Mexico: un nouvel aéroport international... sans vols internationaux

Le chantier de construction du nouvel aéroport international à Zumpango, près de Mexico, le 21 janvier 2022. (Photo, AFP)
Le chantier de construction du nouvel aéroport international à Zumpango, près de Mexico, le 21 janvier 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 28 janvier 2022

Mexico: un nouvel aéroport international... sans vols internationaux

  • Aucune des grandes compagnies aériennes internationales n'a annoncé son intention d'atterrir dans cet aéroport excentré et pour l'instant mal desservi
  • Les partenaires d'Air France et Aéromexico, KLM et Airlines, vont également rester dans les deux terminaux de l'AICM

MEXICO : C'est l'un des grands projets confiés à l'armée par le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador: le nouvel aéroport international de la capitale México doit être inauguré dans moins de deux mois, mais risque de n'avoir d'international que le nom.

Sur une base militaire à 40 km au nord de la capitale, l'Aéroport international Felipe Angeles a coûté 3,6 milliards de dollars. Les travaux sont finis à "87,3%" a déclaré à l'AFP le capitaine Diego Diaz Avila, du groupe des ingénieurs de l'armée, lors d'une visite la semaine dernière.

Le terminal comme la tour de contrôle sont en place, et l'une des trois pistes reçoit déjà des vols militaires.

Des ouvriers s'activent à l'intérieur du terminal. Dans les toilettes, des reproductions d'orchestres mariachis et de lutte libre accueillent les visiteurs.

L'aéroport pourra accueillir 19,5 millions de passagers par an, a précisé le capitaine Diaz à l'AFP. Une prolongation d'une ligne de train et de bus doit encore le relier au centre de México.

Aucune des grandes compagnies aériennes internationales n'a annoncé son intention d'atterrir dans cet aéroport excentré et pour l'instant mal desservi.

Consulté par l'AFP, American Airlines et Air France-KLM confirment qu'elles vont continuer à opérer à partir du vieil aéroport Benito-Juarez, à l'est de Mexico, non loin du centre-ville.

Avant le coup d'arrêt de la Covid-19, l'Aéroport international de la ville de Mexico" (AICM, son autre nom) était le plus fréquenté de toute l'Amérique latine avec 50 millions de passagers en 2019, deux fois plus que dix ans auparavant.

L'AICM a encore reçu 36 millions de personnes l'année dernière. Sa fréquentation exponentielle et ses risques de congestion se lisent dans le ciel au-dessus des "colonies" (quartiers) du sud de Mexico, où des avions se succèdent à intervalle très régulier en descendant vers Benito-Juarez.

"Nous allons continuer avec l'Aéroport international de la ville de México (AICM en espagnol) parce que notre principal partenaire, Aéromexico, y maintient ses opérations", ajoute Air France, dix vols directs par semaine entre Paris et la plus grande ville hispanophone au monde.

Les partenaires d'Air France et Aéromexico, KLM et Airlines, vont également rester dans les deux terminaux de l'AICM.

"Nous n'avons pas de changements dans nos opérations pour l'instant", a déclaré un porte-parole d'American Airlines, 13 vols quotidiens entre Mexico et des villes américaines.

Entreprises gérées par l'armée

Seules deux compagnies low-cost mexicaines, Volaris et Viva Aerobús, ont annoncé des vols au départ et à l'arrivée de Santa Lucia (l'autre nom du nouvel aéroport).

Volaris desservira Cancun et Tijuana, et Viva Aerobus, Guadalajara (oeste) et Monterrey (nord), les deux principales villes du pays après Mexico.

"Ce sont des routes très commerciales, très demandées dans notre pays", souligne Brian Rodríguez, analyste dans le secteur aéronautique.

Le nouvel aéroport est l'un des grands chantiers du "sexenio" (mandat unique de six ans) de Lopez Obrador, avec le train touristique Maya dans la péninsule du Yucatan.

Ces grands travaux sont confiés à l'armée pour leur exécution et leur administration. Le nouvel aéroport comme le train touristique Maya "vont faire partie d'une entreprise gérée" par le ministère de la Défense, avait prévenu le président fin novembre.

Le nouvel aéroport a déjà tout une histoire derrière lui.

L'ancien président Enrique Pena Nieto (2012-2018) avait lancé la construction d'un nouvel aéroport juste à côté de l'ancien, pour un coût de 13 milliards de dollars d'après Lopez Obrador.

Le projet, construit sur l'ancien lac pré-hispanique de Texcoco, a littéralement pris l'eau depuis.

A son arrivée au pouvoir, Lopez Obrador a organisé et gagné un référendum pour demander l'annulation de ce projet "pharaonique".

"Nous tiendrons l'engagement d'inaugurer l'Aéroport international Général Felipe Angeles le 21 mars prochain", a répété récemment le président de gauche nationaliste. Des vidéos de l'avancée des travaux sont régulièrement projetées lors de sa conférence de presse quasi-quotidienne.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.