Covid, la lourde menace des déchets médicaux inquiète l'OMS

Silhouette d’une vache en train de brouter face à la fumée d'une cheminée d'une usine d'incinération à Lausanne au lever du soleil le 19 novembre 2021. (Fabrice Coffrini/ AFP)
Silhouette d’une vache en train de brouter face à la fumée d'une cheminée d'une usine d'incinération à Lausanne au lever du soleil le 19 novembre 2021. (Fabrice Coffrini/ AFP)
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Publié le Mardi 01 février 2022

Covid, la lourde menace des déchets médicaux inquiète l'OMS

  • Plus de 8 milliards de doses de vaccin ont été administrées dans le monde, produisant 144.000 tonnes de déchets
  • Dans les pays les moins développés, moins d'un établissement de santé sur trois dispose d'un service de base de gestion des déchets médicaux

GENEVE : La montagne de déchets médicaux liés au Covid-19 pose des risques pour la santé et l'environnement, a indiqué mardi l'OMS, qui appelle à prendre des mesures pour réduire notamment l'utilisation des gants.

L'Organisation mondiale de la santé s'est penchée dans un nouveau rapport sur les quelque 87.000 tonnes d'équipements de protection individuelle qui ont été expédiés entre mars 2020 et novembre 2021 à travers le monde par les Nations unies, pour aider les pays, en particulier les plus défavorisés, à faire face à la pandémie.

Plus de 140 millions de kits de test, susceptibles de générer 2.600 tonnes de déchets non infectieux (principalement du plastique) et 731.000 litres de déchets chimiques (soit l'équivalent du tiers d'une piscine olympique) ont ainsi été expédiés, tandis que plus de 8 milliards de doses de vaccin ont été administrées dans le monde, produisant 144.000 tonnes de déchets supplémentaires sous forme de seringues, d'aiguilles et de caisses de sécurité.

Environ 97% des déchets plastiques issus des tests ont été incinérés.

Ces dizaines de milliers de tonnes de déchets médicaux dont parle le rapport ne représentent qu'une petite fraction du volume mondial des déchets, l'étude ne prenant pas en comptant les équipements qui n'ont pas été envoyés via l'ONU.

Ces déchets médicaux supplémentaires résultant de la riposte à la pandémie ont mis à rude épreuve les systèmes de gestion des déchets dans le monde entier, et menace "la santé humaine et environnementale", s'inquiète l'OMS.

Selon le rapport, 3 établissements de santé sur 10 dans le monde ne disposent pas de systèmes de tri des déchets. Dans les pays les moins développés, moins d'un établissement de santé sur trois dispose d'un service de base de gestion des déchets médicaux.

L'OMS propose une multitude de solutions pour réduire les déchets. Elle propose de créer des emballages plus petits et plus durables et de fabriquer en général des équipements à base de matériaux renouvelables.

Envoyer les déchets médicaux dans les décharges devrait être la solution de dernier recours, indique le document.

Le rapport appelle à développer des masques qui puissent être utilisés plusieurs fois ou qui puissent être mis au compost. L'OMS insiste en particulier sur les gants qui, dans le cadre de la lutte contre la pandémie, constituent en termes de volume la plus grande proportion des déchets issus d'équipements de protection individuelle achetés à travers l'ONU.

L'OMS estime que ces gants sont utilisés en bien trop grand nombre: bien que l'agence onusienne ne les recommande pas pour l'administration des vaccins, "cela semble être une pratique courante", observe le rapport.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.