), basé au Pakistan, avait revendiqué ces derniers mois plusieurs attaques meurtrières dans cette zone. Formé en 2012, il est considéré comme une "organisation terroriste" par l'Iran, ainsi que par les Etats-Unis.

Le 9 avril, le groupe avait revendiqué une attaque contre un véhicule de la police, qui avait coûté la vie à cinq policiers.

Jaish al-Adl avait déjà revendiqué une double attaque le 4 avril contre une base des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, à Rask, et un poste de police à Chabahar, dans la même région. Seize membres des forces de l'ordre et 18 assaillants avaient été tués, selon un bilan des autorités.


Tensions Israël-Hezbollah, discussions pour une trêve à Gaza

Des personnes se rassemblent sur le site d'une frappe israélienne sur un véhicule dans la région de la plaine d'Adloun, entre les villes de Sidon et Tyr, au sud du Liban, le 23 avril 2024. (AFP)
Des personnes se rassemblent sur le site d'une frappe israélienne sur un véhicule dans la région de la plaine d'Adloun, entre les villes de Sidon et Tyr, au sud du Liban, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Des avions militaires ont frappé des "infrastructures" du Hezbollah dans le secteur de Kfarchouba, a précisé l'armée israélienne dans un bref communiqué
  • De son côté, le Hezbollah libanais, mouvement soutenu par l'Iran et allié du Hamas palestinien, a revendiqué dans un communiqué des tirs ayant "touché" les forces israéliennes à la frontière

JERUSALEM: L'armée israélienne et le Hezbollah libanais ont échangé des tirs de missiles dans la nuit de jeudi à vendredi alors qu'une délégation égyptienne est attendue en Israël, dans l'espoir de faire avancer les pourparlers pour une trêve et la libération d'otages à Gaza.

L'armée israélienne a fait état de "deux tirs de missiles anti-chars" ayant touché le nord d'Israël depuis le Liban dans la nuit et dit avoir ciblé les "sources de ces frappes" avec des tirs d'artillerie.

Des avions militaires ont frappé des "infrastructures" du Hezbollah dans le secteur de Kfarchouba, a précisé l'armée israélienne dans un bref communiqué.

De son côté, le Hezbollah libanais, mouvement soutenu par l'Iran et allié du Hamas palestinien, a revendiqué dans un communiqué des tirs ayant "touché" les forces israéliennes à la frontière.

L'armée israélienne avait annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, d'où le Hezbollah mène des attaques contre l'armée israélienne qui frappe, elle, des positions du mouvement chiite allié du Hamas palestinien.

Le Hamas et Israël sont engagés depuis plus de six mois dans une guerre dans la bande de Gaza, où l'armée israélienne se prépare à une opération terrestre à Rafah, "dernier" bastion du mouvement islamiste située dans le sud du territoire.

Détruire ou libérer 

De nombreuses capitales et organisations humanitaires redoutent, en cas d'offensive, un bain de sang dans cette ville du sud de la bande de Gaza frontalière avec l'Egypte, refuge pour près d'un million et demi de Palestiniens.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu estime qu'une offensive sur Rafah est nécessaire pour "vaincre" le Hamas et libérer les plus de cent otages toujours retenus à Gaza.

Le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, a annoncé jeudi que le cabinet de guerre s'était réuni "pour discuter des moyens de détruire les derniers bataillons du Hamas".

Mais selon des médias israéliens, le cabinet a discuté d'un nouveau projet de trêve associée à une libération d'otages, avant une visite prévue vendredi d'une délégation égyptienne, pays médiateur à l'instar du Qatar et des Etats-Unis.

D'après le site Walla, qui cite un haut responsable israélien sans le nommer, les discussions portent plus précisément sur une proposition pour libérer dans un premier temps 20 otages considérés comme des cas "humanitaires".

Un responsable politique du Hamas, Ghazi Hamad, a de son côté assuré à l'AFP depuis le Qatar qu'un assaut sur Rafah ne permettrait pas à Israël d'obtenir "ce qu'il veut", soit d"éliminer le Hamas ou récupérer" les otages.

Un « accord maintenant »

Jeudi, des proches d'otages ont une nouvelle fois manifesté à Tel-Aviv, pour faire pression sur le gouvernement afin qu'il obtienne leur libération.

Certains avaient les mains liées et teintées de rouge, la bouche couverte d'un sparadrap marqué du chiffre "202", le nombre de jours écoulés depuis le 7 octobre, ou portaient une pancarte avec les mots "Un accord sur les otages maintenant".

Le Hamas a diffusé mercredi une vidéo de l'otage Hersh Goldberg-Polin, un geste considéré par la presse locale comme visant entre autres à faire pression sur Israël dans les pourparlers.

Parlant vraisemblablement sous la contrainte, cet Israélo-américain âgé de 23 ans accuse dans cette vidéo M. Netanyahu et les membres de son gouvernement d'avoir "abandonné" les otages.

Les dirigeants de 18 pays, dont les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et le Brésil, ont appelé jeudi le Hamas à "la libération immédiate de tous les otages". "L'accord sur la table pour libérer les otages permettrait un cessez-le-feu immédiat et prolongé à Gaza", poursuit le texte.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée depuis Gaza contre Israël par des commandos du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.

En représailles, Israël a promis de détruire le Hamas et lancé une opération militaire à Gaza ayant fait jusqu'à présent 34.305 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.

« C'est allé trop loin »

Dans la nuit de jeudi à vendredi des témoins ont fait état de bombardements à Gaza, notamment dans le secteur de Rafah où des rescapés ont tenté jeudi de récupérer des objets dans les décombres après des frappes.

"Assez de destruction, assez de guerre. Assez de sang versé d'enfants, de femmes, de personnes âgées et de civils non armés (...) c'est allé trop loin (...) Laissez les gens vivre", a lancé l'un d'eux, Samir Daban, au milieu des gravats.

Alors que les 2,4 millions d'habitants du territoire assiégé sont confrontés à un désastre humanitaire, les Etats-Unis ont commencé à construire un port temporaire et une jetée face au littoral de Gaza, qui permettra à des navires militaires ou civils de déposer leurs cargaisons d'aide.

Washington avait annoncé début mars la construction de ce port artificiel face aux difficultés d'acheminement de l'aide internationale par voie terrestre depuis l'Egypte, en raison des contrôles très stricts imposés par Israël.

Ces développement interviennent alors qu'aux Etats-Unis, un mouvement de protestation contre la guerre à Gaza se généralise.

De Los Angeles à Atlanta, d'Austin à Boston, le mouvement d'étudiants américains pro-palestiniens grossit d'heure en heure après être parti il y a plus d'une semaine de l'université Columbia à New York.


Soudan: Washington s'alarme d'une possible offensive «  imminente  » des paramilitaires au Darfour

Depuis un an, la guerre fait rage entre les forces armées soudanaises (FAS) du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), sous le commandement du général Mohamed Hamdane Daglo, plongeant le pays dans une grave crise humanitaire. (AFP).
Depuis un an, la guerre fait rage entre les forces armées soudanaises (FAS) du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), sous le commandement du général Mohamed Hamdane Daglo, plongeant le pays dans une grave crise humanitaire. (AFP).
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  • "Les Etats-Unis appellent toutes les forces armées du Soudan à immédiatement cesser leurs attaques sur el-Facher", a déclaré le porte-parole du département d'Etat Matthew Miller dans un communiqué
  • "Nous sommes alarmés par des éléments faisant état d'une offensive imminente des Forces de soutien rapide (FSR) et de ses milices affiliées", a-t-il ajouté

WASHINGTON: La diplomatie américaine a alerté mercredi d'une possible offensive "imminente" de paramilitaires au Soudan sur la ville d'el-Facher, au Darfour, un carrefour pour l'aide humanitaire dans ce pays ravagé par plus d'un an de guerre et au bord de la famine.

"Les Etats-Unis appellent toutes les forces armées du Soudan à immédiatement cesser leurs attaques sur el-Facher", a déclaré le porte-parole du département d'Etat Matthew Miller dans un communiqué.

"Nous sommes alarmés par des éléments faisant état d'une offensive imminente des Forces de soutien rapide (FSR) et de ses milices affiliées", a-t-il ajouté.

Depuis un an, la guerre fait rage entre les forces armées soudanaises (FAS) du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), sous le commandement du général Mohamed Hamdane Daglo, plongeant le pays dans une grave crise humanitaire.

El-Facher fait office de hub humanitaire pour le Darfour, région où vivent environ un quart des 48 millions d'habitants du Soudan. Accueillant de nombreux réfugiés, la ville avait jusque là été relativement épargnée par les combats.

Mais depuis mi-avril, des bombardements et des affrontements ont été rapportés dans les villages environnants.

"Les Etats-Unis sont extrêmement troublés par les informations crédibles selon lesquelles les FSR et ses milices affiliées ont rasé de nombreux villages à l'ouest d'el-Facher", a relevé Matthew Miller, ajoutant qu'une offensive sur la ville "mettrait les habitants dans une situation de danger extrême".

El-Facher est la seule capitale des cinq Etats du Darfour que les FSR ne contrôlent pas.

Vendredi, l'ONU avait déjà alerté sur ce "nouveau front" du conflit. Il pourrait "entraîner un conflit intercommunautaire sanglant à travers le Darfour" et freiner encore plus la distribution de l'aide humanitaire dans une région "déjà au bord de la famine", selon la sous-secrétaire générale de l'ONU pour les Affaires politiques Rosemary DiCarlo.

La région a déjà été ravagée il y a plus de 20 ans par la politique de la terre brûlée menée par les Janjawids --les miliciens arabes depuis enrôlés dans les FSR-- sous le président de l'époque Omar el-Béchir.

Le nouveau conflit au Soudan, qui a débuté le 15 avril 2023 a déjà fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de 8,5 millions de personnes, selon l'ONU.