Un citoyen indien obtient un visa pakistanais grâce à une information d'Arab News

Ce montage de photos montre Sikka Khan (à gauche) recevant le visa pakistanais à New Delhi le 28 janvier, et étreignant son frère aîné Sadiq Khan lors de leurs retrouvailles au corridor de Kartarpur désormais ouvert aux pèlerins, au Pakistan, le 10 janvier. (Photo fournie
Ce montage de photos montre Sikka Khan (à gauche) recevant le visa pakistanais à New Delhi le 28 janvier, et étreignant son frère aîné Sadiq Khan lors de leurs retrouvailles au corridor de Kartarpur désormais ouvert aux pèlerins, au Pakistan, le 10 janvier. (Photo fournie
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Publié le Dimanche 30 janvier 2022

Un citoyen indien obtient un visa pakistanais grâce à une information d'Arab News

  • L'indépendance du Pakistan et de l'Inde (de la Grande-Bretagne) en 1947 a donné lieu à l'une des plus grandes migrations de l'histoire
  • Sikka Khan exprime sa gratitude envers Arab News qui a pris en charge son affaire et lui a permis de visiter son frère Sadiq

NEW DELHI : Sikka Khan (76 ans) a éclaté en sanglots lorsqu'il a appris qu'il avait obtenu un visa pour le Pakistan lui permettant de passer deux mois avec son frère aîné. Il n'a pas hésité à étreindre le fonctionnaire de l'ambassade du Pakistan à New Delhi qui lui a remis le passeport estampillé.

Sikka et son frère Sadiq Khan (84 ans) ne sont pas réunis depuis l'année 1947, date à laquelle les Indes ont été divisées en deux États indépendants : l'Inde et le Pakistan.

Cette partition a en effet donné lieu à l'une des plus grandes migrations de l'histoire ; environ 15 millions de musulmans, d'hindous et de sikhs ont été contraints de se déplacer dans un contexte de troubles politiques ayant fait plus d'un million de morts.

Au début du mois , Sikka et Sadiq ont repris espoir de se retrouver pour une courte durée à Kartarpur à la suite de la décision du Pakistan de permettre aux pèlerins sikhs indiens d'accéder sans visa à cette ville qui abrite l'un des sites les plus sacrés de leur religion : le Gurdwara Darbar Sahib.

Dans un article paru dans Arab News la semaine dernière, les deux frères ont exprimé leur souhait de se réunir à nouveau et ont exhorté les autorités pakistanaises et indiennes à leur accorder le droit d'entrée. Vendredi, Sikka a obtenu le visa pakistanais.

« C'est un rêve qui devient réalité. Je suis tellement heureux de passer quelque temps avec mon frère au Pakistan », a-t-il déclaré à Arab News en sortant du Haut-Commissariat pakistanais de New Delhi avec le visa apposé sur son passeport.

Il a remercié les médias « notamment Arab News pour avoir pris en charge cette affaire. Je suis conscient que je n'aurais pas pu obtenir ce visa sans votre soutien », dit-il.

Au cours des soixante-dix dernières années, les tensions et les conflits ont empêché les gens de traverser la frontière entre l'Inde et le Pakistan.

Les frères Khan ont repris contact en 2019 ; Nasir Dhillon, un YouTuber pakistanais, a entendu leur histoire lors de sa visite à Bogran, le village paternel où habite Sadiq à ce jour.

Peu de temps après avoir partagé les vidéos sur les médias sociaux, un message lui est parvenu de Jagsir Singh, un médecin indien qui vit à Phulewala, le village où Sikka et sa mère sont restés après que cette région a été placée du côté indien de la frontière en 1947. Le YouTuber et le médecin ont aidé les frères à se rencontrer virtuellement. Ils se parlent depuis au téléphone pendant au moins 15 minutes par jour.

« Sikka Khan était très heureux lorsqu'il a fait son entrée dans l'ambassade du Pakistan », raconte le Dr. Singh à Arab News.  « Nous avons été accueillis comme des VIP à l'ambassade ; l’équipe a pris soin de nous ».

Sikka, célibataire et sans enfant, se dit heureux de pouvoir enfin renouer avec sa famille immédiate. Sadiq, lui, a quatre fils, deux filles et dix petits-enfants.

« Ma mère repose en paix en sachant que je vais visiter mon frère au Pakistan », explique-t-il. « Je lui transmettrai l'amour des habitants du village de Phulewala. Tout le monde dans le village le considère comme un membre de la famille ».

La famille de Dhillon a, elle aussi, été dispersée à la suite de la partition. Il se dit heureux de contribuer à cette histoire de retrouvailles.

« Allah a agi à travers moi pour accomplir cette belle mission et je m'en réjouis », a-t-il confié à Arab News.

A travers sa chaîne YouTube, Punjabi Lehar, il cherche à réunir les familles pakistanaises et indiennes qui ont été séparées suite à la scission du sous-continent.

« Mon grand-père a toujours rêvé de visiter son village natal et rencontrer ses anciens amis », souligne M. Dhillon. « En rapprochant les gens, j'ai l'impression de réaliser le souhait de mes ancêtres ».

Selon lui, les gouvernements pakistanais et indien doivent mettre de côté leurs différends pour permettre aux populations vivant de part et d'autre de la frontière de mener une vie paisible. »

« C'est l'objectif le plus pressant », dit-il. « Alors que le monde évolue, l'Inde et le Pakistan continuent de crouler sous le poids de l'histoire ».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.

Contexte

Dans un article paru dans Arab News la semaine dernière, Sikka Khan et Sadiq Khan ont exprimé leur souhait de se réunir à nouveau et ont exhorté les autorités pakistanaises et indiennes à leur accorder le droit d'entrée.


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.