Les loyers flambent à Miami, où de nouveaux habitants ont afflué pendant la pandémie

Photo d'hôtels prise le 24 mars 2020 à Miami Beach, en Floride. (Photo, AFP)
Photo d'hôtels prise le 24 mars 2020 à Miami Beach, en Floride. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 30 janvier 2022

Les loyers flambent à Miami, où de nouveaux habitants ont afflué pendant la pandémie

  • Avec son climat favorable, ses plages de sable blanc et l'absence d'impôt sur le revenu, la région de Miami, dans le sud de la Floride, était déjà une destination attrayante avant la Covid-19
  • Une ville particulièrement intéressante pour les acheteurs et investisseurs latino-américains et européens

MIAMI : Maria Ruby ne sait pas où elle va habiter dans quelques jours. En décembre, les propriétaires de son immeuble lui ont annoncé que son loyer allait augmenter de 65% à partir de février.

Sa situation illustre une conséquence inattendue de la pandémie à Miami: la hausse des prix de l'immobilier ici est l'une des plus fortes des Etats-Unis.

Avec son climat favorable, ses plages de sable blanc et l'absence d'impôt sur le revenu, la région de Miami, dans le sud de la Floride, était déjà une destination attrayante avant la Covid-19. Une ville particulièrement intéressante pour les acheteurs et investisseurs latino-américains et européens.

La pandémie est venue accentuer le phénomène. Les restrictions sanitaires imposées dans d'autres villes des Etats-Unis ainsi que la montée en puissance du télétravail, qui a permis à beaucoup d'exercer leur travail de n'importe où, ont poussé de nombreuses personnes à déménager en Floride.

Celles-ci, venant surtout du nord-est du pays (New York, Boston, l'Etat du Connecticut) et de Californie, y ont trouvé des prix moins élevés que dans leurs villes d'origine et des autorités ayant permis une réouverture rapide de l'économie.

Les gens "ont commencé à arriver dans le sud de la Floride en grand nombre", se souvient Jennifer Wollmann, présidente du conseil d'administration de l'Association des agents immobiliers de Miami.

"Notre climat, notre Etat favorable aux affaires et nos grands espaces sont très attractifs pour les personnes venant d'Etats où il faisait froid et où elles étaient confinées", affirme-t-elle.

Les conséquences ont été immédiates: ces nouveaux habitants, avec leurs salaires plus élevés, ont fait monter les prix.

Selon une étude du portail immobilier Realtor.com publiée en décembre, la région de Miami est aux Etats-Unis celle où les loyers ont le plus augmenté au cours de l'année passée. Le loyer moyen se situait en novembre à 2 800 dollars par mois, soit 44% de plus qu'un an auparavant.

«On n'arrive plus à dormir»

Pour les personnes comme Maria Ruby, 57 ans, c'est une catastrophe.

Cette caissière vit depuis 25 ans dans un appartement situé dans un immeuble qui en compte 20 à Hialeah, une ville jouxtant Miami où la majorité de la population est d'origine cubaine.

Les nouveaux propriétaires du bâtiment, la compagnie Eco Stone Group, ont annoncé à tous les locataires qu'ils devraient désormais payer 1 650 dollars de loyer contre 1 000 auparavant.

Avec un salaire horaire de 14 dollars, Maria Ruby, qui vit avec sa fille et le mari de cette dernière, sait qu'elle ne pourra pas s'acquitter de cette nouvelle somme.

"On n'arrive plus à dormir", dit-elle. "Je ne sais pas ce qu'il va advenir de nous."

L'explosion de la demande à Miami a surpris, même des experts comme Ned Murray, professeur d'économie à l'Université internationale de Floride.

"C'était sans précédent", dit-il du phénomène, qui a aussi affecté les ventes de logements.

Un indice du portail immobilier RealtyHop place Hialeah au 5e rang des marchés immobiliers les moins abordables des Etats-Unis.

Selon ses estimations, une famille à revenus moyens de la ville souhaitant acheter une maison devra mettre 57,94% de l'argent gagné chaque année pour payer ce logement.

A la deuxième place de la liste, on trouve Miami, derrière New York.

Pour M. Murray, il est nécessaire d'augmenter l'offre immobilière, trop maigre; et il faut sur le long terme diversifier l'économie locale, basée sur les services, pour générer des postes à rémunération supérieure.

La semaine dernière, Maria Ruby et sa fille sont allées devant le siège d'Eco Stone Group, dans le luxueux quartier de Brickell, à Miami, pour exiger une solution.

Les locataires de Hialeah veulent négocier une augmentation moindre, par exemple à 1 200 dollars le loyer, pour au moins six mois. Mais ils assurent que la compagnie, qui n'a pas voulu s'exprimer auprès de la presse, refuse de leur parler.

Ce jour-là, la mère et sa fille n'ont pas eu de chance. La police leur a interdit d'accéder à l'entrée du gratte-ciel. "Propriété privée", leur a-t-on dit.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.