Afrique du Sud: le parquet révèle des aveux de l'incendiaire présumé du Parlement

Dans cette photo d'archive prise le 11 janvier 2022, Zandile Christmas Mafe (C), un suspect lié à un incendie au Parlement sud-africain, comparaît devant le tribunal de première instance du Cap. (AFP)
Dans cette photo d'archive prise le 11 janvier 2022, Zandile Christmas Mafe (C), un suspect lié à un incendie au Parlement sud-africain, comparaît devant le tribunal de première instance du Cap. (AFP)
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Publié le Dimanche 30 janvier 2022

Afrique du Sud: le parquet révèle des aveux de l'incendiaire présumé du Parlement

  • Le suspect de 49 ans, Zandile Christmas Mafe, avait été arrêté au matin du 2 janvier dans l'enceinte du bâtiment historique alors que les pompiers luttaient encore contre le feu
  • Placé en détention, l'homme présenté comme un sans-abri a comparu samedi au Cap pour une demande de libération sous caution

JOHANNESBURG : Le parquet sud-africain a révélé samedi que l'homme accusé d'être à l'origine d'un incendie dévastateur au Parlement en janvier, qui compte pourtant plaider non-coupable, était passé aux aveux devant les enquêteurs après son arrestation.

Le suspect de 49 ans, Zandile Christmas Mafe, avait été arrêté au matin du 2 janvier dans l'enceinte du bâtiment historique alors que les pompiers luttaient encore contre le feu.

Placé en détention, l'homme présenté comme un sans-abri a comparu samedi au Cap pour une demande de libération sous caution. L'audience était retransmise en direct à la télévision.

Interrogé après son arrestation par les enquêteurs qui lui ont montré des images du bâtiment en flammes, il avait déclaré en se frappant fièrement la poitrine: "Ca, c'est Christmas", a rapporté le ministère public au tribunal.

Dans une déclaration sous serment lue pendant l'audience, M. Mafe a estimé que mettre le feu au Parlement était "la bonne chose à faire car il n'aide pas les citoyens d'Afrique du Sud".

Le suspect a aussi expliqué aux enquêteurs être passé à l'acte pour empêcher le président Cyril Ramaphosa de prononcer un discours à la Nation prévu en février et exiger sa démission, ainsi que la libération du meurtrier d'un combattant anti-apartheid et une aide de 1.500 rands (86 euros) pour tous les Sud-Africains sans revenu.

Les pompiers avaient lutté plus de 48 heures avant de maitriser l'incendie qui n'a fait aucune victime "mais totalement détruit l'Assemblée nationale". M. Ramaphosa a qualifié cet acte de "vaine tentative" pour menacer la démocratie.

Vêtu d'un costume noir et avec un air de défi, Christmas Mafe a présenté à son entrée au tribunal son visage aux photographes et journalistes. Il est poursuivi pour acte de terrorisme, vol et incendie volontaire. 

« Imbibés d'essence »

Interrogé sur ses aveux, le suspect qui s'exprime en tswana, une des langues officielles en Afrique du Sud, et a recours à une traductrice, a déclaré: "Je ne suis pas coupable". Il a ensuite refusé de répondre à la plupart des questions. 

"Vous avez clairement indiqué dans une déclaration sous serment que vous allez plaider non coupable", a rappelé au tribunal son avocat Dali Mpofu, ténor du barreau qui le défend gratuitement et notamment connu pour avoir défendu l'ex-président Jacob Zuma.

Dans cette déclaration transmise au tribunal, M. Mafe a signalé avoir été "sévèrement et violemment malmené et intimidé" par la police. Emmené au commissariat, "un homme blanc que je ne connaissais pas m'a dit que je serais condamné à mort pour avoir brûlé le Parlement si je ne coopérais pas", poursuit-il dans le document. 

Depuis son arrestation, des voix se sont élevées pour présenter le suspect comme un bouc émissaire, insistant sur les manquements à la sécurité et les défaillances des systèmes anti-incendie. 

Selon certains éléments de l'enquête, le système anti-incendie était défectueux et l'entretien pas à jour. Par ailleurs, la présence de M. Mafe sur les lieux n'a été détectée qu'après plusieurs heures.

Le parquet a toutefois déclaré avoir des images de caméras de surveillance montrant un homme, vêtu comme M. Mafe lors de son arrestation, "mettre le feu au Parlement à l'aide de papier et de boîtes imbibés d'essence".

Une bouteille de soda remplie d'essence à la main, "cette personne a déchiré des rideaux pour faire prendre le feu", a déclaré le ministère public.

Lors d'une audience précédente, Me Mpofu avait affirmé que Christmas Mafe avait été diagnostiqué "schizophrène paranoïaque". Mais la défense a refusé une nouvelle expertise psychiatrique qui lui ôterait la responsabilité de ses actes. L'accusé risque la prison à vie. 


Washington annonce fermer son ambassade à Jérusalem jusqu'à vendredi

Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient. (AFP)
Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient. (AFP)
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  • Le département d'Etat a annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient à se tenir informés de l'évolution du conflit
  • Les Etats-Unis déconseillent aux Américains de se rendre notamment en Israël et en Irak et de ne surtout pas voyager en Iran, "quelles que soient les circonstances"

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient.

"En raison de la situation sécuritaire et conformément aux directives du commandement du front intérieur israélien, l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem sera fermée de demain (mercredi 18 juin) à vendredi (20 juin)", peut-on lire sur un avis publié sur le site de l'ambassade américaine.

"En raison de la situation sécuritaire actuelle et du conflit en cours entre Israël et l'Iran, l'ambassade des Etats-Unis a demandé à tous les employés du gouvernement américain et aux membres de leur famille de continuer à s'abriter sur place à l'intérieur et à proximité de leur résidence jusqu'à nouvel ordre", ajoute l'avis.

Le département d'Etat a annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient à se tenir informés de l'évolution du conflit.

Les Etats-Unis déconseillent aux Américains de se rendre notamment en Israël et en Irak et de ne surtout pas voyager en Iran, "quelles que soient les circonstances".

Les Etats-Unis ont déjà réduit les effectifs de leur ambassade en Irak pour des raisons de sécurité et autorisé du personnel non essentiel, ainsi que leurs proches, à quitter ce pays et Israël.

Le président américain Donald Trump a réuni mardi à la Maison Blanche son conseil de sécurité nationale, après avoir appelé à la reddition de l'Iran après l'offensive israélienne visant à détruire le programme nucléaire iranien.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.